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Chapter 5 - Chapitre 4

Tyler

Six heures de trajet, je n'arrête pas de penser à Melissa, ma putain de fiancée. La personne que je déteste le plus au monde. J'espère qu'elle va bien. Je suis tellement en rogne, je vais faire payer le sale fils de pute qui a osé l'agresser. Elle m'appartient et s'il y a une personne qui doit la faire souffrir c'est bien moi surtout après tout ce qu'elle m'a fait. Mon père est en train de vérifier avec certaines connaissances qu'il a là-bas si cette attaque a un lien avec le club.

Nous arrivons à l'hôpital à l'aube, il y a quelques enquêteurs qui nous parlent et ils s'aperçoivent vite qu'il peut s'agir d'une guerre entre gang. Le médecin nous a dit que Mel est sous sédatif mais nous pouvons la voir. Je suis l'infirmière laissant mon père parler avec les flics. Je rentre dans la chambre et la voit, mon papillon, après cinq putains d'années. Je me rapproche d'elle, elle n'a pas beaucoup changé. Elle a toujours cet air innocente en dormant. Ses lèvres sont plus pulpeuses maintenant et malgré les marques qu'elle a sur son visage, elle reste toujours aussi ravissante. Elle a l'air toute fragile, couchée dans ce lit. Je me demande bien comment elle a tenu ces derniers mois à la suite du décès de son père. Je touche ses cheveux, elles sont aussi soyeuses que je m'en rappelle. J'ai hâte de voir sa réaction lorsqu'elle me verra à son réveil.

La porte s'ouvre et mon père rentre dans la chambre. Il se rapproche d'elle et lui arrange ses cheveux. Il l'adore et l'a toujours considéré comme sa propre fille. Il adorait la choyer. Elle avait sa propre chambre de princesse chez nous et il lui avait même construit une cabane dans notre jardin, dire que j'étais même jaloux de l'attention qu'Il avait en son égard.

- "qu'es ce qui s'est passé?" lui demande-je

- "elle est rentrée comme ça dans une épicerie demandant de l'aide avant de s'évanouir. Personne n'a rien vu ni entendu", dit-il. "Des gens ont dit qu'elle était dans un bar juste à côté."

Putain. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien foutre dans une putain de bar.

- "tu n'as plus aucun droit sur elle", me dit mon père. "Et je ne te laisserais pas non plus la faire du mal"

- "elle m'appartient et tu le sais", réplique je. "Et je n'ai pas besoin de ton approbation"

- "elle a refait sa vie", dit-il.

Je m'apprête à lui demander ce qu'il entend par ça lorsque son téléphone sonne

- "ta mère, je vais lui répondre."

Il sort de la pièce, je prends une chaise et m'assoie un peu loin d'elle mais assez près pour la voir parfaitement.

Je passe toute la journée dans la pièce avec mon père essayant de découvrir ce qui s'est réellement passé. Un soupir me fait sortir de mes pensées. Mel est en train de se réveiller. Dès que ses yeux s'ouvrent, elle me voit, elle cligne les yeux, pensant certainement qu'elle rêve.

- "oh ma puce. Tu es réveillée. Tiens, bois ça", lui dit mon père en lui tendant un verre d'eau.

Elle prend le verre mais ne me quitte pas des yeux.

- "j'ai mal partout", finit-elle par dire à mon père

- "je vais appeler quelqu'un, il va te donner des anti-douleurs", lui dit-il.

Il sort de la pièce et me laisse tout seul avec elle. Elle ne bouge plus, ne fait aucun bruit, et elle retient même sa respiration. Bien! Elle se demande probablement si je vais l'achever ou non. Mon père revient avec le docteur et elle finit par pousser un soupir de soulagement. Je souris et elle le voit. Tu ne perds rien pour attendre papillon.

Quelques heures plus tard, lorsqu'il n'y a que mon père et moi dans la pièce je décide enfin de poser des questions à ma très chère ex copaine

- "que faisait tu dans cette allée?" lui demande-je

- "ce n'est pas le moment Tyler, laisse-la récupérer. Je vais appeler Alice, elle aimerait t'entendre ma puce", lui dit mon père

Je l'écoute et laisse faire. Après tout, il ne pourra pas m'empêcher d'avoir les réponses aux questions que je me pose. Je continue à la fixer lorsqu'elle parle à ma mère

- "non je suis bien ici. J'habite avec des gens, je pourrais me reposer et il faut que je travaille aussi", dit-elle à un moment donné

Menteuse. S'il y a bien une chose que je sais depuis ce matin c'est qu'elle ne travaille pas en ce moment.

- "il est temps de dormir Mel, j'ai mis de hommes devant ta porte ne t'inquiètes pas", lui dit mon père lorsqu'il termine de parler à ma mère. "Bonne nuit"

- "bonne nuit", lui réponds elle faiblement

- "je reste ici", lance-je

Mon père hoche la tête puis sors. Mel se retourne de l'autre côté pour ne pas me faire face et s'endors. Je rapproche ma chaise et m'assoies proche d'elle afin de bien veiller sur elle.

Le lendemain, je la quitte lorsque mon père arrive pour aller prendre une douche. Je m'occupe de quelques affaires de club avant de revenir le soir. Melissa vient de finir son diner.

- "donne-moi ton adresse papillon", lui demande je à mon arrivé

- "pour quelle raison veux-tu mon adresse?", demande-t-elle sur un ton anxieux comme si elle cache quelque chose

- "pour récupérer les affaires que tu avais là-bas, tu rentres à san Francisco", lui dis-je avec un large sourire

Mon père nous rejoint dans la chambre à ce moment-là

- "je reste ici. Je n'irais nulle part. tu ne peux pas me forcer à faire quelque chose que je ne veux pas",

- "en es-tu sûr papillon?" demande-je

- "arrêtes de m'appeler comme ça", crie-t-elle

Plus de caractère, j'aime cela. Je sens que je vais bien m'amuser avec elle.

- "ton adresse papillon", lance-je à nouveau pour l'énerver

Elle ne répond pas.

- "qu'est-ce que tu caches Mel, pourquoi ne veux-tu pas me donner ton adresse"", lui demande-je. "Laissez-nous" dis-je aux hommes qui m'accompagnaient

- "avec qui vis-tu?"

- "un ami", ment-elle

- "le temps n'a pas fait de toi une bonne menteuse. Maintenant réponds moi vite"

Je me rapproche d'elle et la tire par les cheveux jusqu'à ce qu'elle me regarde

- "lâche moi, okay, j'ai mal à la tête. Je peux acheter des habits là-bas si tu veux", me dit-elle

- "lâche la Tyler", dit mon père

Je l'ignore

- "avec qui vis-tu?"

- "j'ai mal aux cheveux, arrête s'il te plait", supplie-elle les larmes aux yeux

- "j'ai toute la journée", lui dis-je. "Tu vas me répondre maintenant. Avec qui tu habites?"

Une larme coule sur sa joue.

- "je vivais avec mon copain. Ex copain. Il n'y plus rien entre nous. Je devais même aller récupérer mes affaires hier", recite elle.

Putain a-t-elle bien dit qu'elle vivait avec un homme. Je vais la tuer cette garce, elle ne perd rien pour attendre. Je prends sur moi et la relâche

- "nous y irons demain à ta sortie", lance je puis sort de la chambre avant de faire une bêtise