Chapter 59 - Cette enfant ?

[BONUS] Chapitre pour avoir atteint les 100 GT !

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De retour dans le monde réel, Léonel venait juste de finir de prendre un bain quand son téléphone sonna avec le nom de sa mère affiché à l'écran.

"Geh . . ." Léonel hésitait à décrocher, mais s'il ne le faisait pas, sa mère ne manquerait sûrement pas de l'appeler jusqu'au matin.

"Pourquoi as-tu mis autant de temps à répondre à ce foutu téléphone ?"

Ugh . . . L'énergie de Léonel s'épuisait déjà sous le ton aigu de la voix de sa mère. "Je prenais un bain."

"Pourquoi tu ne nous as pas appelés dès que tu es arrivé là-bas ? Ne me dis pas que tu as déjà dépensé tout ton argent en faisant la fête en ville ?"

"Maman, je viens d'arriver et je n'ai pas eu l'occasion de dépenser tout mon argent. Et qu'est-ce que tu veux dire par faire la fête ? Tu sais bien que je ne tiens pas l'alcool."

Juliette ignorait son fils et changeait de sujet. "Je ne sais pas ce qui te prend de vouloir entrer à l'université alors que tu n'es même pas si intelligent. Tu gaspilles juste de l'argent et du temps. Si tu avais travaillé ici à l'usine comme moi et ton père, économiser pour l'éducation de ta sœur ne serait pas si difficile.

"Ta sœur est plus intelligente que toi et a plus de chances de réussir à entrer dans le monde de l'entreprise avec un poste plus élevé puisqu'elle est charmante et intelligente !

"Mais NON. Il faut que tu ailles dans une stupide université et que tu gaspilles de l'argent et le temps de tout le monde pour un diplôme que tu ne peux même pas obtenir ! Mark my words, tu seras de retour en pleurant à la maison après quelques mois, en te plaignant de la difficulté de la vie universitaire."

Egh . . . Léonel bougonnait. "Je vais à l'université pour vous, tu sais. Pour que je puisse obtenir mon diplôme et un salaire plus élevé. Et je travaillerai ici pour mes dépenses et mes frais de scolarité. Vous n'avez pas à vous inquiéter."

"Comment ne pas s'inquiéter quand tu es un idiot et un maladroit ?"

Léonel soupira. Il était habitué aux moqueries et aux leçons de sa mère. "Comment peux-tu insulter ton propre fils ? Ne devrais-tu pas me soutenir dans toutes mes décisions ?"

"De quoi tu parles de soutien ? Ce privilège n'est que pour les riches ! Nous, les pauvres, n'avons pas beaucoup de choix ! On ne peut pas se permettre de gaspiller de l'argent et du temps précieux sur quelque chose qui n'est pas sûr !

"Et comment un fils peut-il causer autant de maux de tête à ses parents ?"

"Ah ! Maman, je dois y aller ! Mon chat vient de sauter par la fenêtre !" Léon changea de sujet.

"Hein ?! Quel chat ?! Tu es allergique à– !"

TuUtT!

Léonel a immédiatement mis son téléphone en mode silencieux avant de pousser un grand soupir vers le plafond.

Loin des oreilles, loin de l'esprit.

Il s'est ensuite habillé et est sorti pour son premier travail de la journée.

Avant même de pénétrer dans la Zone A, Léonel avait déjà postulé à de nombreux emplois à temps partiel dans le secteur. Il s'est trouvé un Magasin Pratique où il pouvait travailler après les heures d'école jusqu'à la nuit et qui acceptait des étudiants de l'université comme lui.

Dehors, c'était sa première nuit de printemps dans la grande ville, et l'air était raide et un peu humide. Si ce n'était pas pour l'humidificateur et les filtres installés dans chaque bâtiment, l'air serait bien pire, comme dans la Zone C.

Léonel regardait la carte sur son téléphone qui l'amenait à son futur travail. Le Magasin Pratique était juste à trente minutes à pied de sa résidence universitaire et de son école, et le chemin était facile à suivre car tout était déjà affiché sur son téléphone.

Léonel jeta un coup d'œil à travers le verre du sol au plafond une fois devant son futur travail. Il n'y avait plus de caissiers et des machines opéraient tout. Mais bien sûr, ils avaient encore besoin d'humains pour vérifier les stocks, mettre en rayon et assister les clients avec leurs préoccupations.

Léonel était sur le point de pousser la porte tournante en verre quand un enfant la poussa avec précipitation de l'extérieur l'obligeant Léonel à reculer, sinon le pont de son nez aurait subi le choc de la porte.

L'enfant tenait un sac de sport et paraissait de mauvaise humeur à la façon dont il mordait sa lèvre sous un visage renfrogné.

Léonel fut surpris car il connaissait l'enfant.

C'était l'enfant du restaurant qui se disputait à propos d'une table stupide avec Lira !

Léonel suivit l'enfant du regard avant qu'une autre fille ne sorte en criant.

"Roz ! Tu as oublié ton chapeau !"

Mais Roz ne semblait ni s'en soucier ni s'arrêter pour regarder en arrière. Il continuait simplement de marcher vers l'avant, la tête baissée et les épaules tombantes.

La fille avait l'air inquiète, et elle serrait le chapeau contre sa poitrine, murmurant d'un air triste, "Roz . . ."

"Euh . . . excusez-moi, qu'est-il arrivé à cet enfant ?" Léonel demanda, curieux.

C'est alors que la fille remarqua enfin Léonel. Ses grands yeux bruns s'écarquillèrent face à la taille de Léonel avant qu'elle ne se remette de son choc. Elle avait l'habitude de voir des hommes beaux puisqu'ils étaient abondants dans la Zone A. Cependant, un homme de la taille d'un géant était une autre affaire.

"Oh, tu parles de Roz ?" la fille soupira. "C'est l'un de nos meilleurs employés qui travaille dur ici, mais un imbécile a posté une vidéo de cet influenceur pleurant devant la caméra en commentant à propos de cette table et de quoi d'autre, et soudain... les photos de Roz sont apparues de nulle part !"

La fille essaya de dire mais ne savait pas comment organiser ses mots puisqu'elle-même ne savait pas ce qui se passait.

"Et puis tout à coup, notre magasin a reçu de mauvais avis à cause de lui, et le téléphone n'arrête pas de sonner depuis." La fille massait sa tempe, chassant sa confusion. "Je ne sais même pas comment ils ont trouvé Roz ici. Et le gérant vient de le mettre dehors comme ça."

La fille déblatérait sans arrêt, mais Léonel n'entendit rien après qu'elle ait mentionné le mot 'influenceur'.

Il vérifia immédiatement son téléphone et trouva ce qu'il cherchait avec le hashtag #PoorLira.