Sur la haute estrade, il y avait quatre ou cinq chaises. C'était l'estrade sur laquelle tous les princes étaient assis.
"F**k, qui aurait jamais pensé qu'elle saurait comment ouvrir la porte ?"
Le deuxième prince, Prince Richard, jura et en même temps, il ria d'étonnement.
Il se tourna légèrement pour regarder en direction du troisième prince.
Affichant un large sourire, comme il se souvenait de l'air arrogant de Rafael il y a quelques instants, il dit
"Troisième Frère, je suis sûr que tu n'aurais jamais attendu cela non plus."
Prince Rafael se tourna pour fulminer contre Richard.
Le regard acéré fit taire Richard. En fait, il trouvait que ce jeu était un tel gaspillage pour ces esclaves.
Il ne comprenait pas le plaisir sadique de Rafael de voir des gens lutter pour leur vie. Selon Richard, son frère n'était tout simplement pas conscient de l'autre type de plaisir que ces esclaves pouvaient fournir.
Il se sentait déçu de voir comment les esclaves étaient déchirés par les lions. Certains avaient l'air convenables.
Il aurait pu les utiliser pour tant d'autres choses.
Mais les yeux de Rafael étaient emplis de quelque chose en regardant la grande arène.
Quelques instants auparavant, lorsqu'ils avaient vu deux servantes courir vers la porte, Rafael se moquait d'elles en disant que les esclaves cherchaient la mort.
Parce que Rafael était sûr qu'elles ne sauraient pas comment ouvrir la porte.
Cependant, lorsque ils virent une des esclaves tourner la serrure, Rafael ordonna immédiatement aux serviteurs d'aller verrouiller à nouveau la porte pour s'assurer que les esclaves ne puissent pas s'échapper.
Le serviteur se hâta mais une esclave parvint tout de même à sortir.
Rafael afficha un sourire narquois en regardant son serviteur et dit
"Amène cette esclave ici."
Le serviteur partit et Rafael regarda vers le prince le plus silencieux parmi eux avec une paire d'yeux froids.
C'était nul autre que le Quatrième Prince.
La gauche de son visage était couverte d'un masque coloré d'argent et d'or et ses yeux rouges étaient froids et indifférents.
Les yeux de Rafael étaient emplis d'envie lorsqu'il vit la créature géante se tenant très obéissamment à côté du quatrième prince.
Seul Dieu savait d'où il l'avait obtenue. Mais il désirait cette créature à ses côtés.
Lorsqu'il regarda à nouveau l'homme silencieux, il le vit en train de regarder silencieusement vers l'arène.
Rafael haussa les sourcils et demanda avec un sourire sur les lèvres
"Quatrième Frère aime-t-il l'une d'entre elles ? Je peux demander à mon serviteur de faire sortir cette esclave pour Troisième Frère."
Il offrit généreusement en regardant de manière moqueuse le visage masqué de son Quatrième Frère.
L'objet de ses moqueries, le Quatrième prince, cependant, ne regarda jamais en arrière vers Rafael comme s'il ne l'avait jamais entendu.
Rafael se sentit très en colère face à un tel comportement. Voyant cela, le premier prince soupira et parla avant que Rafael puisse dire quelque chose.
"Tu ferais mieux de ne pas créer de drame, Rafael, car tu devrais être conscient des conséquences."
La colère de Rafael augmenta à ces mots mais il savait qu'il ne pouvait rien dire. Après tout, ce n'était pas lui qui était allé aux frontières pour combattre des ennemis et vaincre Zamorin.
Richard sourit en voyant ça.
Ignorant cela, Rafael se concentra sur le serviteur qui traînait à l'intérieur la fille esclave.
Peri ne pouvait pas se tenir debout et s'agenouilla. Ses yeux étaient larmoyants alors qu'elle pensait à Evelyn qui était toujours dans l'arène.
"Je suis très content du courage et de la bravoure que vous avez montrés, toi et une autre esclave avec toi. De qui était l'idée de courir vers la porte ?"
Rafael demanda à Peri avec un sourire sur les lèvres, la ramenant hors de sa transe.
Peri le regarda avec confusion jusqu'à ce que le serviteur de Rafael la gifle violemment et dise
"Baisse les yeux et réponds à Son Altesse, esclave."
La joue de Peri battit ainsi que son esprit.
C'était un prince. Un Prince Royal.
Les rouages de son esprit tournèrent plus vite et elle dit d'une voix basse
"C'était mon idée, Votre Altesse."
Le Quatrième Prince qui avait regardé vers l'arène se tourna pour regarder Peri lorsqu'il entendit cela.
Ses yeux rouges et froids la regardèrent pendant quelques instants avant qu'il ne retourne son regard vers l'arène à nouveau.
"C'était une très bonne idée."
Rafael félicita Peri alors qu'il était assis de manière royale sur son siège.
Richard leva les yeux au ciel en se demandant ce qu'il y avait de judicieux à cela.
La chose que Rafael ne comprenait pas, c'était la félicitation de la calme qui permet de penser un tel plan quand tous les autres esclaves dans l'arène étaient occupés à courir de manière stupide en pensant qu'ils pouvaient se sauver ainsi.
Une telle calme était ce que Rafael avait besoin pour son peuple. Il avait besoin de personnes à ses côtés qui seraient capables de rester calmes dans les situations les plus difficiles tout en lui restant loyaux.
"Si c'était ton idée alors pourquoi n'as-tu pas ouvert la porte ?"
L'esprit de Peri devint vide pendant un moment. Une seule chose lui vint à l'esprit.
Elle ne pouvait pas manquer cette chance.
Comme si elle avait peur que le prince doute d'elle, Peri dit immédiatement.
"Votre Altesse, les poignets de cette esclave étaient douloureux donc je ne pouvais que dire à mon amie comment ouvrir la serrure."
Rafael acquiesça de la tête en approbation et regarda Peri à nouveau.
"À partir de ce moment, tu resteras au côté de ce prince."
Peri ne pouvait pas croire ce qu'elle avait entendu. N'était-ce pas ce qu'elle voulait ?
Un moment plus tard, elle parla à nouveau avec une voix pleine d'espoir
"Votre Altesse… cette amie, pourrait Votre Altesse…"
Sans même la laisser finir ses mots, Rafael émit un ricanement sec.
"Quel est ton nom ?"
Il lui demanda d'une voix presque douce.
"Peri…"
"Peri…"
Rafael prononça son nom doucement mais les mots qui sortirent de sa bouche furent les plus cruels que Peri n'avait jamais entendus.
"Tu es sage et as sauvé ta vie en utilisant ton cerveau. Si ton amie est aussi sage que toi, elle trouvera également un moyen… et si elle ne l'est pas… alors elle mérite d'être morte parce que je ne veux pas de gens stupides dans mon palais. Tu comprends, Peri ?"
Rafael cracha les derniers mots d'une voix froide faisant sursauter Peri.
Ses yeux étaient larmoyants alors qu'elle hochait la tête vigoureusement pour indiquer qu'elle comprenait.
Elle voulait vraiment sauver Evelyn. Mais pour cela, elle devrait dire la vérité… la vérité qui pourrait risquer sa vie.
Peri enfonça ses ongles dans sa paume et s'excusa silencieusement auprès d'Evelyn dans son cœur.
Au milieu de tout cela, les yeux du quatrième prince ne se détournèrent plus de la grande arène.
Et la créature mystique à côté de lui regardait aussi dans la même direction que son maître.
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D'un autre côté, Evelyn fût choquée de voir la porte fermée.
Elle frappa sur la porte en fer pendant un moment en criant le nom de Peri mais la porte ne s'ouvrit jamais.
Un soupir lourd s'échappa de ses lèvres et elle ferma les yeux alors que sa tête reposait sur la porte. Quand elle rouvrit les yeux, ils étaient calmes.
Elle se retourna et regarda la grande arène.
Elle se rendit compte que les esclaves encore en vie dans l'arène étaient maintenant très peu.
Encore moins que le nombre de lions restants au sol.
Un lion la regarda soudainement.
Bien qu'Evelyn semblait calme, son corps était raide. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement lorsque le lion se mit à courir vers elle.
Quand il se jeta sur elle, elle déplaça son corps sur le côté et il heurta la porte en fer en produisant un bruit fort.
Mais le son attira l'attention des autres lions.
Evelyn exhalait fortement alors qu'elle essayait de penser à une sortie.
Mais que pourrait-on faire maintenant ?
Seulement cinq esclaves semblaient rester sur le sol en si peu de temps.
Bientôt, elle fût acculée par non pas un, ni deux mais cinq lions.
Les cinq lions s'avançaient lentement vers elle et elle reculait à la même vitesse en les regardant un par un.
Sa respiration était lourde et ses lèvres étaient sèches. La sueur dégoulinait le long de son cou disparaissant dans sa sale robe blanche tachée de boue.
'Evelyn, je veux que tu vives longtemps.'
Les mots résonnaient dans ses oreilles.
Et puis elle vit deux lions se jeter ensemble sur elle.