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Le SUV soulevait des nuages de poussière alors qu'il traversait le centre ville, attirant les enfants de chaque recoin au son de son moteur. Ils couraient après le véhicule, criant et courant, certains osant même s'avancer pour frapper le capot et les portières.
Rodrigue affichait un air de résignation, ralentissant. Il sortit une poignée de monnaie de sa poche et la jeta par la fenêtre avec un tintement.
"Écartez-vous, petits vauriens !" cria-t-il. "Attention aux roues, ou vous serez écrasés !"
Les petits billets et les pièces de monnaie voltigeaient. En un clin d'œil, les enfants alentour disparaissaient, se bousculant pour les ramasser.
"Toujours pareil." dit Rodrigue avec résignation, "La pauvreté les oblige à mendier aux voitures. Au début, on donnait, en se sentant mal pour eux. Mais ensuite, ils sont devenus plus audacieux, encerclant la voiture et ne nous laissant pas partir tant qu'on n'avait pas payé. Il a fallu appeler les gardes locaux pour les chasser."