Il voulait mentir. Mais en la regardant, avec son expression pleine d'espoir et de confiance, Gabe s'expliqua, "Ma femme."
Automne fronça les sourcils. Que voulait-il dire par sa femme ? Celle qui était décédée ? Avait-elle aussi subi quelque chose de similaire ?
"Non." Il semblait lire dans ses pensées et interrompit son raisonnement, "Elle a grandi choyée et protégée. Mais... elle n'allait pas bien psychologiquement. J'ai essayé de la protéger et d'être avec elle mais c'était une tâche difficile, compte tenu de ce qu'elle subissait. Alors, pour mieux la comprendre et prendre soin d'elle, j'ai étudié la psychologie et le langage corporel. Tu es mal à l'aise avec les hommes mais tu tremblais quand cet homme s'est approché de toi au café. C'était le premier indice. Mais ensuite, ta réaction quand ta petite soeur m'a pris dans ses bras, cela a suffi pour me dire la vérité."
Automne acquiesça. Était-ce si évident ? Alors pourquoi personne d'autre ne l'avait vu toutes ces années ?
