...Du sors messager et parfois écrivain
tu fus le servant égal au grand divin
et heureux tu fus forgé de la mèche d'un tison
avant ta vile morsure ;avant ta trahison
qui trancha en haillons un si precieux sors
laissant une vive douleur et même plus encore
car tu berçais de tes odes la marée aux grandes voiles
que valsèrent dans les cieux le vent et les étoiles
Tu passais tes blondes mèches parmi les grands fulgurs
et accrochaient de tes mains les atres dans l'azur
de même que ta tiare forgée dans l'or fin
où glorifiait ton nom parmi les seraphins
une si precieuse main que vénérait l'aurore
mais que fis-tu donc qu'il t'ussent jetté dehors
tu etais pourtant sûr de vivre éternellement
dans ton olympienne demeure naturellement
que réflechirent helas tes ailes de crystal
une ombre propre à toi prise comme rivale
du sceptre à ta droite qui t'eut le souffle ardent
de devenir vainqueur n'étant même pas perdant
de prouver aux grands sages ;penseurs silencieux
que tu etais l'égal du bon Dieu
qu'en ces temps si mauvais tes poêtes ingras
plaidaient les doux cieux d'une justice contre toi
que tout ce qui fut prospère se trouva abattu
et ce qui fut acquiesé, soudain combattu
que s'epuisirent tes ailes de soie dans les géoles
et qui cru que tes doigts cousurent les deux poles ?
sombre dans l'abime de toute verité ancienne
qui fut aux celestins comme ce fut la tienne
et qui croirait au deuil de ce qui fut le moule
qu'apres avoir servi s'ecrasa sous la foule
et que ces sages silencieux dédaignent les héros
le jour où ils virent les astres tomber de si haut !