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Chapter 9 - Chapitre 9 : Remise en question

Günther est très énervé, il se recouvre de son aura rouge.

-T'es remonté dans mon estime le plouc. Repose toi.

Günther regarde Arthur qui est gravement blessé, et repense à comment ils en sont arrivés là.

Il pense à son passé et à son père, aussi grand et musclé que lui mais Günther à ce moment n'est qu'un enfant qui se prend une gifle.

-Écoute-moi bien Günther. Tu ne dois jamais, je dis bien JAMAIS laisser te laisser aller.

-Je... voulais juste aller jouer avec les autres.

-Tu n'as pas le temps pour ça ! Nous sommes tous des guerriers, je le suis, ton grand-père l'a été, son père aussi et ainsi de suite. Alors ne perd pas ton temps avec des futilités et va t'entraîner.

-Bien père.

Günther ne vient pas d'une famille spécialement riche ou connue, mais c'est une famille qui respecte les traditions depuis longtemps.

Günther a eu une éducation stricte où il devait s'entraîner tous les jours, au début il voulait être comme les autres mais un incident, lors de son adolescence a changé sa façon de voir les autres.

Lors d'un -Son bras est cassé ! Qu'est ce que tu as fait Günther ??

Il ne sait pas quoi répondre.

-J-j-j'ai rien fait... J'ai frappé c-comme d'habitude !

-Tu rigoles ??? Tu as frappé si fort que son bras est en miette !

-AAAARGH !!!

Günther réalise alors que « Les autres sont faibles », les gens de son âge ne rivalisent pas avec lui, et en grandissant Günther devient vaniteux, même son père devient moins fort que lui, il sait qu'il est promis à un grand avenir. Rien ne peut l'arrêter.

Jusqu'au jour où Arthur, un type de son âge qui est bien plus faible que lui, dit qu'il est lui aussi promit à un grand avenir.

« Pour qui il se prend ce type ? »

En voyant Arthur aussi naïf et faible mais pensant quand même devenir une légende, Günther accumule de la frustration et de la colère.

En fait il était simplement désespéré de ne pas avoir de rival, tout en étant jaloux d'Arthur qui lui ne souciait pas de ça en continuant d'avancer. 

Finalement après avoir vu Arthur dans cet état, Günther comprit qu'ils sont complémentaires.

Personne ne rivalise avec lui, alors qu'Arthur rivalise contre tout et surtout contre lui-même, et même s'il est faible il s'améliore de jour en jour, en fait Günther a en partie peur de son potentiel. 

« Ce type, il n'est pas naïf. Il sait qu'il va y arriver, il n'en a juste pas encore les capacités... Peut être qu'un jour, il rivalisera avec moi »

Sur cette pensée pleine d'espoir Günther se concentre sur le combat, libéré des poids d'une certaine solitude.

-Les gars, soignez le. Je m'occupe du chien.

-Ok !

Les deux essayent de soigner en urgence Arthur.

Transition.

Arthur se réveille dans un lit recouvert de bandage, il a mal partout et il se relève difficilement.

Il sort de sa chambre avec quelques difficultés pour marcher, il y a quelques soldats.

-HE OH !! Faut rester allongé !!

Ils arrêtent Arthur et l'aident à se remettre dans sa chambre.

-Bouges pas ! On va prévenir l'instructeur Suke !

Transition

-T'as l'air d'être en forme.

Arthur regarde ses blessures puis regarde Suke

-Je suis légendairement mal là.

Suke rigole mais s'arrête très vite.

-J'ai une bonne nouvelle pour toi.

-Ça a pas l'air vu votre visage.

-Tu vas passer chez les orques.

-QUOI ! OUI ! ENFIN ! AIE AIE

Arthur bouge trop en célébrant.

-C'est pour te féliciter de ton courage et de ta volonté lors de ton combat contre les loups.

-J'ai vraiment été légendaire sur ce coup là haha.

-... J'ai bien crû que tu allais mourir.... Désolé.

Suke s'incline.

-Pourquoi vous vous excusez ??

-Je t'ai retenu trop longtemps chez les poussins. Je voulais te rendre encore plus fort, mais j'ai très mal géré et tu te retrouves dans cet état.

Arthur ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais il l'a referme vite, Arthur tourne la tête.

-Günther et les autres vont bien ?

-Ils s'en sont sortis avec quelques blessures mais ils ont battu le loup alpha. Günther a même obtenu une médaille.

-Je vois...

Suke ne dit plus rien.

-Je vais te laisser quelqu'un d'autre veut te voir.

-Bonne journée instructeur.

-Bonne journée Arthur.

Il s'en va et une jeune femme rentre dans la pièce, c'est Amélia.

-Content de voir que vous êtes en vie.

-Le plaisir est pour moi !

-Je suis Amélia Bellard.

Elle fait une présentation distinguée, Arthur un peu déstabilisé essaye de faire pareil.

-Je vous revaudrais ça, mais j'attendrais que vous soyez guéris.

-Haha, pas besoin !

-J'insiste.

Arthur la regarde en souriant et finit par dire.

-J'ai simplement fait ce qu'une légende ferait, mais... Je suis désolé pour votre amie.

Amélia semble énervée.

-D-désolé ! J'ai fait quelque chose qui vous a déplu ??

-Oui. Vous nous avez sauvé la vie et vous vous excusez. Ça m'énerve.

-Mais je ne vous ai pas sauvé la vie ! C'est mon collègue qui-

-RAAAAH ! MAIS VOUS ÊTES CONS OU QUOI ??

La femme qui semblait raffinée et élégante devient soudain très vulgaire.

-Si vous n'aviez pas tenu tout ce temps, tout le monde serait mort !!! REFLECHISSEZ MERDE !

-Mais....

-OUI LES GARDES ET MON AMIE SONT MORTS, mais.... Vous avez tout donné pour nous sauver !

Arthur n'ose pas la regarder dans les yeux, il comprend ce qu'elle dit mais il aurait aimé sauver tout le monde, la porte s'ouvre brutalement, c'est Günther.

-OH LA LÉGENDE J'AI APPRIS QUE T'ÉTAIS DEBOUT ! Oups pardon, je vous dérange ?

-Non j'ai fini ce que j'avais à dire.

Elle s'en va énervée.

-Qu'est ce que tu lui a fait pour qu'elle soit comme ça hahaha.

-...

-Tiens.

Günther lui jette une médaille.

-C'est à toi.

Arthur ne comprend pas.

-J'ai juste fini le travail, sans toi ça aurait juste été un massacre.

-J...Je ne la mérite pas non plus.

Günther met une pichenette sur le front d'Arthur qui hurle de douleur.

-C'est pour ça que je t'aimes pas.

-Quoi ?

-T'as cru qu'être une légende c'est facile ?

-Je...

-Grave toi bien ça dans ta p'tite tête. Tu pourras jamais sauver tout le monde. Et encore moins rivaliser avec moi.

Arthur se retient de pleurer.

-Deviens juste assez fort pour avoir le moins de poids possible à porter.

Günther se lève et s'en va.

Arthur se retrouve seul, il est une fois de plus confronté à l'immensité de son rêve, il se met à pleurer en serrant la médaille, les images de la bataille tournent dans sa tête, et pour la première fois il dit.

-Je veux devenir... Plus fort.