Chapter 19 - Chapitre 19

"Maman, je veux quitter ce pique-nique et rentrer à la maison. J'ai peur…."

Chloé sourit amèrement et caressa les cheveux de Mackie. Elle n'avait pas de réponse à cela car il n'était pas question qu'elle retourne chez Vincent.

Mais si elle disait non à Mackie, elle ferait probablement une autre crise. Alors elle demanda : "Et si on déménageait dans une meilleure maison à la place ? On ne peut pas rentrer à la maison parce que Papa est encore occupé. Mais on peut toujours déménager dans une meilleure maison…."

"Ah ! J'adorerais ça !" Mackenzie hocha joyeusement la tête. Elle était trop habituée à son ancienne maison, où elle n'avait pas besoin de faire silence. "Quand est-ce qu'on déménage, Maman ? Demain ?"

"N—Ne t'inquiète pas. Ça ne sera pas long," dit Chloé.

"Promis ?"

"Promis."

"D'accord, Maman, bonne nuit," Mackenzie se sentit beaucoup mieux après avoir obtenu la promesse qu'elle voulait. Elle ferma les yeux et s'endormit après une longue journée.

Le sourire sur les lèvres de Chloe s'effaça après que Mackie se soit endormie. Elle soupira profondément car les inquiétudes dans son cœur grandissaient encore. Elle s'inquiétait de son épargne, de sa recherche d'emploi, de la demande de Mackie de déménager ailleurs et aussi de ses frais de scolarité.

Les frais de scolarité de Mackenzie étaient payés par semestre, et le semestre était sur le point de se terminer. Chloé devait trouver une grosse somme d'argent pour payer ces frais de scolarité par tous les moyens.

"Devrais-je… appeler ce connard?" Chloé se posa la question. Elle détestait appeler ce connard, mais c'était pour les études de Mackenzie. C'était donc une responsabilité partagée.

Chloé se prépara et saisit son téléphone. Elle composa un numéro, et après quelques bips, l'homme décrocha enfin.

"M'appeler maintenant ?" demanda Vincent en décrochant. Il rit car il avait déjà deviné que Chloé était désespérée.

Chloé prit une autre grande respiration pour se calmer. Il n'y avait pas de raison de se disputer avec Vincent, du moins pas quand il s'agissait de l'avenir de Mackie. Elle voulait vraiment maudire ce connard pour avoir gâché toutes ses chances de trouver un emploi.

"Ce semestre est sur le point de se terminer. Tu dois payer les frais de scolarité de Mackie", dit Chloé froidement.

"Les frais de scolarité ? Eh bien, bien sûr, c'est ma responsabilité légale", répondit Vincent légèrement. "Je pensais que c'était toi qui t'occuperais d'elle. La 'femme courageuse' n'est finalement qu'une bonne à rien, hein ?"

"Ferme-la, Vincent. C'est toi qui as ruiné ma chance de trouver un emploi !" Chloé alla dans la salle de bain et ferma la porte pour ne pas réveiller Mackenzie pendant qu'elle haussait le ton envers ce connard.

"Ruiner ta chance ?"

"Je sais que c'est toi qui leur as interdit de m'embaucher !" accusa Chloé, évacuant sa frustration. "Tu te rends compte à quel point tu es un sale connard ? Ça te fait plaisir de me voir incapable de nourrir Mackie ?!"

Vincent ne comprenait pas vraiment de quoi Chloé parlait. Il n'avait rien fait jusqu'à présent car il s'attendait déjà à ce qu'elle échoue. Elle n'était qu'une femme idiote, après tout.

Mais, il aimait qu'elle pense que sa chute était de sa faute. Rien que l'idée de donner à cette garce quelques leçons d'humilité et d'obéissance le stimulait !

"Eh bien, je me fiche que tu aies un emploi. Je sais qu'une femme incompétente comme toi n'a aucune chance de travailler", se moqua Vincent. "Enfin, si tu veux l'argent pour payer les frais de scolarité de Mackie, tu dois me rencontrer à la maison. Tant que tu supplieras, je te le donnerai."

"Va te faire foutre !" répondit Chloé avec véhémence. "Je ne remettrai jamais les pieds dans cette putain de maison, pas après ce que tu m'as fait, Vincent !"

"D'ailleurs, tu crois que je ne peux pas amener ça devant la cour ? L'avenir de Mackenzie est aussi ta responsabilité !" Chloé continua d'élever la voix tout en étant assise sur le siège de toilette. C'était le seul endroit où elle pouvait se défouler sans réveiller Mackie. "Ils te forceront à payer !"

"Haha ! Chloé Gray, tu es vraiment idiote !" se moqua Vincent. "Je peux toujours te donner l'argent tant que tu es prête à me voir. Tu penses que la cour ne sera pas en ma faveur ? Je suis le mari qui veut que tu reviennes, souviens-toi ?"

"Je parie qu'ils te forceront à 'réparer' notre relation par le conseil conjugal et à considérer l'affaire comme close", dit Vincent. Il sourit en devinant la peur de Chloé à l'autre bout du fil.

"Tu n'obtiendras rien de moi sans le divorce, espèce de connasse. Et je ne signerai jamais ce papier de divorce. J'irai même plaider pour un conseil conjugal devant le tribunal, au lieu de ça," dit Vincent en révélant son solide plan à Chloé, qui était trop abasourdie pour parler. "Franchement, mon casier judiciaire est tellement propre, et avec l'aide de quelques ficelles que je peux tirer, tu seras la seule à te retrouver avec rien d'autre que des regrets, Chloé Gray."

"Alors, je vais te dire ça une dernière fois avant de raccrocher. Rampe vers moi, et je te pardonnerai ainsi que tes décisions stupides. C'est aussi simple que ça."

Bip.

Vincent raccrocha sans attendre la réponse de Chloé, la laissant sans voix et sans espoir.

Chloé entendit un craquement dans son cœur. Pour une raison idiote, elle pensait que Vincent se souciait encore de Mackenzie.

Bien sûr, il ne le ferait pas. Il l'avait trompée alors que Mackie était encore dans son ventre. Il n'avait jamais réellement aimé sa propre fille.

Chloé baissa la tête, fixant les larmes qui commençaient à tomber de ses yeux sur ses cuisses, "Il n'y avait aucun intérêt à appeler ce connard en premier lieu. Je suis toute seule…."