Nore se laissa tomber, devant le cadavre encore chaud de la calamité.
Il regarda le ciel.
Le portail, par lequel la calamité était arrivée, avait toujours était ouvert pendant toute la durée du combat.
Mais maintenant que la créature était morte, le portail commença à s'effondrer sur lui-même, le remplaçant ainsi par un ciel bleu magnifique.
Nore remarqua que le cadavre commençait à se décomposer.
Il vit aussi que tous les golems commençaient eux aussi à disparaître.
Seul les infectés, maintenant livrés à eux même sans le pouvoir de contrôle de la calamité, commençait à s'entretuer.
'Les portails devraient être traités.'
Nore se releva puis regarda son katana.
Il était toujours en un seul morceau, mais comporté plusieurs grandes fissures, témoignant de la puissance du coup.
La voix de Régis parvint aux oreilles de Nore :
'Tu as utilisé plus que prévu.'
'Je le sais. Mais sans cela, la calamité aurait été problématique. Un mal pour un bien.'
Nore s'apprêtait à partir, mais une boule attira son attention. Elle était de la taille d'un ballon de foot et avait une énorme entaille en son centre.
'Tiens ? Le noyau ne disparaît pas avec le cadavre ?'
Nore s'approcha de la boule et la prit.
'Elle pourrait peut-être servir...'
'Nore, regarde.'
Nore se retourna et vit la silhouette féminine familier de son ancienne femme.
"Coucou Nore !"
Il vit alors que Nix était couverte de sang, mais malgré la tenue morbide, elle gardait toujours un sourire rayonnant.
"Nix. Tu arrives enfin ! Où étais-tu passé ?"
"Et bien figure toi que j'ai rencontré une grande quantité d'infectés en plein milieu de la zone. Et j'ai donc décidé de m'en occuper !"
Nore soupira une fois de plus.
'Régis avait raison, un carnage à sens unique.'
"Et bien merci. Mais il reste encore beaucoup, on va devoir rentrer avant."
Nix ne semblait pas écouter Nore et regarder fixement le noyau dans ses mains.
"Nix ?"
"Nore, qu'est ce que c'est ?"
"Oh, ça ? C'est le noyau que j'ai dû détruire avant de tuer la dixième calamité."
"Ah, mais attends !"
Nix semblait s'exciter après la description du noyau.
"Mais je peux tuer tous les infectés du coup !"
"Tu peux faire ça ?"
"Bien sûr ! Attends."
Nix vola le noyau dans ses mains, puis en extraya une goutte jaune.
"Et voilà ! Regarde attentivement !"
Nix semblait... l'absorbé.
Puis l'aura de Nix se manifesta, alourdissant l'air autour d'elle, mais ne faisant pas sourciller Nore d'un millimètre.
Puis Nix tendit la main devant elle, et murmura, d'une voix froide à peine audible :
"Arcane sanguinaire."
Nix ne dit pas la suite de ce qui semblait être une incantation, puis l'énergie de Nix se propagea dans toutes les directions.
Nore se retourna et vit que les infectés ne bougeait plus.
Soudain, leurs corps se déformèrent, créant de nouvelles excroissances, puis ils explosèrent dans un nuage de sang.
Des centaines et des centaines de gouttes de sang aspergèrent les environs, tuant à leurs tours les autres infectés à proximité.
Ainsi, des cris de douleur des infectés résonnèrent dans toutes la ville pendant de longues secondes, jusqu'à un silence complet.
"Ils sont tous morts ?"
Nix sourit.
"Oui ! Il semblerait que la calamité ait donné son sang aux infectés pour pouvoir les contrôler. J'ai donc utilisé ce lien pour les faire exploser à distance."
Nore regarda Nix rire et sourire sans dire un mot.
"Et dire qu'après il faut nettoyer..."
"Pas grave ! Ce n'est pas nous qui nettoieront !"
Nix commença alors à se diriger vers l'endroit où c'était regroupaient toutes les personnes qui ont participé à l'opération.
"Elle est devenue problématique en devenant une démone..."
Puis Nore l'a suivi.
***
L'arrivée de Nore avait agité toutes les personnes se trouvant à proximité de la zone de commandement.
Les civils, membres de L'O.P.R.C et les rares journalistes s'empressèrent de se rapprocher de Nore.
Mais il était fatigué et ne prêtait pas attention à ce qui se passait autour de lui.
Il continua son chemin jusqu'au vaisseau d'Alex en attente avec le reste de son équipe.
Sentinelle fut le premier à remarquer Nore.
"Nore, comment tu vas ? Nous l'avons finalement fait non ?"
"Oui. En-tout-cas merci à tous pour pouvoir aider. Sans les explosifs, je ne sais pas comment j'aurais fait pour soulever. Et merci à George"
George, qui était en train d'examiner son arme tout en parlant à Blast et Mira, lui répondit simplement :
"Ne t'inquiète pas, un tir comme ça, ce n'est pas grand-chose."
Nore regarda ensuite Sentinelle.
"Mais toi, tu sembles dans un état pire que le mien."
"Non, ce n'est pas important. Je n'ai pratiquement que des égratignures sur mes systèmes principaux. J'aurais juste à remettre quelques fils à leur place."
"Et Elena ?"
"Les médecins s'en occupent."
"D'accord, je vais vérifier."
Sentinelle ne répondit pas, mais suivit Nore vers l'hôpital provisoire.
Pendant le court trajet, ils rencontrèrent beaucoup d'agents qu'ils remercièrent pour leur bon travail.
Puis ils arrivèrent devant les brancards alignés et qui était désormais de plus en plus vide.
Ils se dirigèrent alors vers un attroupement de plusieurs médecins, agenouillé près d'une femme, visiblement inconsciente.
L'un des médecins se leva et s'approcha de Nore.
"Bonjour Chef, comment allez vous ?"
"Un peu fatigué, mais Elena ?"
Le médecin tourna sa tête vers la femme et continua :
"Elle a perdu beaucoup de sang, si elle était arrivée une dizaine de minutes plus tard, elle serait morte. Mais heureusement, la roche ne semble pas avoir fait de dégâts irréparables."
"Bien, c'est une bonne nouvelle."
Puis Nore, reçu un appel provenant du Bercail, plus précisément d'Owen.
"Bonjour, chef."
"Re bonjour, Owen. Du nouveau ?"
"Oui. On a vu plusieurs hélicoptères de transport partir des bases militaires les plus proches de Los Angeles. Il devrait être près de vous dans environ huit minutes."
"OK, merci Owen."
"Pas de problème."
Puis Nore regarda en direction de Sentinelle.
"Il va être temps."
"D'accord, je vais voir les autres."
Sentinelle commença à se diriger vers le vaisseau d'Alex à pas rapide.
Nore parla ensuite dans le canal de communication qui était relié à toutes les personnes qui participaient à l'opération.
"A toutes les unités, nous avons cinq minutes pour partir de la zone."
Après l'annonce toutes les personnes commencèrent à ranger le matériel, notamment les médecins qui s'occupaient à mettre les derniers bandages.
"Chef, que faisons nous de la femme ?"
"Faites en sorte qu'elle soit en sécurité jusqu'à l'arrivée des médecins militaires."
"D'accord, je..."
Le médecin ne termina pas sa phrase.
Nore remarqua aussi le changement soudain des autres médecins autour d'Elena.
Nore s'approcha rapidement d'eux pour vérifier la situation.
"Que se passe-t-il ?"
"Nous n'en savons rien. Sa respiration était normale, mais elle a commencé à respirer rapidement."
Il fit lui aussi interrompu par les demandes des autres médecins.
"Ses pulsations sont en baisse. Injecté une dose de ..."
L'un des médecins autour d'Elena fit alors une remarque.
"Ça ressemble au symptôme d'empoisonnement."
Nore répéta le dernier mot.
"Empoisonnement ?"
Puis comme un reflex, son esprit pensa aux derniers mots de la calamité, qu'il répéta inconsciemment.
"Un dernier cadeau..."
Nore resta, quelques secondes, immobile, puis ordonna.
"Chargé là dans le vaisseau d'Alex, on part pour le Bercail !"
Les médecins le regardèrent alors surpris.
"Hein ? C'est une civile et ..."
"J'en prends la responsabilité, c'est un poison de la dixième calamité ! Et il me semble que l'équipement que nous avons ici ne suffira pas !"
Après l'explication rapide, ils comprirent vite la gravité de la situation.
"Et faites de même avec les autres patients ou agents qui ont les mêmes symptômes !"
"""D'accord !"""
Les médecins soulèvement le brancard puis se dirigèrent vers le vaisseau d'Alex qui semblait être prêt à partir.
Nore commença à les suivre, mais fut interpellée par Marcus suivi de deux autres personnes.
"He ! Nore ! J'aimerais te voir avant."
Nore se retourna, ayant l'air pressée.
Avec Marcus, il y avait un homme d'une quarantaine d'années ayant une tenue militaire, et un autre homme que Nore reconnue directement et qui était nul autre qu'Alain.
"Je te présente John, et voici Alain."
"Bonjour, enchanté."
"De même."
Nore leur serra la main.
"Que voulez-vous ? J'ai une personne au bord de la mort."
"Nous aimerions avoir quelques infos, pour nos supérieurs."
Autour d'eux, plusieurs vaisseaux commencèrent à décoller, quant aux derniers, ils commencèrent à rentrer dans leurs vaisseaux respectifs.
Puis le Faucon passa au-dessus d'eux, on pouvait même y voir quelques traces de combat sur sa coque.
Soudain, le vaisseau caractéristique d'Alex s'approcha à proximité de Nore en vole stationnaire avec la rampe arrière ouverte.
"Je suis désolé, mais notre conversation doit s'arrêter ici."
Marcus à ces mots monta dans le vaisseau.
La zone autour d'eux était désormais pleine de civils et de journalistes qui avaient pris la place des membres de l'O.P.R.C.
Alain commença à parler :
"Mais pourquoi ?"
"Parce que l'armée américaine arrive, et je n'aimerais pas qu'ils me voient ici."
John participa lui aussi à la fin de la conversation.
"Mais pourtant, moi, je suis bien de l'armée. Pourquoi vous m'avez laissé voir ce que vous faisiez ?"
Nore se retourna, mais continua à parler sans se retourner.
"Parce que certaines personnes peuvent comprendre des choses que d'autres ne veulent pas comprendre. Comme vous avez pu le voir, vous comprendrez peut-être pourquoi nous pouvons être désignés comme des personnes... dangereuse. Tous va changer. Les lois, le monde, les gens, ils vont devoir changer s'ils veulent suivre la cadence. Mais ce changement peut être dangereux s'il est mal fait."
Nore était désormais sur la rampe arrière regardant John et Alain.
"Si vous voulez avoir plus d'info, il faudrait me trouver "
Le vaisseau commença à s'élever.
Puis Alain cria :
"Et comment doit-on vous appeler ?"
Nore eut un sourire narquois.
'Toujours avec son rapport hein ?'
"Vous pouvez m'appeler Nore, chef de l'O.P.R.C."
Puis la rampe se referma, laissant les dernières paroles de Nore en suspens pour les civils, journalistes et aussi John et Alain.
Puis sans que personne sans rende ne compte, Alain murmura pour lui-même :
"Nore... je te trouverais..."