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Chapter 84 - Chapitre 84 : Seconde épreuve

Max regarda autour de lui. Tout était encore une fois noir. Il se demandait ce que cela allait être cette fois-ci. Les choses n'ont pas mis longtemps avant de se manifester.

Au début, une ville, un château mais rapidement il a remarqué que tout était en flamme. C'était le château du Royaume Humain et des ombres semblaient sauter de gauche à droite échangeant des coups puissants.

Il a directement été déboussolé par ce qu'il voyait. Que se passait-il ?

BOMM !!

Quelqu'un lui est rentré dedans. Il a vu que c'était la princesse Vanessa. Elle fut surprise de leur voir.

« Qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne devais pas être dans le passage souterrain ! »

« Hein ? »

« Attention ! »

Elle l'a poussé et quelque chose est passé juste à côté de Max. Quand il s'est retourné Vanessa était au sol un trou béant dans son ventre. Il fut complètement choqué et ne pouvait plus bouger.

Derrière-lui des femmes très certainement dans des tenues religieuses cachant leurs têtes. Il ne comprenait que se passait-il ? Encore une illusion ? Non c'était trop vrai mais il savait que ce n'était pas réel pour autant.

Il a couru rapidement sentant le danger de ses adversaires. Les attaques sont tombées vers lui en grand nombre. Les murs aux alentours se sont effondrés. Tout autour de lui des gardes se battaient contre des femmes dans des tenues similaires. C'était la guerre !

« Une attaque de l'église ? Même si c'est pour de faux... le sentiment de m'échapper est insupportable. »

Le visage sanglant de Vanessa lui est directement revenu. Il a couru vers un passage comme s'il s'en souvenait. En passant, il a vu plusieurs corps dont celui de Rose et Redy !

Il a ressenti le besoin de vomir mais il a réussi à se retenir. Le sentiment était trop malaisant. Alors qu'il allait entrer dans le passage souterrain une énorme explosion a retenti.

La plafond a explosé laissant apparaître les femmes en tenues religieuses.

« Max... pourquoi tu ne te rends pas ? A cause de toi tout le Royaume Humain est mort... . »

« De quoi tu parles ? »

« Héhé tu n'es pas au courant alors ? Elles ne t'ont rien dit. Nous avons rayé de la carte les principales villes dont Lupo. Ta chère petite famille n'existe plus... . »

En entendant ça, c'était comme si le temps s'était arrêté.

C'est une blague, pensa-t-il. Il ne peuvent pas être mort... .

Les visages de tout le monde sont repassés dans sa tête. La colère l'a submergé. La sensation était réelle. Et elle était indescriptible... . Il voulait les tuer, leur arracher les membres.

Son aura a commencé à s'élever dangereusement... .

« Héhé pas si vite petit. Si tu fais quoi que ce soit ta fille mourras. Amenez-là. »

De derrière une autre femme tenait une jeune femme par les cheveux. La jeune femme se débattait. Lorsqu'elle a vu Max, elle a crié.

« Papa ! Papa ne les laisse pas te prendre ! Va retrouver maman ! »

Père ? Cela lui faisait bizarre d'être appelé ainsi. En regardant de plus près il pouvait voir une ressemblance entre elle, lui et Anita. Sa fille, c'était sa fille c'est sûr. Son cœur battait à la fois fort et ses émotions étaient sens dessus-dessous.

La femme tenait sa fille par les cheveux et elle se débattait de toutes ses forces. La femme qui devait être la cheffe s'avança posant son épée sur son coup laissant une goutte de sang tomber.

« Attendez... . »

Max savait que tout cela ne devait pas être réel d'une manière ou d'une autre mais cette fois l'illusion ne changeait pas montrant encore ça. Il n'avait pas le temps de penser.

Il sentait qu'il devait tout faire pour la sauver... c'était son instinct de parent. Tout faire pour son enfant. La femme a ri.

« Alors maintenant tu es bien docile... . Dommage tout ce dont nous avons est de toi vivant les autres ne servent à rien... . Tuez-là ! »

« NOONNN !! »

« PAPA !! »

La lame a bougé. La scène fut comme complètement renversé. Max sentit le monde devenir noir... quand s'est redevenu blanc il tenait sa fille dans ses bras. Elle lui souriait le sang coulant de sa bouche.

Ses yeux bleus profonds étaient à la fois beaux et remplit d'amour.

« Père tout ira bien... . »

« Ne dit pas ça... . J'ai échoué... Serena... . »

Son corps s'est brisé en mille morceaux laissant l'environnement devenir noir. Son cœur faisait mal. La perte d'un enfant... cela lui faisait atrocement mal et il ne pouvait pas le décrire.

Il comprenait pourquoi personne ne voulait ressentir ce sentiment. C'était plus qu'échouer en tant que parent, c'était échouer en tant qu'être humain quelque part. Il était recroquevillé sur lui dans le noir.

L'obscurité le dévorait petit à petit. Dans l'épreuve... échouer était possible... .

« Je ne peux pas abandonner alors qu'elle est morte... . »

Tout comme la mort de sa fille l'a détruit, elle lui a donné la rage se relever la tête. Tout ça était faux mais impossible de s'en défaire. Il revoyait des souvenirs qu'il n'avait pas vécu. Serena, petite souriante, pendant son adolescence faisant même des blagues cochonnes à son père ou quand elle s'est battue la foudre dansant autour d'elle.

« Je ne peux pas abandonner... je dois construire un futur... un futur où nous serons tous HEUREUX ! »

Comme répondant à son dernier mot hurlé, l'obscurité a disparu. Max a vu que l'environnement avait changé. Il était devant un lac. L'air était chaud, le soleil présent une légère brise soufflant.

C'était agréable... .

Lentement des bruits lui sont parvenus. Au-delà de la rive du lac, il voyait Serena lui faisant un grand sourire secouant ses bras criant sans doute « Papa ». Il lui a fait un signe de la main et elle était encore plus joyeuse.

« Notre fille est belle nan ? »

Anita est apparue à ses côtés tenant son bras. Elle ressemblait toujours à la Anita qu'il connaissait alors qu'elle aurait dû être plus âgé s'ils avaient eu un enfant ensemble qui était majeur à son tour.

« Ne l'écoute pas. C'est moi ta vraie femme ! »

Max a vu sur son autre bras, Kara. D'autres personnes sont apparues à leurs tours. Juliette, tante Meg, la princesse Vanessa, Médeilla, Viti et d'autres qui semblaient appartenir à plusieurs races différentes mais leurs visages étaient floutés comme coincés dans une lumière impénétrable.

Mais il se sentait bien entouré de ses femmes.

« Mesdames laissez de la place pour mon fils... . »

« Fils ? »

Il s'est retourné pour voir une femme d'âge moyen mais son visage était toujours flouté. Il s'est quand même sentit incroyablement proche d'elle même sans la connaître.

« Mère ? »

« Alors tu es heureux maintenant ? »

Max a regardé l'autre rive. Serena n'était plus seule. Il y avait plusieurs autres personnes à ses côtés dont la plupart étaient des enfants ou des jeunes adolescents. Quand il a regardé dans cette directement tous les enfants lui ont fait coucou.

Son cœur a battu fort et ses émotions ont débordé.

Il ne pouvait pas voir le visage des autres enfants mais il savait... .

« C'est beau, demanda Juliette à ses côtés. »

« C'est le futur que tu veux, dit Kara. »

Il a hoché la tête. Comparé à celui d'avant tragique ça c'était ce qu'il voulait plus que tout. Il a senti les mains des femmes se poser dans son dos et le pousser en avant.

« « Alors va le chercher !! » »

Elles ont crié ensemble. Quand il est tombé dans l'eau tout s'est brisé et est redevenu noir avant qu'il sente l'herbe sous lui. Une lumière vive, l'herbe tendre et le vent doux.

Il était revenu dans cet endroit, il avait terminé la seconde épreuve.

« Wouuaaaaa Wouaaaaa Wouiinnnn !!! »

Des cris forts l'ont sorti de sa torpeur. Il lui fallait quelques secondes pour se remettre de ce qu'il avait vu. Mais ces bruits ces cris étaient aussi reconnaissable. C'était un son réveillant des instincts de protection chez l'Homme.

Il s'est levé et a vu une Lamia mais surtout la petite chose dans ses bras. Anita était sur le sol dans la sueur et la douleur très certainement. Cependant, elle avait un sourire qui voulait tout dire.

Elle a difficilement tourné sa tête dans sa direction.

« Quel nom veux-tu donner à notre fille ? »

Il a senti sa gorge se serrer. Des émotions incroyables le submergeait de nouveau. Normalement, il aurait dû réfléchir à un nom mais il savait déjà lequel donner.

« Serena... c'est un bon nom nan ? »