Stella avait fait sortir sa mère de la chambre de sa sœur. Elle voulait pouvoir réfléchir à tout cela, et voir sa mère pleurer dans la chambre de sa fille ne l'aidait pas à se concentrer. Stella réfléchissait quand elle se souvint de la lettre. Elle la trouva au sol, et la lut. Ainsi, vit elle ce qui avait mis sa mère dans cet état.
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Maman, Stella,
Si vous lisez cette lettre, c'est que j'ai décidé de mettre mon plan à exécution.
Depuis quelques temps, je sens que je dois changer de vie. Je ne vous ai jamais rien dit car je ne voulais pas que vous ne m'en empêchiez. Je pense également que j'avais honte de ce qui me pousse à commettre ce que je vais faire. Depuis quelques années, tout à commencé à changer dans ma vie. J'ai connu l'amour, mais surtout la haine des autres. J'ai aussi connu la plus grande tristesse du monde.
La personne que j'aimais le plus a disparu. Tous ont commencé à me haïr. Je ne savais pas quoi faire. Je me suis battue. Mais finalement, je comprends que quoi que je fasse, il ne me sert à rien de fuir. J'ai donc choisi d'affronter le destin.
Aujourd'hui, je vais donc voir si le monde veut de moi ou bien s'il veut que je disparaisse. Ne venez pas me chercher. J'ai planté les graines de mon héritage. Bientôt elles germeront. Maman, Stella, j'ai fais mon choix. Je n'attends plus rien de la vie. Je ne vous demande que de prendre soin des graines que j'ai plantées.
Je vous aime de tout mon cœur, et j'espère vous revoir dans ma prochaine vie, où on pourra être de nouveau heureuses. Vivez sans moi et soyez heureuses.
Si vous désirez trouver mon corps, allez dans le parc, je serais dans le kiosque aux roses.
Je vous aime, Alessia.
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Stella vit alors une rose au sol. Elle était couleur or et brillait au soleil. Elle se souvenais du kiosque de roses que sa sœur avait mentionné dans sa lettre. Il était l'endroit préféré de Alessia. Il lui semblait presque logique que sa sœur y passe ses derniers instants.
Elle se releva et sortit de la chambre de sa sœur, la rose à la main. Elle se précipita hors de la maison et courut vers le parc. Elle ne s'arrêta pas pour reprendre son souffle, elle courut d'une traite vers le kiosque.
Quand Stella y arriva, elle vit un corps allongé au sol, dans une marre de sang.
Elle cria, laissant échapper tout son effroi. Des larmes coulaient en flots le long de ses joues. Le corps de sa sœur reposait là.