C'est dégoûtant d'admettre que j'attends la présence de Marisol avec impatience, même si son traitement n'a fait qu'empirer. Au moins, elle apporte de la nourriture.
Le premier jour où j'ai été amenée ici, il y avait des voix. Des chuchotements. Des bruits à travers les murs.
Récemment, ce n'est que silence.
De temps en temps, il y a ce son d'eau qui goutte et qui dure des heures, ce qui m'aurait rendue folle auparavant mais qui est maintenant une pause dans la monotonie du néant.
Le cliquetis des chaînes autour de mes poignets et chevilles résonne dans la cellule humide alors que je mastique le morceau de pain dans mes mains, dont la croûte est rassie et peu appétissante. Mais la faim ronge mon estomac, et c'est mon seul moyen de le remplir.