Je n'avais envie de faire de cadeau que mon âme fraîche et subtile, telle la fleur impétueuse que j'étais.
Au milieu des vents contraires je ne voulait que rayer mon existence de la carte pour en commencer une autre tel l'ombrageux phénix qui de son souffle chauffait ma nuque.
Au croisement des 3 chemins je n'avais qu'un seul souhait finir le poème que perdue dans mes pensées j'avais commencé il y a bien longtemps.
Sur le pont séparant les deux rives, mon rêve était de perdre la tête et de tout recommencer à zéro pour repartir de bon pied et relire les mystères de mon existence.
Sur la terre ferme je voulais intensément sortir de mon rêve pour en faire la réalité la plus exquise.
Au milieu des flots je voulais rejoindre les poissons qui paresseusement nageaient dans l'eau turquoise et pâle pour découvrir une nouvelle fois la joie de vivre libre.
Dans un arbre, dans mon arbre, celui qui poussait selon mes songes les plus merveilleux ou les plus sordides, je rêvais de nuages et de cieux emplis des mélodies que mon cœur murmurait dans la nuit.
Et dans l'éternité de mon être, je songeais doucement à ce rêve éperdu que j'avais un jour malheureusement perdu de vue.
Mon rêve le plus sombre que j'aimais plus que tout et que jamais je n'abandonnerai était et sera toujours ma triste vérité.
Mon rêve, Elissya De La Contrée, 2021