LERRIN
Lerrin arpentait la Cité des Tentes—le nom qu'ils avaient donné au campement—les dents serrées. Il était au bord de la rage. Il n'avait plus l'énergie d'essayer d'éviter les regards et les paroles de son peuple. Qu'ils viennent. Et qu'ils ressentent le côté rugueux de sa langue s'ils le faisaient.
Ils étaient égoïstes et indisciplinés. Même ses soldats ! Et il en avait fini de tourner autour du pot.
Son esprit revenait à la réunion de l'après-midi avec les trois poings qui avaient été choisis pour la mission d'assassiner le Chat. Tous étaient les meilleurs tireurs d'élite, pisteurs, et combattants au corps à corps que les loups pouvaient offrir.
Et tous grognaient, vibrants sur leurs pieds avec une soif de sang comme s'ils n'avaient jamais appris la retenue ! Il avait été consterné. Asta leur avait ordonné de se calmer, et ils l'avaient fait—mais leurs intentions étaient claires.