On dirait presque une présence qui dit bonjour.
Pensant à ce petit fil, je tire en retour. Deux fois.
Une secousse en réponse. Une. Deux. Trois.
Les mots que je viens de prononcer me reviennent en tête : C'est comme si le livre était vivant.
Est-ce fou de parler dans ce vide dans ma tête, dans la direction générale où j'espère que le livre se trouve ?
Sûr. Mais au moins, personne ne peut me voir ou m'entendre le faire.
Bonjour ? Je lance l'appel, essayant d'utiliser le même canal mental que celui avec lequel je parle à Sélène. Es-tu là ?
Une autre traction sur ce fil.
J'ai vraiment, vraiment besoin que tu viennes où je suis. C'est plus sûr ici. Ou quelque chose comme ça. Comment expliquer à un livre que le monde est parti en vrille et que tu veux l'empêcher d'être utilisé pour créer une catastrophe supplémentaire ?
S'il te plaît.
Être poli ne fait jamais de mal.