"Toujours pas de changement aujourd'hui alors ?"
"Aucun Madame. Nous avons prévu de le vérifier à nouveau dans une heure."
Yara Draven acquiesça lentement après avoir entendu les mots de Duke, le majordome en chef du château.
Duke était un très vieux dragon qui avait été là depuis que Yara était enfant et était presque toujours à ses côtés.
Il portait une tenue typique de majordome noir avec un mouchoir doré dans sa poche de poitrine.
Il avait une barbe blanche soigneusement taillée, un visage sévère mais beau, et deux cornes sur sa couronne de cheveux blancs soigneusement coiffés.
Il y a deux jours, l'unique fils de Yara s'était effondré et son état s'était fortement détérioré.
Ils avaient appelé tous les médecins possibles et hier il s'était finalement stabilisé, mais il n'avait pas encore repris conscience et elle était hors d'elle d'inquiétude.
"Madame, je vous en prie essayez de vous détendre. Je crois que vous avez un rendez-vous auquel vous devez vous rendre, n'est-ce pas ?" Il rappela.
"Oui… Oui, vous avez raison Duke. Je devrais y aller." Alors que Yara se tournait pour se diriger vers le jardin en vue de prendre le thé avec ses belles-filles, elle marqua une pause. "Veuillez m'informer de tout changement."
"Bien sûr, princesse. Vous serez la première informée."
En continuant sa marche vers le jardin, Yara ne pouvait s'empêcher d'offrir une prière silencieuse à son fils, tout en maudissant encore le fait que son père ne soit pas là avec eux.
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En pénétrant dans le jardin et en étant entourée par la verdure vibrante et luxuriante, Yara sentit immédiatement ses soucis s'atténuer légèrement.
En voyant les couleurs riches des fleurs, et en sentant l'odeur douce de son thé favori qui infusait, cela fit des merveilles pour calmer son esprit qui était constamment en ébullition.
Marchant sur le sentier menant au centre du jardin, Yara aperçut bientôt une grande table en bois faite à la main où deux jeunes femmes magnifiques étaient assises et bavardaient joyeusement.
"Désolée pour le retard les filles." dit Yara avec un sourire chaleureux sur le visage.
"Oh Mère, bonjour ! "
"Bonjour Mère !"
En prenant place en face d'elles, elle se sentit finalement un peu en paix au milieu de leur atmosphère chaleureuse et pétillante.
"Comment allez-vous mes charmantes filles ?" Alors que Yara se servait du thé, elle regardait les deux femmes en face d'elle qui, bien qu'étant toutes deux d'une beauté égale, étaient des opposés polaires.
"Ah ! Je vais bien mère, j'ai vaincu cinquante gardes aujourd'hui !" Toujours l'énergique chienne de l'enfer, Bekka fut la première à parler, comme d'habitude.
Les chiennes de l'enfer sont une race qui est un mélange de Loups-guerriers et de démons et sont incroyablement rares.
Malgré sa taille impressionnante de six pieds, elle était en réalité assez petite pour quelqu'un de sa race.
Elle avait une peau noire d'ébène parsemée de muscles extrêmement bien définis, ce qui n'enlevait rien à son charme féminin.
Au contraire, cela pourrait même y ajouter.
Bekka avait une silhouette incroyablement voluptueuse avec de gros seins bonnet F, et des fesses douces et rebondies d'où sortait une queue duveteuse noire.
Ses longs cheveux noirs étaient sauvages et indisciplinés, mais cela convenait parfaitement à sa nature. Avec deux adorables oreilles de loup dépassant sur le haut de sa tête, elle semblait aussi sauvage que belle.
Cependant, le plus inquiétant chez elle étaient ses yeux orange brillants avec une sclère noire qui semblaient percer l'âme même d'une personne.
"Bekka ma chère, fais attention de ne pas casser les gardes à nouveau, d'accord ?" dit Yara avec un petit rire.
"Pas de souci mère, je me suis beaucoup améliorée dans mes entraînements avec eux. Je ne veux pas voir ce qui sort quand ils se cassent." Dit-elle avec un visage légèrement malade.
La raison pour laquelle Bekka fut exilée de son clan était que, malgré son amour pour la bataille et son talent évident pour cela, elle détestait le sang, donc tuer était presque inconcevable pour elle.
La simple vue du sang la rendait incroyablement nauséeuse, et elle avait tendance à s'évanouir également quand trop était versé.
Une faiblesse qui était extrêmement malvenue pour une fille de chef.
Yara pouffa mignonnement avant de tourner son attention vers sa belle-fille autre, beaucoup plus timide.
"Et toi, Lailah ?"
"J'ai été dans une sorte d'impasse récemment ; Je pense avoir passé en revue à peu près chaque livre de la bibliothèque." Elle répondit tristement.
"Ah ? Pourquoi n'es-tu pas venue me voir ou Duke si tu avais besoin de plus de livres, ma chère ? Tu sais que nous serions heureux de t'aider. "
"Mère, comment pourrais-je vous déranger avec quelque chose d'aussi trivial." Alors que Yara la regardait essayer de cacher le petit rouge à ses joues, elle se demandait comment son fils avait été béni non pas d'une, mais de deux grandes beautés.
A côté de Bekka était assise une femme à l'air mature et pourtant petite, qui dégageait un charme féminin et de la grâce.
Lailah était la fille aînée de la reine sorcière qui avait été disqualifiée pour le trône en raison de son aptitude magique.
Dans ce monde, les sorcières étaient une race qui survenait naturellement et vivait séparément des humains. Elles ne sont seulement distinguables que par leurs yeux semblables à ceux des animaux.
Lailah était un peu plus petite que Bekka, mais sa silhouette était beaucoup plus douce et délicate. Sa peau dorée brune était entrelacée de runes délicatement ciselées ressemblant à des taches de naissance.
Elle avait une paire d'yeux rouges troublants semblables à ceux d'un serpent qui peignaient un tableau magnifique d'une femme qui était sexy, mature et dangereuse.
Même si sa vraie personnalité était à peu près aussi éloignée du danger qu'on puisse l'imaginer.
De retour chez elle, elle a subi un traitement horrible à peu près similaire à celui d'Exedra en raison de sa magie de contrôle des animaux, spécifique aux serpents, qui n'était pas considérée comme utile.
C'était une fille calme qui évitait souvent l'interaction avec les autres et s'inquiétait constamment que sa présence soit indésirable.
Mais malgré sa nature timide, c'était une femme incroyablement spirituelle et douce.
'Mes belles-filles sont tout simplement les meilleures !' pensa Yara avec entrain.