Dorothée a sonné à la porte de l'appartement de Shailène. Elle venait toujours ici chaque fois qu'elle avait besoin de parler à quelqu'un. Après tout, personne dans ce monde n'écoutait une vieille femme se plaindre de son traumatisme, à part un psychiatre qui était grassement payé.
Pour être honnête, elle n'aimait pas dépendre de Shailène. Mais Dorothée continuait de revenir vers elle parce qu'elle sentait que sa dépression et son traumatisme empiraient chaque jour. Elle avait l'impression de flotter dans ce monde, incertaine de ce qu'elle devait faire à part dépenser sans réfléchir l'argent de son défunt mari, car c'était la seule chose où elle croyait avoir un avantage sur lui.
Dépenser son argent de manière extravagante était pour elle une forme de vengeance car elle ne trouvait aucune satisfaction, même après sa mort.
Elle aurait aimé que Vincent soit un peu plus attentionné envers sa mère vieillissante. Elle voulait que son fils la traite plus doucement.