J'ai pris cinq minutes pour expliquer à Barry l'état de l'équipe Bravo ainsi que quelques découvertes cruciales sur Umbrella, y compris les preuves que nous avons collectées et les créatures que nous avons affrontées. Je lui ai également parlé des capacités de régénération que certains membres de l'équipe ont acquises.
Alors que Barry et moi retournons sur nos pas, je le regarde continuer à masser sa main, un ricanement échappant de mes lèvres.
"Qu'est-ce qui est si drôle, Gérald?" demande Barry avec une moue enfantine, ses sourcils froncés et ses joues rougissant légèrement de frustration.
"Rien, rien," dis-je en essayant de contenir mon rire. "C'est juste que... je ne m'attendais pas à ce que tu réagisses comme un gamin qui vient de se cogner l'orteil."
"C'est pas de ma faute si te frapper me fait encore plus mal que de me prendre des coups," déclara Barry en réussissant à réaligner son poignet, soulageant ainsi sa douleur et permettant à son facteur de régénération de finaliser sa tâche.
"La douleur devrait passer rapidement," dis-je, avant de m'arrêter brusquement, une vague d'inquiétude me traversant. "Barry, tu peux me dire où sont les quatre autres membres de l'équipe Alpha?"
Son visage se décompose alors qu'il me répond, l'anxiété évidente dans sa voix. "Joseph est parti inspecter le sous-bois derrière le manoir, Brad est resté à côté de l'hélicoptère, mais Chris et Jill... ils sont entrés dans les souterrains à côté du manoir."
Une pensée horrible me revient quand j'entend Barry parler de souterrain, l'araignée géante est la bas avec quelques congénère a elle.
"Les gars, retournez dans la pièce avec Steeve et Lisa et attendez-moi," dis-je en commençant à courir rapidement vers la surface, déterminé à retrouver Chris et Jill avant qu'il ne soit trop tard.
Je m'engouffre dans une galerie souterraine, parcourant des distances faramineuses en quelques secondes. Les parois de la galerie sont rugueuses, couvertes de mousse et de racines noueuses qui pendent du plafond bas. Le sol est inégal, parsemé de rochers et de flaques d'eau stagnante. Une faible lumière filtre à travers des fissures dans le plafond, créant des ombres inquiétantes qui dansent sur les murs.
Mon regard se pose sur les cadavres d'araignées géantes, leurs carapaces chitineuses brisées et leurs pattes repliées de manière grotesque. Un peu plus loin, je remarque un bousier géant, ses ailes métalliques éparpillées autour de lui, écrasé par une force brutale.
Des fourmis rouges cramoisies, grandes comme des chiens, gisent éparses, leurs mandibules redoutables encore ouvertes dans un dernier réflexe de combat. Les galeries sont imprégnées d'une odeur âcre de décomposition et de terre humide, ajoutant à l'atmosphère oppressante du lieu.
Je continue ma course, les images des créatures abattues me rappelant l'urgence de ma mission. Chris et Jill doivent être quelque part par ici, et chaque seconde compte.
Après un instant, je capte une voix faible venant d'une double porte métallique à ma gauche. "Pitié, nnnnnoooooOOOOONNNN!!!"
Je reconnais la voix de Jill. La panique et la détermination m'envahissent alors que je fonce vers la porte, arrachant les gonds d'un puissant coup d'épaule. L'un des battants s'envole dans un immense fracas, résonnant dans la pièce sombre et lugubre qui se dévoile devant moi.
La chambre souterraine est oppressante, ses murs et son plafond entièrement recouverts de toiles d'araignée épaisses et collantes. Des cocons de soie suspendus aux coins de la pièce bougent légèrement, témoignant de la vie ou de la mort qu'ils contiennent. Une faible lumière filtre à travers les interstices, projetant des ombres inquiétantes sur les surfaces blanchies par les toiles.
Au centre de la pièce, une masse sombre tombe lourdement sur le dos, le battant métallique planté dans sa chair. C'est une araignée géante, ses pattes segmentées s'agitant frénétiquement dans une tentative désespérée de se libérer du poids qui l'écrase. Le sol est jonché de débris et de restes d'autres créatures, ajoutant à l'horreur du spectacle.
Je vois le soulagement dans ses yeux alors que nos regards se croisent. Jill est enchaînée et entourée de toiles, ses yeux écarquillés de terreur et de supplication. Ses cris résonnent encore dans l'air, mêlés aux bruits sinistres des pattes de l'araignée se débattant. À côté d'elle, Chris gît inconscient, apparemment blessé mais encore en vie.
L'araignée parvient à se libérer du battant, révélant une énorme blessure. Ses huit yeux globuleux se tournent vers moi, puis à nouveau vers Jill.
"Oh non, tu me regardes, salope !!" criais je en pointant mon magnum sur elle. Mon tir précis arrache l'une de ses pattes, la faisant tituber. Je réitère l'opération deux fois, arrachant deux autres pattes, la faisant s'écrouler lourdement au sol, incapable de se redresser.
Profitant de l'effet de surprise, je cache ma main avant de sortir discrètement mon grappin de l'inventaire. La faible luminosité de la pièce joue en ma faveur alors que j'utilise une de mes lianes pour attacher solidement l'araignée avec le grappin. Je tire violemment, entraînant la créature massive hors de la pièce, ses pattes restant inutiles contre la force combinée de mon grappin et de mes lianes.
L'araignée est traînée dans le couloir, son corps imposant raclant bruyamment le sol, hors de vue de Jill. Je la maintiens fermement, mes lianes s'enroulant autour de ses pattes restantes, la réduisant à un état d'impuissance totale.
DING
Mutation virus T détecté ou Veuve noire l'absorption prendra 30 secondes.
Le temps sera diminué de 10 secondes en raison du bonus sur les mutations au virus T.
Le temps sera diminué de 20 secondes en raison des blessures et saignement important subis.
30, 0
Mutation Virus T ou Veuve noire absorbé avec succès disponible dans l'usine
1 Veuve noire sera produit tous les 15 jours. Vous disposer de 2 Veuve noire directement dans l'usine.
Vous pourrez maitriser instantanément tout Veuve noire qui n'est pas sous votre contrôle par simple touché.
Vous gagnez une bonus de capture de 10 secondes pour tout espèces provenant d'une mutation insectoïde.
Une fois la capture terminée, je range la Veuve Noire dans mon usine. L'atmosphère lourde de la pièce, imprégnée de l'odeur âcre de la peur et du sang, pèse sur moi. Les murs et le plafond sont couverts de toiles épaisses, des cocons pendouillant ça et là comme des fruits pourris prêts à éclater.
"Gérald, à l'aide !" crie Jill d'une voix désespérée. Je me précipite dans la pièce pour la voir, une araignée géante perchée sur elle, ses crochets pointant dangereusement vers sa peau pâle. Même si je suis précis, mon magnum risque de blesser Jill.
Je sors ma clé à molette, la serrant fermement avant de la lancer avec force et précision. L'outil traverse l'air avec un sifflement avant de frapper la bestiole, la projetant par-dessus Jill et Chris. L'araignée s'écrase lourdement sur le dos, s'engluant dans les toiles collantes de la Veuve Noire, ses pattes se débattant frénétiquement.
Mon regard scrute rapidement la pièce, repérant une autre créature immonde. Ses crochets enfoncés dans un cocon qui remue férocement, elle suce avidement la vie de sa victime. La scène est macabre, les toiles épaisses et crasseuses emprisonnant les silhouettes des malheureux captifs.
Sans perdre de temps, j'abats la bête d'un coup de magnum bien placé, la déchirant en morceaux grotesques. Le cocon cesse de bouger instantanément, le silence pesant de la caverne en toile retrouvant un semblant de calme. Je me tourne alors vers l'araignée engluée, qui se débat encore, et tire à nouveau, mettant fin à sa lutte désespérée.
La caverne, jadis remplie de bruits de lutte et de cris, retombe dans un silence presque oppressant. Les toiles ondulent légèrement sous l'effet de l'air, et je peux entendre le souffle haletant de Jill qui essaie de retrouver son calme.
"Tout va bien maintenant, Jill," dis-je en m'approchant d'elle pour la libérer de ses liens, mes mains tremblant légèrement sous l'adrénaline.
Quand Jill est enfin libérée des toiles qui la retenaient, elle se jette dans mes bras, pleurant contre mon torse. Je la serre doucement, laissant ses larmes imbiber ma chemise, alors qu'elle évacue le stress de la mort imminente qu'elle vient de frôler deux fois d'affilée. Ses sanglots sont déchirants, et je ressens toute l'angoisse et la terreur qu'elle a endurées.
Après un moment, Jill se reprend, frottant son visage pour effacer ses larmes. Elle me sourit, retrouvant la femme forte qui m'a inspiré à entrer dans la police. Son regard se durcit lorsqu'elle se tourne vers l'araignée morte qui a failli la tuer. Avec un geste de défi, elle tire un coup de pistolet pour se venger, même si la créature est déjà morte.
"Je ne savais pas que tu pouvais être aussi vindicative," dis-je pour détendre l'atmosphère. Jill laisse échapper un petit rire nerveux.
"Je suppose que tu me connais moins bien que tu ne le penses," répond elle, ses yeux toujours rouges mais brillants de détermination retrouvée.
Je me tourne alors vers Chris, toujours emprisonné dans un cocon de toile épaisse. En le libérant, je découvre une plaie profonde au niveau de son ventre, le sang s'écoulant lentement mais continuellement. La blessure est sévère, et sans soin, il ne survivra pas longtemps. Son visage est pâle, et sa respiration est faible et irrégulière.
"Tu pourras voir, Gérald, que je peux aussi être très reconnaissante," dit-elle d'une voix lascive, me choquant complètement vu la situation. Je lui jette un regard perplexe, et elle sourit, me tirant la langue de manière taquine.
Donc, elle arrive à me taquiner même dans ces moments-là, pensais je en soupirant intérieurement.
"Jill, peux-tu vérifier s'il y a d'autres personnes en vie?" demandai je en essayant de masquer mon embarras. Je fais sortir discrètement une sangsue de mon usine, sachant que c'est ma seule chance de sauver Chris.
"Chef, oui chef," dit-elle en rigolant, avant de s'éloigner pour inspecter les cocons plus loin.
Je me concentre sur Chris, son état est désespéré et je sais que je ne peux rien faire pour lui sans recourir à mon pouvoir. La sangsue mord Chris avant que je ne la range, et je me penche pour le mordre également. C'est la troisième fois que je dois transformer un membre du STARS en zombie G pour le sauver, mais cela ne me dérange plus autant, sachant qu'il gardera tout son esprit et ses capacités.
Chris commence à montrer des signes de régénération, sa respiration devient plus régulière et sa plaie commence lentement à se refermer. Mon cœur se soulage en voyant mon ami ainsi transformé, sachant qu'il serait toujours lui-même malgré la légère perte de libre arbitre en devenant mon subordonné.
"Tiens bon, Chris," murmurai je. "On va te sortir de là."
"Gérald, il n'y a plus d'humains en vie, seulement quelques fourmis dans les cocons et je ne veux pas m'en occuper," déclara t-elle avec une pointe de sarcasme dans la voix.
"Bien, nous allons sortir d'ici," dis-je en soulevant Chris, qui commence à se réveiller. Ses yeux s'ouvrent lentement, et il me regarde avec confusion avant de sourire faiblement.
"Merci, Gérald. Je me sens... différent, mais vivant," murmure Chris, réalisant les changement dans son corps.
"On en parlera plus tard, Chris. Pour l'instant, concentre toi sur la guérison," répondis je par la pensée comme je l'ai fait avec Enrico pour éviter les soupçon de Jill.
Jill nous rejoint, évitant soigneusement les cocons. "On ferait mieux de ne pas traîner ici," dit-elle en regardant autour de nous avec méfiance.
Nous sortons de la pièce, laissant derrière nous le cauchemar des toiles d'araignée et des cocons. Je porte Chris sur mon dos, suivi de Jill pour les ramener vers Barry et Wesker.
Quand nous arrivons dans la piece, je vois mon petit rayon de soleil bouder avec Steeve et Pascal tentant de la faire sourire, ce qu'elle fait finalement en me voyant.
Je pose rapidement Chris avant d'être heurté par Lisa en mode boulet de canon qui crie "PAPA!!"
"Alors on a une fille maintenant," déclara Jill en retenant son rire. Pour une fois, c'est moi qui vais rire. Je me penche vers Lisa avant de lui chuchoter.
"Va demander un câlin à maman."
Lisa se retourne immédiatement vers Jill, les bras tendus. "Maman, câlin!" dit-elle avec enthousiasme.
Jill reste figée un instant, surprise par la soudaine attaque de câlins. Ses joues deviennent rouge vif alors que Lisa s'accroche à elle, un sourire innocent sur le visage.
"Quoi... Oh, euh, bien sûr," balbutie Jill, essayant de garder son équilibre tout en rendant l'étreinte à la petite fille. "C'est... inattendu."
La scène provoque un éclat de rire général. Chris, malgré ses blessures, éclate de rire en voyant l'embarras de Jill. Les Jordan et même Steeve, qui s'est complètement remis de ses blessures, ne peuvent s'empêcher de sourire largement.
"Bienvenue dans la famille, Jill," dis-je en riant.
Jill, encore rouge de confusion, sourit enfin en retour. "D'accord, d'accord, câlin collectif," dit-elle en plaisantant, serrant Lisa contre elle.
La tension des derniers événements semble s'évanouir un instant alors que nous rions ensemble. Nous nous rappelons pourquoi nous nous battons : pour protéger les innocents, pour retrouver une certaine normalité au milieu du chaos.
( Nda : j'espère que ce chapitre vous a plus, maintenant, il faut que j'aille tondre la pelouse. Bonne journée ^^)