Chereads / Léonard Deus Beli / Chapter 2 - Chapitre 2.

Chapter 2 - Chapitre 2.

Bonne lecture :)

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"Ahhhhhhhh. L'arrivée soudaine de la dame fit sursauter l'entièreté du groupe.

"Ne t'inquiète pas, Alexandra, c'était déjà mon intention," lui répondit Léonard pendant que les autres étaient en train de se remettre de leur surprise.

"Très bien, je compte sur toi pour tenir parole." Après lui avoir dit ça, elle se retourna et se dirigea d'un pas lent vers l'arrière du manoir.

La dame en tenue de nonne était en fait Alexandra. Elle avait 45 ans mais paraissait beaucoup plus jeune et conservait une partie de son ancienne beauté. Cela faisait maintenant 23 ans qu'elle avait ouvert l'orphelinat, et malgré le fait qu'elle devait s'occuper d'autant d'enfants toute seule, elle arrivait à s'en sortir. Alors qu'elle se retournait, on pouvait voir un grand sigle sur le dos de sa tenue. Le sigle représentait une silhouette humaine blanche qui ouvrait grand ses bras. Il s'agissait du sigle de la branche empathie de l'ordre céleste.

L'Ordre Céleste était une religion présente sur l'ensemble de la planète Eldoria. C'est une religion croyant en des concepts qu'elle considérait comme des existences supérieures. Les différentes branches de cette religion étaient innombrables, et chaque branche différente vénérait/était dédiée à la voie d'un des concepts. Trois concepts se sont particulièrement répandus sur le continent : le concept de la guerre, le concept de la culture de la terre et le concept de l'argent. Léonard, lui, était un fervent croyant du concept du savoir.

Après s'être remis de leurs surprises, ils rentrèrent à l'intérieur de l'ancien manoir. La bâtisse avait mal résisté au passage du temps, et des trous ainsi que des planches pourries pouvaient être observés à divers endroits de sa façade. Malgré son état, elle était assez grande et avait appartenu autrefois à un riche marchand. Elle possédait 2 étages et comptait environ 12 chambres. Chaque chambre était occupée par des groupes de 3 à 6 orphelins et était composée d'un nombre correspondant de lits ainsi que d'un bureau. Au 2ème étage se trouvait un ancien grenier, rénové en 3 chambres distinctes. L'ancien 1er étage se composait de 4 chambres et d'un bureau. Alexandra occupait à cet étage une chambre qui appartenait auparavant au marchand. Au rez-de-chaussée se trouvait une grande cuisine, une grande salle à manger, une salle principale et un petit jardin intérieur bien entretenu.

Léonard et son groupe se dirigeaient vers leur chambre, le petit Jonas les suivait. Un petit filet de bave pouvait être vu coulant de sa bouche alors qu'il imaginait la scène où il pourrait enfin manger le délicieux pain blanc. Ils arrivèrent alors dans une chambre pauvrement meublée dotée de 3 lits doubles et d'un vieux bureau.

Léonard s'assit puis regarda Jonas et lui demanda d'aller vite chercher Aurore et Bérenger, les 2 colocataires absents de Léonard. Bien que Jonas ait manifesté son refus, quand Léonard lui promit une plus grande part de la miche de pain, il se leva à la vitesse de l'éclair et sortit en courant de la chambre tout en criant les prénoms de Aurore et Bérenger.

Louise poussa un grand soupir une fois qu'elle entendit Jonas s'éloigner. "Enfin, j'ai cru qu'il ne partirait jamais ! Vite, Léonard, range les sous dans la planque avant qu'il ne revienne."

L'interpellé se leva aussitôt et monta sur un des lits doubles. Il sortit la bourse et la rangea dans un trou qui se trouvait dans le plafond. Une fois fait, il redescendit et s'assit avec les autres au même endroit que tout à l'heure. Une fois le butin en sécurité, ils se détendirent et commencèrent à parler du vol de tout à l'heure et de leurs futurs projets.

"Léonard, on doit demander à Aurore et Bérenger de nous aider, regarde à trois ce que l'on a pu faire," s'exclama-t-elle. "À cinq, nous pourrons gagner encore plus d'argent et aider Alexandra et l'orphelinat. Ces dernières semaines, c'est à peine si on a de quoi se nourrir. Si ça continue comme ça, il ne faudra pas longtemps avant que l'on soit tous morts de faim."

"Je sais, Louise, mais c'était aussi très dangereux. Tu sais bien que si on se fait attraper, on se fera couper une main. Je ne sais pas si Aurore et Bérenger ont ce qu'il faut pour nous aider."

"Je vote pour qu'ils nous rejoignent," dit soudainement Michaël, interrompant les paroles de Léonard.

"Ahhh, tu vois, je ne suis pas la seule à le vouloir. Allez, Léonard, tu sais très bien qu'on a raison."

"Bon, très bien, mais je m'occupe de leur annoncer. Et on n'impliquera personne d'autre après eux. Compris ?"

Louise sauta dans les bras de Léonard. "Trop bien !! C'est promis, Léonard." Michaël lui fit un discret hochement de tête pour indiquer son accord. Ils décidèrent ensuite de discuter de la façon dont ils allaient justifier la provenance de l'argent. Alexandra était loin d'être dupe, et une excuse bon marché ne fonctionnerait pas.

Louise, Michaël et Léonard eurent beau se creuser les méninges, ils ne trouvèrent aucune excuse plausible qu'Alexandra pourrait accepter.

"Très bien, ça suffit, Jonas va bientôt revenir. On continuera à en parler plus tard," dit Léonard en entendant les pas de Jonas qui faisaient grincer le parquet du couloir.

"D'accord, après avoir expliqué nos projets à Bérenger et Aurore, nous pourrons aussi leur demander leur avis," lui répondit Michaël.

Jonas rentra dans la pièce un peu après qu'ils eurent fini de parler et cria d'un air qui se voulait menaçant, "J'espère que vous m'avez attendu avant de commencer," même si venant de lui, cela paraissait plus drôle et mignon que menaçant.

Léonard, qui venait de se lever pour accueillir ses 2 partenaires de chambre, décida de mettre un coup de poing léger à l'arrière de la tête de Jonas en l'entendant parler.

Jonas lâcha un petit cri de douleur et de surprise en recevant le coup et sauta dans les bras de Louise en gémissant, "Louise, protège-moi de ce monstre !! Il a osé battre un petit enfant aussi mignon et attachant que moi."

Alors que tout le monde rigolait des pitreries du garçon, au grand dam de ce dernier, 2 nouvelles têtes entrèrent dans la pièce.

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