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Chapter 2 - Un Nouveau Départ

Lord Théodoric frappa la table avec indignation.

"Les nouvelles sont catastrophiques ! Des enlèvements en pagaille, un fléau qui dévore notre empire chaque jour un peu plus. C'est inacceptable ! Comment en sommes-nous arrivés là ? Peu importe la complexité, je n'accepterai pas que notre royaume soit englouti par de tels maux. L'esclavage ne prendra pas le dessus dans nos terres, c'est hors de question."

Le coup retentissant sur la table provoqua un tremblement dans la pièce. Les documents, jusqu'alors soigneusement alignés, s'effondrèrent comme des vagues furieuses, ensevelissant le bureau sous une montagne de papier. Lord Théodoric, encore plongé dans sa colère, ne remarqua que trop tard l'inévitable.

Quand il vit les piles de documents déjà en train de lui tomber dessus, il lança par réflexe un "Oh, oh,"

anticipant le torrent imminent.

Les documents, tel un déluge incontrôlable, s'effondrèrent sur le bureau, créant un bourdonnement assourdissant dans la pièce. La surabondance de documents tombant sur le Lord exerça une pression insoutenable sur la chaise en bois sculpté. Celle-ci, épuisée par le poids excessif des papiers, flancha brusquement avec un grincement protestataire. La structure délicate céda, entraînant Lord Théodoric avec elle dans l'avalanche de papiers qui semblaient prendre vie dans leur descente chaotique. Certains virevoltaient gracieusement comme des oiseaux égarés, d'autres chutaient en spirale, emportés par la gravité. Allongé sur le sol, les yeux fixés sur le plafond, Lord Théodoric restait enveloppé d'une pluie de papiers en descente. Les feuilles qui virevoltaient dans l'air lui évoquaient les pétales du jardin où il avait demandé la main de Lady Elara. Les couleurs chatoyantes de ce jour mémorable semblaient se refléter dans la variété des papiers qui tournoyaient autour de lui. Les parfums floraux du jardin semblaient presque réapparaître dans l'air confiné du bureau, provoquant une étrange synesthésie. Alors qu'il se perdait dans ses pensées, les détails du moment romantique avec Elara se révélaient avec une clarté surprenante. Les roses du jardin éclataient de couleur, et les murmures du vent lui revenaient comme un doux souvenir. Il se remémorait chaque détail du jardin, la chaleur du soleil, les ombres dansantes des arbres, et la douce mélodie des oiseaux. Juste au moment où il s'apprêtait à ressentir à nouveau le doux frôlement de ce souvenir sur ses lèvres, la réalité brutale de la grande porte qui s'ouvrait brusquement interrompait ce rêve éphémère.

Lord Théodoric, toujours au sol, s'irrita que son rêve ait été interrompu au meilleur moment.

"Qui vient interrompre mon dur travail ?!"

Une voix, tremblante et visiblement épuisée, bégaye une demande pressante.

"Où vous trouvez-vous, Milord ?"

Lord Théodoric, se levant brusquement et enlevant la poussière de son manteau, demande avec suspicion : 

"Qui demande ?"

Le Lord découvre qu'il s'agit d'une de ses servantes. Elle se tient devant le long couloir. Sa chevelure noire, tirée en un chignon simple, laisse entrevoir quelques mèches échappées, témoins du labeur quotidien. Le hâle de sa peau révèle une exposition régulière au soleil. Des cernes délicates encadrent des yeux bruns, empreints de la fatigue accumulée au service du château. Vêtue d'une tenue de servante sobre mais impeccable, elle s'appuie à la porte, témoignant de la course effrénée qu'elle vient de faire.

La servante bien que épuisé s'exprima

"...Lady Elara....enfant."

Lord Théodoric, les yeux soudain écarquillés par la joie

"Maintenant ?!"

Sans attendre de réponse, il se précipite en direction de la porte, laissant derrière lui le tumulte des documents éparpillés sur le sol de son bureau. Il se lance à travers le couloir avec une démarche rapide et précipitée. Ses bottes résonnent sur le sol, créant une mélodie chaotique qui s'accorde avec le battement frénétique de son cœur. La lueur d'excitation dans ses yeux contraste avec la sérénité du manoir. Les murs du couloir, ornés de tapisseries représentant des scènes épiques du passé et de l'histoire Goldenvall, défilent comme des ombres floues alors qu'il traverse le long corridor. La trame riche des tapis sous ses pieds ajoute une texture inattendue à sa course, tandis que les bougies fixées aux murs éclairent son chemin de lueurs dansantes. Les flammes vacillantes projettent des ombres mouvantes, créant une atmosphère presque irréelle. Arrivé devant la porte de la chambre de Lady Elara, l'excitation du Lord ne faiblit pas, et il ne ralentit pas assez. Il se heurte au mur avec un impact soudain. Le choc est accompagné d'un son sourd, et Lord Théodoric, momentanément désorienté, se redresse, secouant la tête pour dissiper la surprise. Le couloir silencieux, témoin de sa course effrénée, reprend son calme, mais la joie demeure dans l'air. Lord Théodoric pénétra dans la pièce et découvrit un tableau saisissant. Les dix servantes, agenouillées humblement, formaient une ligne impeccable, accueillant le protecteur de l'empire. Leurs robes impeccables créaient une mer de couleurs douces, contrastant avec la majesté de leur seigneur.

Lady Elara reposait délicatement dans le lit ouvragé, entourée d'une aura de quiétude après l'accouchement. Ses longs cheveux bruns répandus sur l'oreiller ajoutaient une note de douceur à son visage fatigué mais épanoui. Lord Théodoric observait la scène avec un mélange de fierté et de retenue, jetant un coup d'œil à droite et à gauche.

Puis, d'une voix douce mais empreinte d'une certaine réserve.

"Alors ?"

La gouvernante, une femme d'âge mûr aux traits marqués par l'expérience, se retourna avec grâce, s'inclina respectueusement devant lui et annonça d'une voix claire :

"Milord, votre héritier est né."

Elle fit un geste vers la jeune mère, qui tenait délicatement une petite créature dans ses bras. S'approchant avec précaution, Lord Théodoric contempla son épouse, qui arborait un large sourire illuminant son visage. Les draperies richement brodées encadrant le lit semblaient célébrer cet heureux événement, créant une ambiance chaleureuse et solennelle dans la pièce. La gouvernante, d'un regard empreint de respect, invita le seigneur à partager ce moment de bonheur.

Lord Théodoric observa attentivement l'enfant dans les bras de Lady Elara. Avec tendresse et excitation, il demanda doucement :

"Est-ce un garçon ou une fille ?"

La gouvernante, répondant avec un sourire complice, annonça fièrement :

"Milord, c'est un garçon, un héritier digne de votre noble lignée."

Lord Théodoric, empli d'une émotion palpable, caressa doucement la joue de son nouveau-né. À ce geste tendre, l'enfant, encore endormi, émit un léger murmure et s'éveilla. Les mèches châtain clair de son duvet naissant semblaient chatouiller tendrement son petit crâne, ajoutant une douceur irrésistible à son visage angélique. Ses yeux verts, d'une teinte délicate et curieuse, étincelaient comme les joyaux les plus précieux, reflétant une innocence pure. Chaque détail de son minuscule être évoquait une grâce infinie, des petites mains aux doigts délicats aux pieds potelés qui semblaient promettre des pas futurs pleins de joie. La peau du nouveau-né, d'une douceur comparable à la porcelaine, respirait la fraîcheur de la jeunesse. Enveloppé dans la chaleur protectrice des bras maternels, il émettait une aura de fragilité, mais aussi de force potentielle, comme si l'avenir lui-même était inscrit dans ces petits traits. Lord Théodoric, émerveillé par la perfection de cet être nouvellement arrivé, ressentit le poids et la responsabilité de guider cette vie naissante à travers les péripéties du royaume.

La gouvernante, respectueusement attentive, demanda au Lord Théodoric :

 "Milord, quel nom portera l'héritier des Goldenvall ?"

Le regard du Lord se posa d'abord sur sa femme, Lady Elara, qui lui fit un signe de tête approbateur. Un éclat de nostalgie traversa ses yeux alors qu'il contemplait sa broche, emblème de la famille Goldenvall.

Une détermination s'empara de lui, et il annonça avec fierté :

"Il se nommera Ilyrian, Ilyrian Goldenvall.

La gouvernante, ravie, répliqua :

"Le prénom du fondateur de la famille ! Vous nourrissez de grands espoirs en lui, Milord."

Le Lord Théodoric, confiant, répondit d'une voix assurée :

"En effet, nous plaçons de grands espoirs en Ilyrian. Son destin est déjà tout tracé, portant l'héritage et la grandeur des Goldenvall."

Il demanda à toutes les servantes de quitter la pièce, souhaitant savourer ces premiers moments en famille en toute intimité. L'une après l'autre, elles s'inclinèrent respectueusement et quittèrent la chambre, laissant Lord Théodoric, Lady Elara et leur nouveau-né dans un moment de quiétude.

Au même moment à Luthrindel, l'enfant de Lyrëa vint au monde, apportant avec lui une nouvelle lueur de vie au sein de la communauté. Lorsque le compagnon de Lyrëa découvrit le nouveau-né, une vague d'émotion l'envahit à un tel point qu'il perdit brièvement connaissance. Son corps, déposé au sol, témoignait de la puissante joie qui avait étreint son être. La femme semis-renarde contempla l'événement avec une tendresse infinie.

Observant le compagnon de Lyrëa étendu au sol, elle plaisanta en riant :

"Alors, c'est lui ton chef de meute ?"

Les deux femmes échangèrent un regard complice et rirent malgré la fatigue évidente qui se lisait sur le visage de Lyrëa, épuisée par l'accouchement. L'enfant, enveloppé dans un drap de soie usé, semblait incarner la douceur même. Sa peau mate portait les traces du soleil, et ses petites mains semblaient déjà exploratrices, prêtes à saisir le monde qui les entourait. Ses yeux hétérochromes, l'un orange comme le feu et l'autre rouge sang, exprimaient une curiosité vive, focalisés sur le visage de sa mère.

Lyrëa, épuisée mais émerveillée, contempla son enfant. La femme semis-renarde lui adressa des paroles affectueuses :

"C'est une bien belle fille que tu as là."

Un doux sourire se dessina sur les lèvres de Lyrëa, mère comblée devant cette nouvelle vie qui s'épanouissait entre ses bras. L'homme se releva doucement, ses yeux pétillant d'une joie intense à la vue de l'enfant qui venait de naître. Un amour indicible se lisait dans son étreinte quand il déposa un doux baiser sur le front de Lyrëa. Leurs regards complices se croisèrent, échangeant des promesses silencieuses pour ce nouveau chapitre de leur vie. Leur fille, encore emmitouflée dans le doux linceul de la naissance, émit de délicats gazouillis, une musique céleste qui résonnait comme une bénédiction. Poussé par une excitation indomptable, Abraham sortit de la modeste maison en bois qu'il partageait avec Lyrëa et se dirigea vers la place publique du petit village. Une brise légère agitait doucement les feuilles des arbres centenaires qui bordaient la place.

Là, pris d'une exaltation irrépressible, il hurla sa joie au ciel, libérant un cri qui résonna dans tout le village :

"J'ai une fille !"

Le son de sa voix résonna jusqu'aux oreilles du maire du village, un vieux panda dont la fourrure blanche était tachetée de gris. Il se réveilla en sursaut, intrigué par l'annonce soudaine. Cependant, au moment où le maire observait la scène, il réalisa que le compagnon de Lyrëa était surexcité dans le village, harcelant les habitants pour les prévenir de la naissance de sa fille. Le maire lui demanda ce qui se passait, et au lieu de répondre directement, il fonça vers le maire tel une bête sauvage. S'arrêtant juste devant le maire, il provoqua un nuage de poussière avec son ralentissement brutal, puis éclata de rire. Le maire, dépité, essuya la poussière sur sa petite redingote. Contenant sa joie, lui annonça que sa magnifique fille était née.

Le maire commenta alors :

"Oh, voilà la raison de ton enthousiasme. Je vais donc aller voir Lyrëa, tu m'aides ?"

Le vieux panda saisit sa canne.

Abraham souleva le vieux panda, et ce dernier, inquiet, demanda ce qu'il comptait faire. Abraham sourit et commença à courir vers sa maison.

Le vieux panda cria,

"Abraham , nonnnnn !"

Le maire arriva devant la maison leur maison couvert encore une fois de poussière, s'essuya, puis entra dans la chambre de Lyrëa, imprégnant l'atmosphère d'une aura apaisante. Ses yeux bienveillants se posèrent avec émerveillement sur le petit être enveloppé dans le drap de soie usé. Une lueur d'admiration éclaira son vieux visage ridé, témoignant de la beauté simple de l'instant.

Relevant sa canne, symbole de son autorité et de son expérience, le maire s'exprima avec beaucoup de tendresse :

"Félicitations, Lyrëa. Cet enfant est une bénédiction pour nous tous. Puisses-tu et ta famille connaître des jours prospères et emplis de bonheur."

Il continua, guidant la jeune femme vers la sortie :

"Pourquoi ne pas la présenter au reste du village ? Je pense que Abraham la bien fait comprendre à tout le monde."

La jeune femme, soutenue par le maire, se leva avec peine. Tous les villageois étaient présents sur la place, impatients de voir ce nouvel arrivant dans leur communauté. Le maire s'adressa à eux, soulignant l'événement heureux qui venait de se produire. Lyrëa était derrière lui, tenant délicatement sa fille dans ses bras. Le maire lui demanda comment elle allait l'appeler, et elle lui répondit en chuchotant.

Le maire s'exprima alors avec solennité :

"Cette petite chose s'appelle Kxias, un nom qui signifie espoir dans la langue de son père."

 Les villageois applaudirent chaleureusement, et l'enfant émit un gazouillement joyeux. 

Abraham, émerveillé devant sa petite famille, ne put contenir son bonheur et s'écria :

"Si mignonne !"

Puis retomba dans les pommes avec un rire, sous les yeux amusés de tous.

Lord Théodoric, tout comme Lady Elara, était continuellement plongé dans ses responsabilités respectives, ce qui laissait très peu de temps pour s'occuper de leurs enfants. La famille Goldenvall était l'une des deux familles les plus puissantes de tout l'empire, avec la famille Emberfall. Les Goldenvalls étaient les protecteurs de l'empereur, constituant le bouclier de l'empire, tandis que les Emberfall agissait comme l'épée, exécutant la volonté de l'empereur. L'empire fonctionnait selon un système hiérarchique simple. Au sommet se trouvait l'empereur et sa famille. Immédiatement en dessous étaient les deux familles puissantes, les Goldenvalls et les Emberfall, qui jouaient des rôles cruciaux en tant que gardiens et exécuteurs de la volonté impériale. Ensuite venaient les Familles Principales, représentant des rouages importants de l'empire, suivies des Familles Mineures, reconnues pour leur richesse ou leurs talents spécifiques. Plus bas dans la hiérarchie se trouvaient les Clans, des entités prometteuses, et enfin, tout en bas de l'échelle, résidait le peuple. Ce système hiérarchique définissait clairement les rôles et les responsabilités de chaque strate de la société impériale. La famille Goldenvall, en raison de contraintes temporelles, confia la responsabilité de la garde d'Ilyrian à une jeune fille que Lord Théodoric avait sauvée de l'esclavage. Cette demoiselle répondait au nom de Sylphis. Ses cheveux étaient pourpres et tombaient en cascades soyeuses autour de son visage, encadrant délicatement ses traits elfiques, probablement la raison de son enlèvement. Ses yeux étaient d'un brun profond, et son regard exprimait la pureté et la bonté. Son parfum rappelait la nature sauvage, une légère fragrance, mélange subtil de fleurs des bois et de notes boisées, semblait la suivre comme une aura envoûtante. C'était comme si elle était l'incarnation d'une forêt enchantée, avec une beauté à la fois délicate et puissante. Cependant, le Lord avait été catégorique avec Sylphis. Si le moindre malheur devait survenir à Ilyrian, elle en paierait le prix de sa vie.

Abraham et Lyrea, bien que plongés dans les responsabilités exigeantes de leur travail au village, trouvaient toujours le temps de s'occuper de leur petite fille. Leurs journées étaient remplies d'activités laborieuses, mais dès qu'ils étaient libres, ils se consacraient entièrement à elle. Que ce soit en la berçant doucement, en lui racontant des histoires apaisantes ou en la promenant dans les environs du village, Abraham et Lyrea étaient présents à chaque étape de son développement. Malgré la fatigue qui accompagnait souvent leurs visages, leur amour et leur préoccupation pour leur enfant étaient palpables. Chaque pleur de la petite était une source d'inquiétude instantanée pour eux, les incitant à se précipiter à ses côtés pour la réconforter. Leurs visages s'illuminaient de sourires tendres lorsqu'ils partageaient des moments de jeu avec elle, créant ainsi des souvenirs chaleureux au milieu des défis quotidiens du village. La petite Lyrea, en retour, semblait ressentir la présence aimante de ses parents et répondait avec des éclats de rire joyeux. Malgré les difficultés, la famille trouvait une force précieuse dans ces moments simples mais profondément significatifs, renforçant ainsi les liens qui les unissaient.

Avec le temps, Ilyrian apprécia de plus en plus la présence réconfortante de Sylphis, allant jusqu'à la considérer comme une seconde mère. Sylphis s'installa délicatement sur le rebord du lit d'Ilyrian, un sourire empreint de bienveillance illuminant son visage. Les étagères de la chambre étaient remplies de trésors littéraires, mais cette nuit-là, c'était une histoire particulière que Ilyrian souhaitait entendre de la voix familière de sa gardienne.

"Une histoire, d'accord, mais tu sais, à six ans, tu es assez grand pour lire par toi-même," suggéra-t-elle avec douceur.

Ilyrian, regardant Sylphis avec ses grands yeux curieux, secoua la tête avec détermination.

"Non, non, je préfère quand c'est toi qui lis. Tu fais les voix et tout."

Un rire doux échappa à Sylphis face à l'insistance charmante d'Ilyrian.

"D'accord, d'accord. Une histoire de chevaliers ou de dragons ce soir ?"

Ilyrian réfléchit un instant, puis répondit avec enthousiasme,

"Non, je voudrais autre chose !"

Sylphis rigola et ajouta,

"Ah, Il manque un petit truc à cette phrase."

Ilyrian reprit,

"Une histoire s'il te plaît."

Elle lui sourit tendrement et lui caressa la tête,

"Que dis-tu d'une légende ?"

Il acquiesça avec empressement.

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"Toi aussi, jeune Ilyrian, tu es un chapitre essentiel de cette belle histoire, une étoile brillante dans le firmament de l'existence."

Elle regarda l'enfant endormi, un sentiment de chaleur et de bonheur enveloppant la pièce. Sylphis sourit, éteignit la lampe et quitta la chambre en refermant délicatement la porte.

Kxias, avec sa nature turbulente, jouait joyeusement avec son père. Ils s'amusaient à un jeu d'oiseau, le père soulevant Kxias comme s'il s'agissait d'un oiseau en plein vol. Lyrëa, la mère, fit son apparition et remarqua que de tels jeux agités ne favoriseraient pas l'endormissement de leur fille.

Son père, avec un sourire malicieux, répliqua :

"Mais je suis sûr qu'avec l'une de tes histoires, tu pourrais l'endormir."

Lyrëa soupira tout en esquissant un sourire. Ils reposèrent délicatement Kxias dans son lit, puis se positionnèrent de chaque côté. Kxias, quant à elle, s'installa au milieu, prête à écouter l'histoire.Lyrëa commença alors à raconter la légende, 

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La petite fille, avide de savoir, coupa sa mère et demanda :

"D'autres dieux ?"

Sa mère sourit, comprenant la curiosité de sa fille, et expliqua :

"Oui, ma chérie, il y en a beaucoup d'autres, chacun ayant sa propre responsabilité dans l'équilibre de l'univers. Leur travail est important, même si parfois nous ne comprenons pas totalement leurs desseins."

Elle continua :

"C'est pour cela qu'il ne faut pas les détester. Chaque dieu accomplit son devoir, guidé par la nature de son concept. Le temps s'écoule, le pouvoir influence, la mort prend ce qui doit partir. Ils ne font que suivre leur nature. "

La petite fille, absorbée par l'histoire, reprit :

"Et ce Dieu égoïste ? Pourquoi a-t-il créé ce monde ?"

Sa mère répondit avec douceur :

"Eh bien, ma chérie, ce Dieu égoïste s'ennuyait. Il voulait quelque chose à observer, quelque chose qui puisse le divertir. Alors, il créa notre monde avec toutes ses merveilles et ses mystères. Et depuis, il regarde, mais laissant les autres dieux et les créatures qu'il a formées diriger le spectacle de la vie."

La petite fille interrogea sa mère :

"Qu'est-ce que sont ces créatures ?"

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La fille posa alors la question :

"À quoi ressemblent ces règles, maman ?"

Elle commença alors :

"En premier lieu, ma chérie, il est interdit de s'adresser directement au Dieu par son prénom. On doit toujours lui témoigner respect et révérence."

Kxias, intrigué, demande :

"Pourquoi, maman?"

Souriant face à la curiosité de sa fille, Lyrëa explique :

"C'est une marque de respect envers sa toute-puissance. Les créatures doivent reconnaître la grandeur du Dieu qui les a créées."

Kxias, enthousiaste, demande :

"D'accord. Et la deuxième règle ?"

 Lyrëa, caressant doucement la tête de Kxias, explique :

"Il est impératif de ne jamais manifester de haine envers les dieux. Les dieux veillent sur le monde, et la haine peut perturber l'équilibre qu'ils ont créé."

Kxias, interprétant la règle, dit alors :

"Comme ça, tout reste harmonieux ? Et le troisième principe ?"

 Lyrëa regarde Abraham, puis à nouveau sa fille.

"Ça, c'est un secret."

Kxias fait la moue :

"C'est pas juste, au moment où cela devenait intéressant."

 Lyrëa dépose un baiser sur le front de Kxias.

"Oui, ma chérie. Certaines choses dans ce monde sont destinées à rester mystérieuses, et c'est ce qui les rend spéciales. Cela suscite la curiosité et nous rappelle que même si nous connaissons beaucoup de choses, il y a toujours plus à découvrir."

Kxias, se tournant vers sa mère, demande d'une voix douce :

"Maman, est-ce que tu peux me raconter une autre histoire?"

Sa mère rigole doucement et commence à fredonner une chanson.

Alors que le sommeil commence à la gagner, Kxias s'exprime :

"Oh non, pas cette chanson, je ne peux jamais l'écouter entière."

Ensuite, elle s'endormit, tout comme Abraham. Lyrëa continua à chanter doucement jusqu'à ce qu'elle achève la chanson. Une fois terminée, elle constata que Kxias s'était endormie aux côtés de son père.

"L'enfance est la période où les rêves dessinent les contours de l'âme, où l'innocence sculpte les premières empreintes du cœur, façonnant ainsi le socle intemporel de toute une existence."