L'homme à la tête de citrouille me fit subir le "traitement" durant je crois une semaine. Je perdis la notion du temps à force de me réveiller dans des pièces sombres et dérangeante de la tour. Elle se prolongea sous terre et était des plus vastes. Une pièce en particulier m'avais assuré de la santé mentale défaillante de cet homme. Il s'agissait d'un endroit que j'aurais jamais pût rêver : la salle de bain était remplie de marmites de bronze qui chauffaient des os gras, pour en faire du savon pensais-je ou de la colle qui sait ce que cet esprit fou pourrait en faire. Et des bras mécaniques mélangeaient le contenu à intervalles réguliers. Et alors que des têtes m'épiaient dans cette pièce qui avait une odeur de lait caillé, il me laissait me laver seul, à l'abri de ses yeux horrifiants. L'eau me réveilla de ma torpeur, ma santé mentale sombrait à grand pas, quand aurais-je l'opportunité de m'évader ?
Je dirais que j'étais au 3ème sous-sol au vu des escaliers que j'avais emprunté, autrement-dit, aucun mur détruisable vers la liberté encore ne faudrait-il que j'échappe à la surveillance de mon ravisseur. Mes stats n'avaient pas évolué depuis mon voyage dans la cité des loups, j'étais niveau 15 et je restais faible sans mon attaque magique. Certain état d'esprits comme des traumatismes pouvaient influer négativement sur les stats. Je devais à tout prix m'évader avant que cela n'arrive. Une fois ma douche terminée, je mis le laps de temps avant qu'il n'arrive à profit. J'examinais la pièce de fond en comble et dénicha des sortes de pilules rouges avec écrit "Renforcement magique" je les cachai dans mes vêtements alors que l'homme entrai dans la pièce. Je fis mine de dépoussiérer mes habits, il m'attrapa le bras valide et m'emmena dans une salle que je n'avais jamais vu auparavant. Elle contenait un siège de cuir rouge muni d'attache de fer et d'un unique tableau très large qui occupais le centre de la pièce.
Après m'avoir attaché, la pièce sombra dans le noir et l'homme à tête de citrouille disparu. Soudain, le tableau se mit à comme respirer. Lentement, les formes de la peinture se mirent à se mouvoir. Les traits s'accélérèrent pour devenir une sorte de film moderne. Toutefois, les images qui défilaient n'avaient rien de plaisantes. Je subissais ce que je regardais et mes yeux refusaient de se fermer, il m'était impossible de me déplacer. Puis le son du système émergea : "-Notification ! Suite à une attaque mentale, diminution de la faculté à ressentir, augmentation de la folie rouge "
Ca ne s'avérait pas bon pour moi, cette folie rouge impactais la Sagesse en diminuant la circulation de mana du corps. Et l'image ne s'arrêta pas pour autant. "-Notification ! Suite à une attaque mentale ..." "-Notification ! Suite à une attaque mentale ... ".
Bientôt mon corps ne répondrais plus à ma volonté, je sombrais plus profondément dans l'horreur à chaque minute passées à contempler ce tableau. D'après les runes que je discernais sur le cadre, il devait s'agir d'une 'Ancre de l'esprit'. C'est à dire un tableau qui pouvait figer la mémoire en peinture et la rediffuser à celui qui la contemple. A qui pouvais donc appartenir toute ces horreurs visuelles ? L'homme à tête de citrouille cachais de noir secret enfin, il ne les cachait pas vraiment.
Trente minutes passèrent ainsi, dans l'obscurité autant mentale que physique. "-Notification ! Suite à une exposition prolongée à une attaque mentale, gain d'un point +1 en contrôle de l'esprit". Curieux ! A quoi était donc lié le contrôle de l'esprit ? Mon esprit défaillait grandement et je m'émerveillais à n'importe quel stimulus. L'homme revint alors. Emergeant de la double porte de bois, il scanda : " La défaite appartient à ceux qui ne se relève pas ! Et vous avez l'air de survivre à notre petit jeu. Il faut dire que vous êtes plutôt costaud à l'intérieur. Quant à l'extérieur il y a tout à refaire, quelques points de mana, une faible sagesse, un peu de force mais rien d'impressionnant.
"Tiens avale ça vite"
Et il me fourra un pain de riz dans la bouche. Puis tout devint plus beau et serein. Mon esprit revint à lui et je repris des couleurs.
"Je veux sortir d'ici, je vous neutraliserai si il le faut !" Lui criais-je au visage.
"Encore faudrait-il que tu en ais la force, contente toi de survivre, comme dis Michael" Alors qu'il désignait une tête de gobelin coupée.