Valérie courait se mettre à l'abri quand l'Alpha Denzel entra dans la pièce. Elle n'avait jamais imaginé que l'Alpha froid et menaçant interrompt son emploi du temps chargé à cause d'elle.
Éprouvait-il tant de joie à la regarder souffrir ? Quelle autre raison pourrait expliquer sa venue urgente à cette heure-ci ?
Ne sachant si elle devait se sentir coupable ou effrayée, elle cherchait ses mots pour expliquer sa situation lorsque le regard de l'Alpha Denzel se fixa sur le tableau accroché au mur.
Restée seule dans cette maison simple, elle avait pratiqué ses compétences de peinture, qu'elle n'avait pas exercées depuis ses dix-huit ans.
Les responsabilités de la meute ne lui laissaient aucun moment pour elle, et n'étant pas habituée à l'oisiveté, peindre était devenu son quotidien.
L'Alpha Denzel fronça les sourcils devant la peinture sans vie accrochée au mur, reflet direct de ce que Valérie ressentait à cet instant.
Étant un maître dans l'art de dissimuler ses émotions, l'Alpha Denzel rendait impossible pour Valérie ou Adira de deviner ce qu'il ressentait à propos du tableau à ce moment.
Enragé, il aboya, "C'est quoi, ça ?" Arrachant l'image du mur, il la déchira en morceaux, lacérant le cœur de Valérie avec. Elle y avait travaillé toute la journée, se contentant de siroter de l'eau et de s'affamer volontairement.
"Tu n'as pas le droit de peindre ou de faire ce qui te plaît."
Peu importe ses efforts, sa fierté l'emportait sur ses peurs, à l'instant où les particules du tableau tombèrent lamentablement au sol.
Privée de son loup, la peinture lui offrait un réconfort mais elle était à présent détruite. Ne pouvant retenir ses cris plus longtemps, elle hurla, "Vous devriez m'envoyer au donjon."
Adira était sous le choc mais se réjouissait de voir Valérie aggraver sa situation. Qui sait si son entêtement conduirait l'Alpha Denzel à ordonner son exécution.
Même si l'Alpha Denzel avait rejeté Valérie, Adira se sentait toujours menacée par la présence de Valérie. Le fait que l'Alpha Denzel était son compagnon de seconde chance et que tous deux n'avaient été attribués par la déesse lunaire à personne d'autre éveillait une peur persistante dans son cœur.
Adira avait rêvé d'être la compagne de l'Alpha Denzel lorsqu'elle eut 18 ans. Ayant été entraînée avec lui pendant des années, elle avait développé des sentiments pour lui, mais l'Alpha Denzel était trop consumé par la douleur de la perte prématurée de ses parents.
Le meurtrier était toujours introuvable, tout comme la personne qui avait tué sa compagne humaine.
Valérie pouvait sentir son regard brûlant sur sa peau alors qu'elle reculait à pas de tortue.
Ayant rencontré tant d'Alphas au cours de sa vie, il était surprenant qu'elle n'en ait jamais rencontré un dont le regard pouvait la faire ployer, perdant son orgueil.
En fin de compte, elle était réconfortée que ce soit parce qu'elle avait perdu son loup. Étant humaine, il était compréhensible qu'elle ait peur d'un homme qu'elle savait posséder un loup Alpha, mais alors, pourquoi n'avait-elle jamais eu peur des autres Alphas, y compris l'Alpha Tristan, comme elle le faisait de l'Alpha Denver ?
"Tu n'as pas le droit de faire une demande. Mange," ordonna l'Alpha Denzel.
Adira observait tout cela se dérouler, attendant que l'Alpha lui ordonne d'éliminer la garce. Elle ne permettrait pas à l'Alpha de développer des sentiments pour sa seconde compagne rejetée.
"Non," grogna Valérie, cherchant à le rendre suffisamment furieux pour la jeter au donjon ou ordonner son exécution.
Même Adira tremblait devant son refus alors que Valérie ajouta, "Je ne serai pas ta marionnette. Je ne te laisserai pas me torturer comme tu le souhaites. Je veux mourir de faim."
Les mains de l'Alpha Denzel se contractèrent, et il fit quelques pas précipités, la plaquant contre le mur avant qu'elle n'eût la chance de s'échapper.
Ses doigts enserrèrent sa mâchoire, la pressant fortement, l'obligeant à maintenir son regard sur lui. Le cœur de Valérie battait la chamade alors qu'elle cherchait des moyens de se libérer.
Même en tant que guerrière aguerrie, elle était trop affaiblie par la faim.
Pourtant, peu importe ce qu'elle endurait, Valérie ne pouvait permettre aux larmes qui brûlaient dans le fond de ses yeux de tomber, préférant fermer les yeux pour éviter le regard brûlant de l'Alpha Denzel.
Il gronda, "Tu n'as pas le droit de choisir le genre de mort qui t'attend." Sa voix s'éleva légèrement. "C'est moi qui décide."
Sa voix s'abaissa à nouveau, mais elle était profonde et chargée de colère.
"Comme je suis occupé, il faut te garder en vie jusqu'à ce que je sois prêt à te donner le châtiment que tu mérites."
Il s'éloigna aussi rapidement que le vent. On aurait presque dit qu'il ne venait pas de la coincer.
Avec son regard brûlant toujours sur elle, il ordonna, "Adira, nourris-la."
Adira ouvrit rapidement le chauffe-plat. Enfonçant la fourchette dans les pâtes fumantes, elle les enroula autour de la fourchette et les souleva vers la bouche de Valérie, mais avant qu'elles ne touchent ses lèvres, elle les frappa.
Les pâtes entourées autour de la fourchette tombèrent sur le sol de sa chambre. Le regard de l'Alpha Denzel s'assombrit alors qu'il se rapprochait d'elle, la forçant à reculer davantage.
Tu veux mourir ?"
Obstinément, Valérie acquiesça avec empressement. Elle était trop fière pour continuer à endurer l'humiliation. Depuis qu'elle avait déjà perdu son père et sa meute, elle n'avait aucun regret.
Sa mère était déjà morte en donnant naissance à Scarlet, donc le vide était tout ce qu'elle ressentait à cet instant.
À sa grande surprise, l'Alpha Denzel acquiesça, "Adira, pose la nourriture et apporte-moi des braises ardentes."
La peur se peignit dans les yeux de Valérie alors qu'elle voyait le sourire en coin d'Adira. Elle voulait mourir par un moyen facile tel qu'une balle.
Peu importe la façon dont elle y pensait, elle ne pouvait s'imaginer que des braises ardentes faisaient partie de son plan. Ses épaules tremblaient, sa voix était ébranlée.
"Que vas-tu faire avec des braises ardentes ?"
L'Alpha Denzel ignora sa question et alluma une autre cigarette dès qu'Adira sortit. Dès qu'il eut tiré une bouffée, Valérie se mit à tousser violemment. Il se dirigea instantanément vers la salle de bain et jeta la cigarette dans les toilettes.
Valérie fut choquée lorsqu'il revint sans la cigarette. "Tu l'as jetée parce que j'ai toussé ?" Elle était folle de penser qu'il se souciait d'elle mais ne put s'empêcher de demander.
Visiblement irrité par sa question, il ricana. "Tu dois te croire si importante."
Attrapant ses bras fins, il la traîna hors de la petite pièce.
Adira venait juste d'arriver avec deux guerriers transportant une grille métallique chargée de braises ardentes.
Valérie se sentait mal à l'aise. La tenue décontractée de l'Alpha Denzel en jean bleu et chemise blanche devrait le rendre moins intimidant mais ce n'était pas le cas. Sa voix dégageait du froid.
"Posez-la."
La grille métallique fut abaissée au sol tandis qu'il ordonnait à Valérie, "tiens-toi dessus."
"Quoi ?" Valérie était horrifiée. Cet Alpha était si cruel.
"Tu veux mourir ? C'est le seul moyen." L'Alpha Denzel affirma sa position sur le sujet.