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Chapter 27 - « Vous connaissez mes parents ? »

Alors que la base de données de l'école était mise à jour, la nouvelle du retour de Rio a atteint des personnes qui attendaient son arrivée ou qui étaient inquiètes pour lui.

Un homme d'âge moyen aux cheveux gris, dans une des chambres du dernier étage des logements pour enseignants, préparait un rapport pour la nouvelle classe qui allait commencer dans deux jours.

*Ding!*

Son téléphone sonna pour afficher la notification qu'il avait reçu un message.

Il regarda l'écran de son téléphone et une expression mêlée de stupéfaction et de bonheur illumina son visage.

"Oh… il est enfin revenu." Le directeur de l'école soupira de soulagement.

Dans un des bâtiments du Grand Jardin de Rosée, le Quartier VIP pour les étudiants spéciaux de l'école de Rio, une dame aux cheveux Magenta qui paraissait avoir 17-18 ans, vit son téléphone et sourit à la notification.

"Oh mon garçon, tu as fait attendre cette dame si longtemps." Un sourire mystérieux se forma sur son visage.

Dans une chambre luxueuse, une femme aux cheveux bleus d'une trentaine d'années regardait la photo d'une autre jeune femme. Le visage de la femme aux cheveux bleus était empreint de tristesse.

La jeune femme sur la photo ressemblait à la femme aux cheveux bleus mais elle était plus jolie et ses yeux dégageaient une aura de tranquillité. Elle semblait plus mûre même si elle paraissait plus jeune sur la photo, comme si elle avait affronté de nombreuses épreuves et batailles très jeune.

Une notification retentit à côté d'elle et elle vérifia l'écran de son téléphone.

"Petit Rio est de retour." dit-elle joyeusement d'une voix affectueuse alors qu'une expression délicieuse et vibrante prenait le dessus sur son visage attristé auparavant.

Elle se leva précipitamment et prit son manteau pour quitter la chambre.

Rio, qui n'était pas conscient de tous ces événements, causés par l'effet de son arrivée, se dirigeait librement vers l'entrée du portail.

"Je devrais louer une chambre pour ce soir. C'est mal de déranger la famille Havenglow en pleine nuit. Je me sentirais peut-être plus à l'aise à l'hôtel que chez eux." Il pensa à lui-même alors que ses pas atteignaient l'entrée.

Il était 22 heures et la route était éclairée par les lampadaires.

Une élégante voiture de course rouge se précipita dans sa direction.

Avant qu'il ne puisse faire un pas sur le côté pour la laisser passer, elle s'arrêta devant lui.

La porte de la voiture s'ouvrit vers le haut de façon stylée et une dame aux cheveux bleus en sortit.

Ses cheveux bleus tombaient jusqu'à sa taille et étaient noués avec un ruban blanc près de la nuque. Elle portait un manteau et une robe décontractée, ce qui indiquait qu'elle ne s'était pas beaucoup préparée avant de se précipiter pour arriver ici.

Rio était abasourdi de voir cette dame surgir de nulle part.

Avant que son esprit ne puisse réagir à son arrivée soudaine, elle s'approcha de lui et l'enlaça chaleureusement.

"Petit Rio, je n'aurais pas dû te laisser aller au pays d'Asura. Te rends-tu compte à quel point j'étais inquiète ?" Elle dit d'une voix penaude.

Comme si elle se rappelait quelque chose, elle le lâcha de son étreinte et commença à inspecter son visage et son corps, "Tu vas bien ? Tu t'es blessé quelque part ?"

"Pourquoi fais-tu preuve de tant de soin ?" Rio lui demanda rudement d'une voix tendue.

"Qui parle à sa mère de cette façon ? Si ce n'est pas moi qui me soucie de toi alors qui le fera ?" Elle le regarda avec des yeux emplis de chaleur.

"Je ne suis pas ton enfant et tu m'as adopté il y a deux mois. Ça n'a aucun sens que tu montres de l'affection pour un inconnu comme ça. Même si tu étais mes vrais parents, je t'aurais parlé de la même manière." Rio dit froidement.

Elle le regarda avec des yeux écarquillés comme si elle ne pouvait comprendre pourquoi il haïssait tant ces deux personnes.

"Ils m'ont abandonné comme si j'étais un déchet. Je ne comprends pas pourquoi les gens envisagent d'avoir un enfant s'ils n'ont pas le courage de prendre la responsabilité de l'enfant." Il parla d'un visage assombri comme une flamme de grief vacillait dans son cœur.

'Il n'a pas tort mais…'

Après avoir entendu ces mots, elle le comprenait. Elle ne pouvait pas lui en vouloir de la manière dont il avait grandi seul.

Personne ne devrait être privé de ses proches lorsqu'il est petit. Quand il voyait d'autres parents, ses yeux s'humidifiaient toujours. Les gens avaient d'autres relations en plus des parents.

Ceux sans mère ni père avaient des frères et sœurs ou des grands-parents mais il avait un vieil homme qui l'avait adopté. Même le vieil homme est décédé de vieillesse après quoi la vie de Rio était devenue un enfer.

Quand il était malade, il n'avait personne pour prendre soin de lui ou le nourrir. Il restait affamé ou traînait son pauvre corps à l'hôpital dans le pire des cas tout seul.

Il continua d'une voix amère, "Même si tu étais ma vraie mère et que tu m'avais trouvé par hasard, je te questionnerais toujours sur pourquoi tu montres tout à coup tant de soin comme si tu réalisais que tu as un enfant après 16 ans."

Elle le regarda tranquillement et son expression montrait de l'hésitation.

'Devrais-je lui dire qui sont ses parents ? Mais cela posera problème si d'autres le découvrent. Père pourrait l'expulser de la famille en connaissant l'identité de ses parents de naissance car cela lui rappellera l'homme qu'il déteste le plus.'

"Rio... Je ne te dirai pas qui étaient tes parents mais je vais te parler d'eux pour que tu ne les haïsses pas." Elle a beaucoup lutté mais a finalement décidé de révéler juste assez pour qu'il ne les déteste pas.

"Tu connais mes parents ?" Comme si quelqu'un avait fait exploser une mine sous son pied, il était secoué jusque dans ses entrailles en entendant ses mots.

Il la saisit par les deux épaules, qui lui arrivaient juste au nez malgré ses talons hauts. Un regard féroce de curiosité luisait sur son visage.

Elle acquiesça tandis que ses yeux devenaient humides.

En voyant son acquiescement, son cœur s'emballa et il parut étonné tandis que ses yeux la fixaient, espérant qu'elle dise davantage pour satisfaire la soif de curiosité qu'il avait depuis longtemps.