Trenor Devon, suivie par le chat noir, quitta la caverne . Les chasseurs de prime lui avaient indiqué la direction de la maison abandonnée où la goule sévissait. Alors qu'elle s'approchait de sa destination, le paysage devint de plus en plus sinistre. Des arbres tordus semblaient s'élever tels des spectres, et le ciel était obscurci par des nuages menaçants.
La maison abandonnée se dressait au sommet d'une colline couverte d'une végétation maladive et d'arbustes épineux. Les fenêtres étaient brisées, les murs étaient écaillés, et l'air semblait chargé d'une atmosphère oppressante. Des cris d'oiseaux lugubres résonnaient dans le silence, créant une symphonie macabre.
Trenor s'avança lentement vers la maison, son chat noir marchant silencieusement à ses côtés. L'entrée de la demeure semblait être une gueule béante, prête à engloutir quiconque oserait y pénétrer. Elle tâtonna à l'intérieur, plongée dans l'obscurité totale, et son cœur battait la chamade. La sensation de l'inconnu l'envahit, mais sa détermination la poussa à continuer.
Elle récita un sort pour faire apparaître une petite flamme dans la paume de sa main, la seule source de lumière dans ce lieu lugubre. La lueur dansante révéla des murs couverts de moisissures et de poussière, une atmosphère étouffante et l'odeur âcre de la mort.
Trenor parcourut les pièces, ses pas résonnant sur le plancher craquelé. Les portraits autrefois joyeux des habitants de la maison étaient désormais défigurés, leurs yeux semblant la fixer avec une accusation silencieuse. Les pièces étaient plongées dans l'obscurité, laissant place à son imagination débordante.
Alors qu'elle progressait dans la maison, elle entendit des bruits sourds, des ombres furtives passant dans le coin de son œil. Le chat noir semblait inquiet, se cachant sous les meubles. Trenor se préparait à l'inévitable confrontation avec la goule, ses sens en alerte.
Soudain, elle pénétra dans une pièce qui glaça son sang. Le sol était maculé de sang séché, et les cadavres des anciens habitants de la maison gisaient, mutilés, comme des marionnettes brisées. Les murs étaient couverts de photographies des défunts, affichant des visages figés dans l'horreur de leur dernier moment. Trenor sentit un frisson glacial lui parcourir l'échine.
L'obscurité était oppressante, mais Trenor refusa de céder à la peur. Sa main droite s'illumina d'une flamme plus brillante, éclairant la pièce. Elle se prépara à affronter la goule, la tension dans l'air atteignant son paroxysme.
L'ombre d'une créature effrayante se glissa derrière elle, un râle guttural résonnant dans la pièce. Trenor fit volte-face pour faire face à la goule. Sa beauté sinistre contrastait avec l'horreur de la scène.
D'une voix rauque et gutturale, la goule commença à parler, sa voix emplie de tristesse et de remords.
Goule : "Qui es-tu, intruse ? Pourquoi viens-tu ici ?"
Trenor : "Je suis Trenor Devon, une sorcière en quête de réponses. Je ne suis pas venue pour te juger, mais pour comprendre."
Goule : "Comprendre ? Personne n'a jamais cherché à comprendre. Tout le monde a seulement cherché à me chasser."
Trenor : "Chasser ? Peux-tu me raconter ton histoire ?"
La goule hésita un instant, puis commença à révéler son terrible secret.
Goule : "Autrefois, j'étais un être humain, un simple fermier qui vivait paisiblement avec ma famille. Un jour, alors que je partais dans les champs, j'ai été possédé par une force maléfique, une soif insatiable de sang. Je suis revenu chez moi, déguisé en mon propre corps, faisant semblant d'être le mari et le père aimant que j'étais. Mais la soif du sang de la goule était trop forte."
Trenor : "La soif du sang t'a poussé à commettre ces actes horribles ?"
Goule : "Oui, cette soif était inextinguible. J'ai massacré ma propre famille, les ai dévorés. Je ne pouvais pas m'arrêter. La goule en moi était trop puissante."
La goule semblait étreinte par la tristesse et le regret. Trenor ressentait sa douleur et sa désolation.
Trenor : "Il est temps de mettre fin à cette souffrance. Je vais t'aider à te libérer de la goule qui te consume."
La goule la regarda avec des yeux tristes, sa forme humanoïde déformée vacillant légèrement.
Goule : "Es-tu capable de m'aider ? Peux-tu vraiment me délivrer de cette malédiction ?"
Trenor : "Je ferai de mon mieux. Mais tu dois d'abord faire la paix avec ton passé, avec les horreurs que tu as commises. C'est le premier pas vers la rédemption."
Le dialogue entre Trenor et la goule se poursuivit, permettant à la créature tourmentée de libérer son fardeau émotionnel. Trenor comprit que la goule n'était qu'une victime de la malédiction qui la tourmentait, et elle était déterminée à l'aider à trouver la rédemption et la paix.