"Craac"
"Allez dépêche-toi... et une fois que tu en auras finis avec ça, tu n'oublieras pas de dire adieux à tes bagues, je les ai comptées donc je te conseille de ne plus nous prendre pour des idiots..."
"Et ne crois pas que tu puisses nous berner, on sait très bien que tu connais ce code"
C'est tout ce que Josias peut entendre avec peine, encore sonné par le coup qui vient de lui être assené en pleine figure, brisant probablement son nez au vu du son que celui-ci vient de faire. Mais il n'a point le temps de s'en soucier, ces bandits ne sont pas si cléments. Il se dit alors qu'il se relève rapidement malgré la douleur lancinante dans son nez, s'affairant à se rapprocher du coffre à son coté, que ses ravisseurs viennent de maladroitement sortir de sa charrette pour le déposer brutalement au sol, n'ayant point espéré plus grande considération de la part de ces brutes.
Sachant très bien quel sort l'attends s'il les agace trop, ayant durement reçu le prix de sa tentative d'entourloupe précédente, il se met sans tarder au travail, commençant à entrer le code de la serrure magique, faisant défiler les hologrammes des nombres magiques défilant à toute vitesse devant ses yeux, n'osant même pas se retourner malgré les bruits de fracas derrières lui qui lui brisent le cœur, sachant bien le sort que réservent ces salopards à ses affaires, le tissus déchiré, le fer cassé et le bois brisé résonnant dans la clairière, faisant joindre les mains pour la première fois depuis longtemps au marchant.
Pitié, Seigneur Mercantos, votre humble serviteur vous implore, envoyez quelqu'un pour le sortir de cette situation... n'importe qui !
Je ferai n'importe quoi pour vous remercier.
Je jure d'être un meilleur homme à l'avenir
Je jure de ne plus insulter mon voisin dans ma tête à chaque fois que je le vois
Je jure d'avouer que c'est moi qui ai uriné dans le bénitier l'année dernière
Je jure d'arrêter de mentir à mon beau-frère quand je lui dis que ce nouveau chapeau n'est pas du tout ridicule et lui va à ravir !
...
...
...
Bon, d'accord...
Je doublerais mon nombre de donations mensuelles
...
?
Mais rien ne se passe, les bruits augmentant même en intensité alors que la dernière série de chiffres se conclue, la serrure s'autodétruisant dans un petit bruit d'artifice et d'explosions heureusement pas dangereux le moins du monde.
Josias n'a même pas le temps de maudire son beau-frère pour cet ajout inutile, couteux et très inopportun dans cette situation qu'il sent une main l'attraper par le col, avant qu'il ne soit projeté à quelques mètres de là, atterrissant dans un tas de feuilles.
"C'est vrai que je n'aurais peut-être pas dû me foutre de vous, deux-fois zéro ça fait toujours zéro..."
"Mais pitié mon Dieu, aidez ce pauvre marchant de bas étage qui se tue à la tache tous les jours pour vous..."
"C'est bon les gars, on l'a, on peut dégager d'ici !" Dit le truand l'ayant certainement balancé, alors qu'il se penche pour observer le contenu du coffre, intriguant le marchant sur ce qui pourrait pousser des membres d'une guilde clandestine à s'intéresser à un petit convoi comme celui-ci.
Car aucune chance que ce soit de simples brigands, ces hommes étant bien trop audacieux pour s'attaquer à quelqu'un sur une route si près de magnolia, les fous de la guilde du coin étant bien trop poches pour la santé de tout le monde ici.
- "Attends Gary" Dit un autre en s'approchant de ce dernier.
- "Les copains sont occupé avec l'autre minus."
- "Bordel Larry, ils ne peuvent pas être un peu professionnels au moins une fois dans leur vie ?"
- "En même temps ça fait un moment qu'on n'a pas joué à "Le dernier couteau à toucher le nez a perdus." Faut dire que le boss nous presse un peu trop ces derniers temps."
- "Excuse-nous Larry, désolé de bosser plus de deux heures par semaine dans ce métier, tu ne veux pas non plus un cocktail et des biscuits avec ça ?"
- "Non merci, il est un peu trop tôt pour boire."
- " 'Soupir' Juste ferme-là, va leur dire de faire plutôt une pinata, parce que sinon avec leur précision on en est encore pour demain. D'accord ?"
...
"D'accord ?"
...
"D'accord ?"
... ... ...
"D'ACCORD ?!?"
- "Ah, c'est à moi que tu parles ?"
- "Ben oui qui d'autre !?!"
- "Attends, donc... je peux parler ou pas finalement ?"
- "Juste vas-y !"
- Nan mais attends, faut dire quand même que tu donnes à confusion avec tes...
- Ah parce que c'est de ma faute ?
- Je pense bien
-Parce que tu le fais ?
"Oh mon dieu" Josias se dit en voyant les deux idiots se crêper le chignon devant lui, comprenant enfin où est passé le reste de cette énorme bande et pour quoi faire.
"Pitié Mercantos, grand seigneur des routes protégez mon idiot de beau-frère... ainsi que la vie de votre humble et très disposé serviteur tant que vous y êtes là... je vous en supplie de tous mon cœur !
Vous aurez toutes mes félicitations et ma gratitude presque éternelle !
...
"Bon d'accord... 300 joyaux de donations mensuels !"
...
"305 ?"
...
"306 ?"
...
"Très bien, 500."
Il se dit en joignant les mains, pleurant pour sa vie et certainement pas pour ces 500 joyaux de donations par mois qui ne sont rien pour lui car sont donné pour son incroyable et très miséricordieux dieux."
Juste au moment où l'autre idiot part finalement et qu'il se met à pleurer du sang à l'idée de payer plus à son auguste patron. Un lourd craquement se fait entendre dans un arbre à coté mettant les deux bandits en alerte, ceux-ci se rapprochant précautionneusement de l'endroit pour qu'un homme avec une énorme bosse sur la tête et des litres de bave sortant de sa bouche ne tombe des branches, Josias le reconnaissant comme un de leurs nombreux collègues.
Josias essuie d'une main tremblante le sang qui coule de son nez tout en observant les bandits se diriger vers leur malheureux collègue tombé de l'arbre. Tous perdus dans leur perplexité… jusqu'à ce qu'un sifflement strident ne brise le silence de la forêt, suivie par ce qui semble être des dizaines de petites billes blanches tombant du ciel tout autour de la scène."Je vous conseillerai de vous boucher les oreilles." Josias peut entendre comme un murmure dans son oreille marmonnant ces mots. Apparaissant pour s'effacer aussi vite pour laisser place au bref silence de la forêt près à être détruit. Josias n'a que le temps de s'exécuter, fermant son ouïe de ses mains, que des dizaines d'explosions se succèdent, tant dans la terre que dans les arbres, faisant disparaitre les roublards dans un éclat de rouge et de jaune, suivie dans brume sans fin. Envoyant voler arbres et bandits dans toutes directions, ses affaires ne semblant épargné que par miracle. " Ça c'est ce que j'appelle une entrée en matière !"Josias relève la tête en direction de la voix pour voir un homme blond, à l'air excentrique, passer dans les airs au-dessus de lui sur ce qui ressemble à un gigantesque oiseau en argile. Apparaissant dans une entrée des plus spectaculaire, volant à travers les arbres à une vitesse difficile à suivre, sa trajectoire ne pouvant être confirmée que par la suite d'explosions le suivant, dispersant avec une monstrueuse efficacité la horde de malfrat occupe les bois des alentours."C'est quoi cet énergumène ?" Josias se retourne pour voir un des deux bandits avec qui il parlait apparaitre à travers la fumée, une pierre de protection maintenant brisée dans sa main, son aura qui entoure le corps du voleur commençant à faiblir après lui avoir visiblement sauvé la vie, avec une certaine difficulté aux vues des traces de brulures lui parcourant les bras.
—"C'est bon Gary ne t'inquiète pas, il est seul ! Avec le reste de la troupe en renfort on va faire une bouchée de ce petit rigolo !"
Larry rétorque, surgissant d'un autre côté, bien plus mal en point que son camarade.
Cependant, avant que Gary ne puisse réagir, un rugissement retentit pour le couper. Un homme gigantesque à la chevelure blanche surgissant des bois, envoyant voler les arbres dans son chemin, arrachant un de ses racines comme si ce n'était qu'un vulgaire brin d'herbe.
"UN VRAI HOMME ÇA NE LAISSE PAS DES LÂCHES S'EN PRENDRE AUX PLUS FAIBLES !" Le monstrueux type hurle, l'arbre qu'il brandis à la main s'écrasant avec fracas sur un des bandits qui tentait de fuir, l'envoyant valser à travers la clairière.
"Dans quelle région de taré on est arriv..." Un bandit non loin s'exprime avant d'être emporté par une énième explosion, l
"Bordel J'avais raison Lary, on était bien trop près de cette ville de dingues." Gary commence avant d'être lui aussi interrompu comme ses collègues avant lui par un coup de tronc d'arbre dans la tête, l'envoyant voler à une bonne centaine de mètres plus loin dans forêt.
Ce qui suivi ensuite fut cinq bonnes de minutes composées de deux étrangers se baladant à vitesse grand V un peu partout pour faire s'envoler les bandits, certains allant si haut dans le ciel que Josias se demande si cela ne constitue pas un nouveau record en soit, les deux énergumènes travaillant sans grande gêne la masse informe de vauriens tentant tant bien que mal de leur résister.
Ensuite se passe ce qui devait se passer.
D'abord un, puis un deuxième, puis un troisième, pour finir par les trois-quarts de la troupe, c'est à dire ceux qui n'avaient pas encore été pris dans la tempête de poings et de feu.
Les bandits, réalisant qu'ils étaient totalement surpassés, se mirent à fuir en tous sens, abonnant dans une fuite frénétique toutes leurs possessions nouvellement acquises, certains perdant même leur propre pantalon dans leur course effrénée et folle pour fuir ces deux dingues semant désolation avec de la joie palpable. Le rire du blond apparaissant de manière récurrente dans les oreilles de Josias, pour disparaitre aussi vite, une pluie de rires suivant l'oiseau blanc.Le deuxième n'est pas en reste, poursuivant la bande tout en brandissant un poing en pierre dont il se sert pour abattre les plus téméraires d'entre eux avec des tannées titanesques, tandis que l'autre continue de virevolter par-ci par-là, lançant de temps à autre une autre de ses petites billes qui maintenant qu'il peut bien voir Josias pense que cela ressemble à des araignées de couleur blanche, celles-ci explosant non longtemps après, le jeune homme semblant assurer que personne ne reste caché dans les environs.
Josias, toujours recroquevillé près du coffre, observait la scène avec des yeux ronds.
Au bout d'un moment, les cris commencent à se faire plus petits, pour finalement disparaitre, les deux types semblant s'être lassés de leur petit jeu, à moins qu'ils ne soient trop loin pour que Josias ne puisse les entendre.
Le marchand se remet peu à peu de son choc pour réfléchir aux implications de leur arrivée, est-il en danger, est-ce que ces deux fous sont des membres d'une guilde clandestine rivale ? Sera-t-il blessé ? Ou pire, devra-t-il se séparer de ses marchandises ?
À moins que...
"Seigneur Mercantos… qui… qui sont ces hommes ? Est-ce votre réponse à mes prières ?" le vendeur murmure dans une prière sourde de réponse.
"Oh non, bien que je réponde aux nombreux critères d'un dieu, ce n'est pas de la charité divine qui t'as sauvé la peau, ou du moins nulle autre que la mienne."
Josias entend dans son oreille et se retourne pour voir le jeune homme posé derrière lui, arborant un sourire satisfait, son énorme oiseau maintenant trouvable nulle part.
"Je vous en prie."
Josias n'a que le temps de formuler une simple réponse qu'il passe déjà au sujet suivant
"Joli coffre. Que contient-il ?" Le garçon en robes étranges demande avec un sourire dangereux.
Josias secoua la tête frénétiquement, agitant ses mains dans un vain sentiment de paraitre normal.
"Oh non, rien d'intéressant ! Vous savez... des marchandises banales pour… pour des clients banals !"
"Banaux !"
Ce cri surgi pile au moment où le deuxième arrive, portant sous le bras le pauvre Tobias, maintenu sur l'épaule du géant comme s'il était un vulgaire sac de pommes de terre. Avant d'être plutôt tranquillement déposé sur le sol, avec une gentillesse que Josias n'espérait pas de l'homme hirsute.
Homme qui jette maintenant un rapide et sévère un regard sur son compagnon.
"Pas besoin de terrifier le pauvre monsieur, ce qu'il transporte n'est pas nos affaires et ne concerne que lui, c'est à lui de nous dire quand il le veut et n'est pas à nous de lui extorquer, comportons-nous en vrai hommes ! Avec douceur et respect !"
"C'est vrai que tu es le parangon de la douceur mon cher Elman..."
"Merci, mais c'est Elfmann ! Le nom d'un vrai homme !"
"EN fait c'était plutôt iro... laisse tomber."
"Désolé mon brave !"
"Hmm, peu importe... je n'en ai cure de toute façon..." Le blond accepte facilement avant de reculer
J'ai été très sympathique...bienplusque...grand...c'est pas Itachi qui serait si..."
Le jeune coupe alors la conversation avant de se mettre à marmonner une suite de phrases intelligibles dans ses dents tandis qu'il se met en retrait pour aller collecter Mercantos sait quoi à gauche à droite. Tandis que le dénommé ELfman s'avance pour parler.
Alors que Josias, encore tremblant, s'efforce d'aider son pénible beau-frère à se relever, miraculeusement indemne malgré l'assaut et les deux heures en présence des bandits, il faut croire que leur visée était vraiment si mauvaise que ça, le plus grand de ses deux improbables sauveurs se tient devant lui
"Ne t'inquiète pas, petit homme, plus besoin d'avoir peur, le danger a été éliminé à grand coup de poings !"
"Oui... merci de tout mon cœur nous sommes très reconnaissants." Josias fait dans en grand sourire et un courbage, forçant son frère à faire de même.
"Grace à cela je pense que la paix et l'harmonie seront enfin ramenées sur les routes de la région.
"Hm..." Le marchand entend le blond maintenant près de lui faire cet étrange tic de bouche sans rien rajouter, semblant perplexe pour une quelconque raison.
"Grace à mon dieu, je pense que mon commerce est sauvé grâce à vous ! C'était on ne peut plus impressionnant, de véritables mages dignes de ce nom !"
"Merci des honneurs mon brave ! Ce n'était que la moindre des choses" Le géant fait dans un sourire gêné, se grattant l'arrière de la tête avec sa main de pierre.
"Je pense qu'il est correct au sujet de notre talent !"
Le jeune rétoruqe à la palce de Josias, un sourire fier sur son visage, tout en observvant ce qui faisait autrefois office de foret, une série de cratères fumants là où les bandits s'étaient tenus quelques instants plus tôt. "Hn. Pas mal, hein ? De l'art éphémère, mais c'est ce qui en fait toute la beauté !"
Josias, encore incrédule devant ce duo plus qu'extravagant, tente alorsd'éclaircir la situation.
— "Je... je suppose que vous êtes juste, oui. Définitivement magnifique, oui. Mais sans paraitre trop curieux, qui êtes-vous ? Et que faites-vous ici ?"
Le géant blanc bombe alors le torse
" Une mission, de la plus haute importance ! Un dangereux travail pour lequel les membres de la guilde de fairy tail ont été choisis."
"Fairy tail ?" Josias pense alors, effaçant toute sa confusion quant au caractère... spécial des deux personnages devant lui
"Cela explique bien des choses."
Sans réponse de sa part le dénommé Elfman continue, visiblement excité.
"Nous allons à Lilycroft Haven ! Ce village a fait appel à notre guilde pour combattre une menace d'insectes géants. Une quête pour les hommes forts !"
À ces mots, Josias relève la tête avec un mélange de surprise et de panique.
"L-Lilycroft Haven ? Mais c'est... c'est mon village natal !"
"Des insectes géants ? Mais pourquoi personne ne m'a prévenu ?!"
Perdu dans ses pensée, Josias est alors coupé par un rapide et léger rire non loin de lui.
"Pas très populaire dans ton village, hn ?"
Le jeune blond pose dans une question semblant plus qu'ironique
Josias, rouge de honte, change rapidement de sujet.
— "Bon ! Écoutez, si vous allez à Lilycroft Haven, nous venons avec vous. Je dois m'assurer que ma famille et mes amis vont bien."
Cette proposition, ne semblant pas ravir le blond, semble au contraire remplir de joie celui aux cheveux blancs, s'exclamant alors d'une voix si puissante qu'elle fait trembler les feuilles des arbres.
— "En voilà un coup du sort ! Nous qui n'avons jamais été dans ce village, nous rencontrons l'homme qui peut nous y mener et nous introduire à ses gens ! Je suis partant, ce ne serait pas un comportement d'homme que de vous abandonner ici !"
L'autre quant à lui ne semble pas des plus emballé, commençant à rétorquer par un soupire, les bras croisés.
"Ça va rallonger notre route Aelman, rien que rassembler les affaires sera une affaire d'heures, nous faisant perdre du précieux temps qui nous serait très utile pour remplir notre mission."
"Deidara, ce genre de comportement n'est pas digne d'un membre de la guilde dont nous faisons partie, nous partirons avec ces messieurs."
"Et c'est ELFMAN !"
Ce duel de regard dure un certain temps avant que le blond n'accepte sa défaite, se retorunant dans un autre soupir.
"Hn, je ne serais pas celui qui ira ramasser le compartiment de lotions pour le derrière."
"C'est décidé !" Elfman se tourne alors vers tobias,
"Allons rassembler les affaires qui trainent, la nuit risque de tomber avant que l'on en ait fini."
Malgré les regards peu enthousiastes de ses sauveurs, Josias se met au travail, allant ramasser les divers objets çà et là dans la clairière. Tobias et Elfman faisant de même tandis que le jeune homme semble mouler ses mains durant quelques minutes avant de faire apparaitre deux mille-pattes blancs d'une taille incroyable pour ces animaux, ceux-ci allant directement travailler comme si c'était leur objectif de naissance. Deidara ? Si ce que Josias a entendu est correct, se mettant alors lui aussi au travail, avec une régularité rarement vue chez quelqu'un. Bien que la joie n'y soit clairement pas.
En route vers Lilycroft Haven