30 minutes s'étaient écoulés... Les deux étaient bien en route pour retourner au château. Durant le voyage, Abel et Maître Bentham échangeaient leur savoir-faire en matière de forge. Mais pour la plupart, Maître Bentham se contentait d'enseigner et de guider Abel. Bien qu'Abel apprenait rapidement et était déjà devenu maître forgeron, il était loin d'avoir autant d'expérience que Maître Bentham.
Tout en discutant, Abel sentit soudain que la calèche s'était arrêtée. Il souleva donc le rideau de la calèche et demanda au cocher, "Quel est le problème ?"
Le conducteur de la charrette était en état de choc alors qu'il parlait avec un air de stupéfaction, "Il y a quelque chose d'étrange avec le village devant. Peut-être qu'il s'est passé quelque chose."
Abel s'adressa alors directement à Maître Bentham, "Maître, restez dans la calèche pendant que je vais jeter un œil à ce qu'il se passe."
Maître Bentham rit et dit, "Je suis moi-même un combattant de niveau cinq. Tu n'as pas à t'inquiéter pour moi."
Pour quelqu'un qui n'était qu'un combattant de niveau cinq comme Maître Bentham, Abel était extrêmement sceptique quant à sa capacité à combattre. Même le Chevalier de Marshall devait s'entraîner chaque jour pour maintenir sa capacité de combat. En ce qui concerne Maître Bentham, Abel ne l'avait jamais vu s'entraîner à se battre, depuis le jour de leur rencontre.
Mais Abel n'insista pas pour que Maître Bentham reste. Dès qu'ils sortirent de la calèche, ils virent immédiatement le village lointain s'élevant dans des nuages de fumée noire.
"Je vais aller de l'avant et jeter un coup d'œil." Tandis qu'Abel sortait la grande épée magique de glace qui avait été forgée lors de l'évaluation de l'union des forgerons, du coffre de la calèche. L'épée n'était pas encore décorée, donc elle avait l'air laide, mais cela n'affecterait certainement pas ses capacités défensives et ses fonctions.
"Sois prudent," prévint Maître Bentham.
Abel fit un signe de la main, signalant qu'il comprenait la bonne volonté de Bentham, et se dirigea promptement vers le village.
Plus il s'approchait du village, plus Abel sentait que quelque chose n'allait pas. Ce n'était pas juste un petit incendie, c'était tout le village et ses maisons qui brûlaient.
Quand Abel arriva au village, il fut choqué par ce qu'il venait de voir. Le sol du village était jonché de corps de villageois innocents. Non seulement cela, mais certains des corps étaient mutilés. Il semblait qu'ils avaient été mordus par une sorte d'animal.
Le plus perturbant pour Abel était la vue des multiples corps d'enfants. Ces corps étaient éparpillés dans presque toutes les parties du village. Il était évident que ce qui s'était passé ici était un massacre injuste. Seul un groupe ayant un pouvoir absolu aurait pu planifier un massacre tel. Dans la connaissance qu'Abel avait de l'histoire de ce monde, il serait extrêmement rare de voir l'abattage de civils innocents même en cas d'invasion d'un autre pays.
Alors qu'Abel marchait autour du village, il n'y avait pas un seul survivant. Il semblait que les tueurs étaient très bien entraînés et expérimentés. Ils pourraient même posséder des capacités spéciales. Les endroits où se cachaient les gens avaient été complètement abolis, et ceux qui s'étaient cachés avaient été tués sans pitié.
Abel ne s'était jamais senti aussi anxieux, c'était presque indescriptible pour lui. Même si ce domaine ne faisait pas partie du territoire de sa famille. En tant qu'être humain, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une tristesse compassionnelle et une douleur pour les victimes de ce massacre.
Quand Abel arriva dans ce monde, il pensait y voir une image paisible. Même s'il avait été attaqué par des gens auparavant. il pensait qu'aucun monde ne pouvait être parfait, il y aurait toujours des criminels. Cependant, ce qu'il avait vu aujourd'hui était la première fois que quelque chose le choquait au plus profond de son âme. Peut-être que ce monde n'était pas aussi paisible qu'il l'avait imaginé. Des gens étaient massacrés chez eux ! Qu'aurait-il pu arriver si c'était sa propre famille ? Et si c'était la famille Bennett ?
Comme Abel ne revenait pas pendant longtemps, Bentham commençait à s'inquiéter. il se dépêcha rapidement vers le village, quand il vit la scène du massacre et les corps, il fut également grandement choqué. "Dieu, qu'est-ce qui s'est passé ?"
Maître Bentham alla rapidement examiner les corps des victimes avec attention. "Orques," dit-il sombrement, "Ce sont les orques."
Maître Bentham indiqua ensuite les blessures des corps et dit. "Ce sont des marques de morsures de loups. Pas étonnant qu'il y ait eu des rapports récents de cavaliers loups observés autour d'ici."
Les cavaliers loups étaient l'unité dominante de l'armée de l'empire des orques, principalement entraînés par les loups-garous et les worgens. Les troupes de cavaliers loups étaient extrêmement puissantes en termes de vitesse, d'agilité, de flexibilité et de capacité d'orientation. Toutes ces caractéristiques rendaient la cavalerie des loups l'une des armées les plus fortes ici sur le Continent. Non seulement ils étaient puissants, mais ils étaient aussi extrêmement adaptables même aux environnements les plus difficiles. Lors de longues batailles, ils se nourrissaient des ennemis tués leur permettant une efficacité maximale dans la poursuite de leurs combats.
"Nous ferions mieux de retourner immédiatement ! Le Chevalier de Marshall doit être informé de cela" Soudain, quelque chose vint à l'esprit de Maître Bentham. Il réalisa qu'il devait encore y avoir des loups-garous à proximité, et avec la vitesse de ces loups-garous. Tous les villages et châteaux alentours ici seraient en grand danger.
Abel et maître Bentham retournèrent rapidement à leur calèche et se hâtèrent vers le château de Harry avec le cocher conduisant aussi vite qu'il le pouvait.
...
Simon était un Worgen. Ou plutôt, un cavalier loup dans la cavalerie des loups. Sa femme était une louve femelle, nommée Vent Noir
La maison de Simon se trouvait dans une plaine aride qui avait connu une grande pauvreté. Sa maison avait environ deux cents acres de terrain et il avait neuf frères et sœurs. Comme Simon était le deuxième enfant de la famille, leur deux cents acres de terrain ne fournissaient pas suffisamment de nourriture pour les besoins de toute la famille. Ainsi, ses parents décidèrent d'utiliser la majorité de leurs ressources sur Simon, car il avait le potentiel de devenir membre des cavaliers loups. Mais en faisant cela, cela signifiait que tous ses frères et sœurs allaient souffrir de la faim.
Afin de gagner plus de terres pour sa famille, Simon prit une décision. Il participerait à l'épreuve de la mort. Par le passé, chaque participant qui survivait à l'épreuve de la mort était récompensé par un morceau de terre. En plus de cela, la plupart d'entre eux ramenaient souvent un grand nombre de pièces d'or et de gemmes, qui étaient plus que suffisantes pour acheter beaucoup de terres.
Simon faisait de son mieux pour ne pas penser aux conséquences de l'épreuve annuelle de la mort. Il essayait de ne pas se rappeler le grand nombre de personnes qui ne revenaient pas vivantes. Il souhaitait seulement être l'un des survivants.
Simon avait l'impression de ne pas avoir de chance l'autre soir lorsqu'il traversait les montagnes de Budapest. Il avait alloué à sa femme, Vent Noir, de se reposer dans un abri au sein de la caserne. Il y avait beaucoup d'autres loups mâles dans l'abri. L'un d'entre eux eut une interaction sexuelle avec sa femme.
Après avoir chevauché la bête volante à travers les montagnes de Budapest, le petit groupe de troupes de cavalerie, composé de dix membres, se mit en route et commença leur voyage. Tout se passait bien alors qu'ils avançaient. Ils évitaient les villes et n'attaquaient que les petits villages, bien que les récompenses de ces pillages ne soient pas énormes, ces raids successifs sur les petits villages permettaient à Simon d'acquérir une confiance significative tout au long de son voyage.
Mais un jour, Simon découvrit que sa femme était enceinte. Les loups étaient des créatures extrêmement fidèles. Leur loyauté envers leur maître était sans précédent parmi tous les animaux. Quand un bébé loup naissait, la première créature qu'il voyait devenait en fin de compte son maître.
Normalement, la grossesse d'un loup était un événement très heureux et méritait d'être célébré. Que ce soit pour donner à son frère le droit de revendiquer son titre de maître, ou pour abandonner le privilège d'être maître en échange d'une grande quantité de ressources, c'était juste une belle chose dans la culture des loups.
Mais puisque c'était un monde où les humains vivaient, Simon allait devoir lutter ici avec la situation actuelle en main. Une loup enceinte signifiait que cela affecterait grandement la capacité de Simon à utiliser son pouvoir durant l'épreuve. Même si les villageois du siège précédent n'avaient pas résisté à leur attaque, mais la violence gore et excessive de leurs attaques, cela a causé beaucoup de dommages à Vent Noir pendant sa grossesse.
Cela signifiait qu'elle était incapable de suivre l'escouade, et les autres membres de l'équipe de cavalerie des loups n'étaient pas disposés à se mettre en danger pour les problèmes de Simon. La seule raison pour laquelle les loups étaient capables de lancer plusieurs attaques dans différents villages était à cause de leur vitesse. La vitesse de la cavalerie des loups déterminait leur sort durant l'épreuve de la mort.
Simon resta en arrière tandis que les autres partaient. Il était le seul à rester avec sa femme. Il n'osait pas s'aventurer à découvert, la seule chose qu'il pouvait faire était de se cacher dans la forêt et d'attendre que Vent Noir accouche.
Chaque jour Simon chassait dans la jungle, et à chaque sortie pour chasser, il y avait juste assez de nourriture pour lui et sa partenaire pour manger et survivre. Il se demandait souvent à lui-même, quand serait-il capable de posséder des terres comme celles-ci, d'avoir plus de nourriture qu'il ne pourrait jamais en manger. La richesse des humains dans ce monde attirait d'innombrables Orques comme Simon lui-même. Ils avaient tous un objectif commun – s'en emparer et l'occuper.
Chaque jour, Simon gravait une ligne sur un arbre pour compter les jours. Tout ce qu'il voulait maintenant, c'était de passer ses deux mois restants en sécurité dans cette jungle. Ensuite, il pourrait retourner à la zone de rencontre pour rentrer chez lui, dans son empire orc.