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Continent du Dragon Caché, cité impériale de l'Empire du Vent Léger
Au sein de la ville animée, les rues étaient remplies de personnes et le bruit qu'elles faisaient pouvait être entendu partout. De chaque côté des rues se dressaient des bâtiments imposants et parmi eux se trouvaient de nombreux restaurants et auberges. Le parfum alléchant de la nourriture préparée par les chefs flottait dans l'air et persistait longtemps.
Parmi les restaurants, le numéro un de la cité impériale, le Restaurant Phénix Immortel, était encore plus bondé, et son activité florissait.
Au sein de la cité impériale, les bâtiments étaient construits de manière ordonnée et des ruelles se trouvaient partout. Si vous suiviez la route principale et passiez devant le Restaurant Phénix Immortel, vous trouveriez une ruelle profonde après avoir marché quelques dizaines de mètres. En marchant droit dans l'allée puis en tournant à gauche, vous verriez un petit restaurant simple.
Un gros chien noir était couché devant le restaurant, sa langue pendante. À l'intérieur du restaurant, il n'y avait pas un seul client.
Soudain, un jeune homme sortit du restaurant. Il avait une silhouette mince et une peau claire. Ses longs cheveux noirs, ainsi que sa frange, étaient tirés en arrière et attachés en queue de cheval avec une fine et longue corde de laine. Il dégageait une impression de propreté et de netteté.
« Blacky, c'est l'heure de manger. » Le jeune homme, Bu Fang, tenait un bol en porcelaine alors qu'il sortait du restaurant. Il plaça le bol devant le gros chien noir. Le chien, qui se comportait avec léthargie auparavant, devint soudainement énergique et commença à dévorer la nourriture dans le bol.
Après avoir caressé la fourrure soyeuse et propre du chien, Bu Fang sourit et retourna à l'intérieur du restaurant.
Bu Fang, un jeune homme de vingt ans, était un chef ambitieux mais ordinaire de la Terre. Un jour, il se réveilla soudainement dans un autre monde, avec le [Système Gourmet] qui était mystérieusement apparu dans son cerveau. Le petit restaurant avait été créé par Bu Fang le deuxième jour de son arrivée, avec l'aide du système.
Même si un mois s'était écoulé depuis qu'il avait créé le restaurant, pas un seul client n'était venu, et Bu Fang s'y était habitué. Tout ce qu'il avait à faire chaque jour était de suivre les instructions du [Système Gourmet], qui était de pratiquer ses compétences culinaires et de s'assurer de nourrir le gros chien noir.
Il n'avait aucune idée d'où venait le gros chien noir, il se souvenait seulement qu'il était apparu une semaine après que le restaurant fut construit. Le système rappelait périodiquement à Bu Fang de nourrir le chien avec ses ingrédients d'entraînement. Et ainsi, chaque fois que le magasin ouvrait, le chien attendait dehors que Bu Fang le nourrisse.
À proprement parler, le gros chien noir était le premier client de Bu Fang, même s'il ne payait pas.
Une fois de retour dans le restaurant, Bu Fang jeta un œil à l'endroit vide et soupira. Même si le restaurant était simple, il était propre et bien rangé. Avec une superficie de dix mètres carrés et quelques ensembles de tables et de chaises, c'était en effet un petit restaurant.
En regardant les trois plats sur le menu, Bu Fang ne put que pousser un autre long soupir d'impuissance.
Le menu était un morceau de bois accroché à un mur du restaurant avec seulement trois plats dessus.
Il était difficile d'imaginer quel genre de restaurant n'aurait que trois plats sur son menu, et les prix indiqués... ne pouvaient être décrits que comme ridicules.
Une portion de Légumes Sautés et de Nouilles Mélangées à Sec coûtaient chacune cent pièces d'or, tandis qu'un bol de Riz Frit aux Œufs était encore plus scandaleux... il était réellement au prix d'un cristal.
Les cristaux étaient quelque chose que seuls les cultivateurs possédaient. Un seul cristal pouvait être acheté pour environ mille pièces d'or, mais c'était le genre de choses où il n'y avait pas de disponibilité.
Pour un petit restaurant, c'était un prix déraisonnablement exorbitant.
Bu Fang ne croyait pas du tout que quelqu'un serait assez fou pour commander un plat aussi cher. Même s'il admettait que les plats étaient effectivement des délices lorsqu'il les essayait, quand il regardait les prix... Bu Fang trouvait cela impossible.
« En tant que Dieu de la Cuisine qui désire se tenir au sommet du monde fantastique, comment pourrais-tu ne pas avoir ton premier client ? Si tu obtiens ton premier client dans un délai d'un mois, tu recevras une récompense du système. »
C'était une mission que le système lui avait donnée quelques jours après avoir créé le restaurant, et il ne restait que trois jours avant la date limite. Bu Fang regarda la ruelle vide sans expression.
« On dirait que mon rêve de devenir le Dieu de la Cuisine sera détruit avant même que je puisse faire le premier pas. » Bu Fang vérifia l'heure et soupira intérieurement. Il se leva, couvrit l'entrée avec les planches de la porte[1] et ferma le magasin.
Les plats ne pouvaient pas être sortis sans permission, et il y avait une réglementation stricte sur les horaires d'ouverture. Même si le restaurant était petit, il y avait beaucoup de règles et de réglementations. Cependant, comme les réglementations étaient établies par le système, Bu Fang devait les respecter.
Le restaurant était fermé pour la journée. Après avoir verrouillé le restaurant, Bu Fang retourna dans la cuisine pour pratiquer sa cuisine. En réalité, la soi-disant pratique n'impliquait pas beaucoup d'aspects techniques, c'était juste de la cuisine continue. Étant donné que le système remplissait automatiquement les ingrédients, Bu Fang n'avait qu'à cuisiner.
Dans un coin de la cuisine, il y avait un robot humanoïde. Ce robot a été créé par le système pour récupérer toute nourriture que Bu Fang fabriquait pendant la pratique. À part la nourriture que Bu Fang et le gros chien noir mangeaient, le reste de la nourriture d'entraînement devait être placée dans la zone de l'estomac du robot.
Après que Bu Fang a commencé le feu, il commença sa pratique culinaire quotidienne.
Même si Bu Fang était dans un monde fantastique, la cuisine créée par le système était identique aux cuisines modernes de la Terre.
Tout type d'équipement était disponible : marmites de cuisson sans fumée, couteaux en acier inoxydable, planches à découper, hôte aspirante, fours à micro-ondes, réfrigérateurs... En fait, ils étaient encore plus avancés que ceux sur la Terre. Bu Fang n'éprouvait aucune difficulté à les utiliser, il préférait même cuisiner avec.
À mesure que la nuit tombait, les deux lunes dans le ciel étaient en harmonie et le clair de lune était comme un voile dans le ciel.
Devant le restaurant, le gros chien noir se prélassait dans la béatitude après avoir terminé son repas, accompagné par le chant des insectes tandis qu'il gardait le magasin.
Le lendemain matin, Bu Fang se réveilla paresseusement. Après s'être lavé, le restaurant a été ouvert pour affaires.
L'endroit était toujours désert, et pas une âme n'était en vue. Le gros chien noir était couché au sol comme d'habitude.
Bu Fang était soudainement envieux de l'activité florissante du Restaurant Phénix Immortel qui se trouvait à l'extérieur de la ruelle. Leur affaire était tout simplement trop extraordinaire, il y avait tellement de clients qu'il semblait que l'entrée allait être démolie.
Bu Fang commença à rêver du jour où son activité serait aussi prospère que celle du Restaurant Phénix Immortel.
« Mon hôte, en tant que gourmet qui désire se tenir au tout sommet de la chaîne alimentaire dans le monde fantastique, tu ne devrais pas envier les autres restaurants. Travaille dur pour l'amour de ton avenir radieux ! »
La voix mécanique et sérieuse du système résonna dans la tête de Bu Fang comme un rappel. Il y était déjà habitué. Au cours du mois passé, chaque fois qu'il enviait le Restaurant Phénix Immortel, le système commençait automatiquement à l'encourager.
Au vu de sa réponse, il semblait que le système était assez anthropomorphe.
Bu Fang était assis sur une chaise placée à l'extérieur du restaurant tout en profitant du soleil chaleureux. Il ne put s'empêcher de glisser vers le bas, pour être enroulé et allongé sur la chaise dans une position extrêmement confortable.
Il n'y avait toujours pas une seule personne apparaissant dans l'allée.
« Une autre journée sans un seul client, » Bu Fang pensa tout haut en inclinant la tête et en bâillant.
Le gros chien noir était allongé au sol, il jeta un coup d'œil à Bu Fang avant de se remettre à faire ce qu'il faisait.
Juste au moment où Bu Fang était sur le point de s'endormir, une série de pas le réveilla. Il ouvrit paresseusement les yeux et vit passer un beau jeune homme. Il était habillé d'une tenue serrée utilisée pour la pratique des arts martiaux.
« Hein ? Il y a vraiment quelqu'un d'assez stupide pour ouvrir un restaurant dans une ruelle où presque personne ne passe ? »
Le jeune homme était en fait beau, il avait un visage ovale, de grands yeux expressifs et des lèvres rouges. Si ce n'était pour son torse plat et la saillie de sa pomme d'Adam, Bu Fang l'aurait pris pour une fille déguisée.
Il semblait être un trope pour les filles dans les mondes fantastiques de se déguiser en hommes.
Le beau jeune homme semblait avoir pris un intérêt pour le restaurant qui était ouvert dans une ruelle où personne ne passait. Il a en fait commencé à se diriger vers le restaurant.
Cependant, Bu Fang ne se leva pas, il resta assis. Même si l'autre partie était entrée dans le restaurant, il n'était toujours pas un client tant qu'il n'avait pas passé commande. Bu Fang savait que pour que quelqu'un devienne un client, il devrait d'abord accepter les prix ridicules des plats.
Comme prévu, lorsque le beau jeune homme vit les prix sur le menu, ses yeux déjà grands devinrent encore plus grands, un cri perçant résonna dans l'allée silencieuse.
« Oh mon dieu ! Un plat de Légumes Sautés coûte cent pièces d'or ? Et un plat de Riz Frit aux Œufs coûte réellement un cristal ? Êtes-vous devenu fou de cupidité ? »
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[1] planches de la porte (门板) - Dans la Chine ancienne, les magasins avaient de larges entrées et ils utilisaient des planches en bois comme portes, plutôt que d'avoir une porte. Chaque matin, les planches étaient retirées et mises de côté. À la fin de la journée, elles étaient remises sur les cadres.
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