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Chapter 41 - Chapitre 37 : Un court repos

Toute la pièce était plongée dans le silence. « Commencer l'offensive de l'humanité », ça ne sonnait pas si mal. La petite escouade voyait même cela d'un œil favorable, encore ivre de la précédente victoire. Toutefois, la nouvelle variable que représentait libérer un dieu démon était un grand risque. Un risque si imposant qu'aucun des membres du groupe ne laissa échapper une exclamation d'approbation.

Ignorant cela, Orson leur adressa une dernière phrase avant de se déconnecter de leur conversation.

« Vous partez demain. »

Les réactions autrefois mitiger du au besoin de recule sur la mission devinrent immédiatement pourri. Tous commencèrent à parler, bien que la voix de Shin se démarqua au sein du groupe.

« Mais il nous prend vraiment pour ses chiens ?! On a besoin de repos nous ! »

Térésa soupira, tenant d'une main sa tête alors que sa pensée était partagée. Elle comprenait parfaitement Shin, mais d'un autre côté, elle avait envie de l'insulté en lui disant qu'ils étaient sur un champ de bataille, et que le repos était un luxe, mais cela reviendrait à s'insulter elle-même, la laissant grommeler silencieusement.

Une fois cette courte scène passée, tout le monde essaya de se détendre à sa manière. Shin s'entraînait silencieusement dehors, vidant totalement son esprit de tout concept autre que l'entraînement, ce qui lui donnait une apparence bien plus noble que celle impulsive qu'il pouvait donner au premier regard. Émilie était plongée dans la dissection et le renforcement des sentinelles qu'elle contrôlait. Ignorant complètement tout ce qui se passait autour d'elle tant elle était concentrée, y compris la partie endiabler d'échec holographique que se livraient Ray et Royden juste derrière son lieu de travail improviser, se trouvant être la pièce à vivre d'un des rares bâtiments que comptait le camp.

De son coté, Reiner passait son précieux temps à regarder dans le vide, coucher sur son lit situé dans les baraques communes. Un étrange sentiment de solitude c'était formé dans son cœur, alourdissant grandement sa poitrine alors qu'il réfléchissait. Il ne pouvait s'empêcher de penser au sort d'Alice, même la musique qu'il écoutait, et était le seul à pouvoir entendre grâce à sa puce, ne pouvait faire dévier son esprit de cette pensée. Alors qu'il tendait la main en direction du plafond constituer de riftine, une voix entra dans ses oreilles.

« Hey, tu devrait pas gâcher ton temps à te morfondre ici, viens, j'ai besoin de quelqu'un en plus pour ridiculiser Ray ou Royden à une partie de Strip-poker. Si on est que trois à jouer, j'ai peur qu'ils appellent Shin pour qu'on soit quatre...et lui ne reculera devant rien pour gagner... »

C'était Térésa, qui le regardait avec un air inquiet qu'elle n'arrivait pas à dissimuler par son habituelle froideur.

Un léger sourire passa sur le coin des lèvres de Reiner, se mêlant à un soupir volontairement poussé. Son air mélancolique était désormais absent de son visage, mais ses yeux étaient vides, signe qu'il n'arborait qu'une façade rassurante.

« Bah quoi, Shin aimerait voir ton corps ? Alors c'est pour ça que tu lui parles comme ça, tu l'aimes bie- AAAH MON BRAS ! TEMPS MORT, C'ÉTAIT POUR RIRE ! AAAAH ! »

Hurla précipitamment Reiner, exhortant Térésa de stopper la clef de bras qu'elle avait commencé à lui faire sans la moindre pitié en l'entendant parler.

En le voyant se tordre comme un ver depuis son étreinte, Térésa ne put s'empêcher pousser en léger rire en lâchant Reiner, essayant maladroitement de parler au milieu de son rire.

« Alors, t'en est ? »

« Ouais, mais pourquoi pas demander à Émilie ? Ça ferait deux filles, là t'es seul... À moins que je sois ta cible ! AAARGH ARÊTE, J'AI COMPRIS ! »

Gémit Reiner, alors que la clef de bras de Térésa avait visiblement repris où elle s'était terminée, menaçant sérieusement de briser le bras de Reiner.

Au lieu de frotté son bras ou de faire une réflexion à Térésa quant à sa brutalité, les yeux de Reiner avaient retrouver leur vitalité. Ce court moment lui rappelait ses interactions avec Clovis, qu'il n'avait pu voir qu'un court moment à l'hôpital depuis qu'il était sur le front. Secouant la tête, un sourire réel sur ses lèvres, il se leva pour suivre Térésa qui avança sans un mot, légèrement gêner. Alice devait aller bien, c'était une certitude à ses yeux. De plus, rien ne servait de s'inquiéter d'un avenir incertain, et c'était lui qui avait dit cela à Alice. Continuer à se morfondre reviendrait donc à bafouer ses propres paroles.

La partie de poker qui se déroula juste derrière Émilie se termina rapidement. Térésa, excessivement douer, avait fini par mettre à nu, littéralement, Ray et Royden, qui se couvrait maladroitement de leurs mains. Voir rougir Ray de gêne, qui avait l'air si insensible par défaut avait un côté comique, cependant, cela donnait plus la nausée à Térésa qu'autre chose. Seul Reiner résistait, esquissant un léger sourire en parlant avec confiance, ce qui contrastait grandement avec son apparence, habiller uniquement d'un caleçon, face à Térésa qui avait à peine retirer son armure et avaient les pieds nue.

« Alors comme ça j'étais vraiment ta cible, mais crois moi, c'est moi qui vais gagner ! »

Reiner du se cacher le tour suivant, tout aussi gêner que les deux autres hommes. Il était en plus troublé alors que son rougissement s'accentuait, une multitude d'idée se bousculant dans sa tête. Pourtant, seul le rire de Térésa résonnait dans le bâtiment, laissant même soupirer Émilie qui ne s'était pas retourné de toute la partie.

* * *

La journée avait paru si courte. Les rares moments de répit dont on pu profiter l'escouade de Reiner semblait s'être envolé aussi rapidement qu'ils étaient venu, ne laissant qu'une chose certaine. Il était temps de commencer l'opération « contre-attaque », bien que le nom qu'Orson avait trouvé pour cette opération ne fasse clairement pas l'unanimité.

Toute l'escouade, accompagnez des quelques sentinelles modifier que contrôlait Émilie, était à la sortie du camp qui leur avait servi de lieu de repos pour la nuit, commençant sa longue et ardue marche dans le désert qu'était le champ de bataille. Ils marchaient dans la direction de leur première objectif, le camp où avait été pour la première fois transférée Alice.

Le petit groupe était d'ailleurs étrangement semblable à celui qu'avait dirigé Alice. Une petite escouade jetée dans la gueule de l'ennemi. Pourtant, tout était différent cette fois. Les titans d'Athéna, ainsi que toutes les forces présentent que possédaient l'humanité avait commencé ardemment à reprendre du terrain face à l'ennemie, ainsi que les camps perdus. Ce petit groupe était une anomalie en comparaison aux batailles bien plus grandes que connaissait actuellement cette guerre, pourtant, là était leur plus grand avantage. Le petit nombre de leur unité avait permis de rapidement rejoindre la périphérie du camp qu'ils ciblaient, laissant Térésa avertir Orson de leur arriver, afin qu'un petit détachement d'androïde et de clones puisse les rejoindre pour re investir le camp.

Du moins, c'est ce qui était prévu en fonction de l'état des autres camps, suffisamment épargné pour être utilisé dès leur reprise. Ce qui n'était pas le cas de cet endroit.

Quand le petit groupe pénétra dans le camp, ils ne purent qu'un spectacle de désolation les accueillir. Les tranchés jadis stratégiquement situer vers les lignes ennemies avaient presque entièrement disparu, engloutis par des amas de cadavres en décomposition, ensevelie sous le sable et infester par une myriade d'insectes parasite, ainsi que le reste des débris qu'étaient autrefois le camp, y compris des fils barbelés qui mutilaient encore plus ce qu'il restait de leurs cadavres.

Plus aucun des bâtiments qu'avait autrefois comporté le camp n'était debout. Les carcasses ensanglantées des fiers titans d'Athéna étaient la seule chose qui ornait l'enceinte qu'était ce camp, telles de silencieuses sentinelles. Même l'emplacement des tentes était désormais à peine visible, se voyant uniquement grâce aux taches de sang laisser sur place, étant sans doute les restes d'infirmerie improviser par les soldats, dans la vaine tentative de sauver leurs camarades blessés en proie à l'agonie. Même qualifier ce camp de ruine semblait exagérer tant il ne restait rien, reflétant la violence bien plus importante du conflit qui avait eu lieu en cet endroit. Tous les membres du petit groupe qui s'était assemblé autour de Térésa essayaient de détourner le regard de cette scène, se bouchant le nez en espérant ne plus subir l'intense odeur de putréfaction qu'émettait l'endroit, alors que les sentinelles d'Émilie surveillaient les alentours. En réalité, seul Reiner n'était pas avec eux, vérifiant tout ce qui s'apparentait à un cadavre. Mais bien qu'il le fasse, il espérait de tout cœur ne pas pouvoir identifier les morts qu'il voyait.

Son visage était crispé par la peur, la crainte, et le dégoût que lui inspirait cet endroit, cependant, il ne pouvait s'empêcher de chercher. Il devait savoir si Alice se trouvait ici. Heureusement, bien qu'il ait retourné tout l'endroit, il ne put la trouver. Toutefois, sa joie se transforma vite en une question alors que Térésa venait de terminer son rapport détaillé à Orson, blâmant ceux étant resté à ses côtés durant son rapport de n'avoir rien fait de productif.

[Si Alice n'est pas là...ou est-elle ? J'ai peur... Je veux la retrouver, mais... je crains même l'idée de la trouver. Que ferais-je si je ne trouvais que son cadavre déchiqueté ?]

Tout son corps tremblait. Il ne savait véritablement pas si il devait être heureux de ne pas l'avoir vu ici où craindre la suite. Son esprit était totalement embrouillé, et tout le sang mêlé à la chair pourrie qu'il avait accumulé sur son armure ne l'aidait certainement pas à se calmer, l'odeur lui donnant une nausée insupportable.

Voyant son état pitoyable, Térésa s'approcha de lui, accompagner de tous les membres de l'escouade. Tous savaient qu'il cherchait son synthétique, et ne comprenaient que trop bien la douleur de perdre un être cher. Cependant, aucun d'entre eux ne savait comment réconforter Reiner, ne les laissant qu'essayer des tentatives maladroites.

« Hey, le numéro 0, t'est censé être le plus fort, alors t'fais quoi à rester là ? Faut bouger pour botter le cul à ceux qui ont détruit ct'endroit ! »

Le malaise de Shin l'avait fait bafouiller certain de ses mots, lui donnant un étrange accent, mais il ne savait pas cacher son empathie. Il aimait de tout cœur défier les autres, se dédiant corps et âme à devenir plus fort, mais tout cela était pour protéger les autres. Le fait de voir l'un de ses camarades dans cet état ne pouvait certainement pas le laisser indifférent. Et bien que Ray ne savait pas quoi dire, son énergique tape sur l'épaule qu'il adressa à Reiner, accompagner d'un léger sourire avait pu transmettre l'étendu de sa pensée.

« Je vais t'aider à chercher pour le prochain camp, elle a des cheveux roses, c'est ça ? »

Demanda Royden, ne sachant pas quoi dire d'autres.

« Oui, des yeux roses aussi. Merci. »

Répondit Reiner d'une voix abattue. Toutes les craintes qu'il avait enfouies au plus profond de son cœur semblait ressurgir.

« Tu peux aussi compter sur moi et mes esclaves. »

Ajouta Émilie, ce qui fit soupirer Térésa.

« Toi et ton choix de mot... »

« Bah quoi, c'est littéralement mes esclaves, tu aurais préféré « mes toutous » ? Regarde comment ils sont beau maintenant que je les aie modifié et repeint. »

Répondit naturellement Émilie en pointant ses sentinelles, visiblement plus blinder et belle que ce qu'elles étaient au par-avant, ce qui fit rétorquer Térésa d'une voix faible alors qu'elle haussait les épaules.

« Ok ok, mais évite de laisser t'es fantasme trop ressortir. »

Émilie rougie presque instantanément, se retirant sans un mot alors qu'elle se cachait derrière Shin, ce qui fit esquisser un léger sourire à Reiner. Voyant sa réaction, Térésa tendit sa main vers Reiner, ne lui adressant qu'une simple phrase.

« On y va ? »

« Oui. »

Répondit Reiner en saisissant la main tendue de Térésa, avant d'ajouter une question à ses dires.

« Mais on devrait pas attendre les autres du coup ? »

« Non, Orson nous a dit qu'on pouvait partir, si il n'y a rien à tirer de cet endroit, ça sert à rien d'y envoyer des troupes et de les stationner ici. Reconstruire l'endroit à partir de zéro prendrait trop de temps et de ressource. »

En entendant la réponse de Térésa, Reiner secoua la tête, reprenant la longue et épuisante marche à travers le désert qui l'attendait avant d'atteindre le prochain camp. Le cœur légèrement plus léger.