« Ne t'en fais pas Alia, je vais l'éclater à un point ou même sa propre mère sera incapable de le reconnaître. »
« Alors toi, je te jure que tu n'en sortiras pas vivant !! » Cria Doz avant de se jeter sur moi le point en avant.
C'est incroyable de remarquer à quelle point cette technique est efficace, une petite insulte et il part au quart de tour.
Je m'attendais donc à ce qu'il fonce sur moi en retour. Et pour parer cette attaque, j'avais déjà placé à l'avance ma main dans ma poche et je tenais fermement le couteau de sorte à pouvoir le sortir au moment opportun.
Donc lorsque je l'ai vue foncer sur moi, mon premier réflexe fus de m'écarter, prendre mon couteau et de tendre sa lame direction la main de Doz.
Malheureusement, je ne sais pas s'il avait prévu que je ferais cela, mais il retira sa main presque au même moment, pivota son corps vers la gauche et avec son poing gauche me mit un gros crochet dans les côtes.
Un bruit vraiment se fit entendre et une douleur folle l'accompagna.
Je ne pouvais le dire avec certitude, mais je pense qu'au moins deux de mes côtes se sont brisé sous l'effet du choc.
Mais mon calvaire ne s'arrêtait pas là, Doz avait vu que j'avais perdu l'équilibre, il enchaîna donc direct par une balayette avec son pied, ce qui eu pour résultats de me plaquer contre le sol avec une douleur insoutenable au niveau du torse.
« Eh ba alors, tu abandonnes déjà ? » Renchérit Doz tout en commençant à célébrer sa victoire.
Malgré cette douleur, j'ai réussis sans trop de difficulté à me relever.
« Nan ne t'en fais pas, je m'échauffais juste. »
Pas très convaincant comme réponse.
Il suffisait de regarder ma tête pour comprendre que ce n'était que du bluff.
Mon petit temps de répits ne dura malencontreusement pas plus longtemps puisqu'il revenait directement à la charge.
Cette fois, j'avais décidé d'opter pour une tout autre option, ne pas éviter son coup.
Je vais prendre son coup de plein fouet, ou presque.
Au dernier moment, je vais devoir deviner ou son poing va me frapper et je vais y placer mon couteau.
C'est une stratégie très risquée puisque si je me loupe, j'aurais juste pris un coup à pleine puissance sans me protéger, ce qui ne feras qu'empirer mon état. Mais même dans le meilleur des cas, je prendrais quand même ce coup, mais au moins, il sera incapable d'utiliser sa main durant le reste du combat.
Cette fois, il m'attaqua avec un swing de son bras doit.
Sa cible ?
Mon menton, il me semble.
J'ai donc attendu le moment décisif.
'Boum'
En moins d'une seconde, je me retrouvai de nouveau au sol, le visage contre le parquet.
Ce coup m'a fait moins mal que le précédent, mais il eut pour effet de totalement m'étourdir.
Ma vision était floue, ma tête tournait et même les sons que j'entendais n'étais pas totalement perceptibles.
Je parvenais tout de même à voir que du sang venait de couler sur le sol.
Apparemment, je venais de réussir mon coup de poker.
J'ai réussi encore une fois à me relever, avec beaucoup plus de mal cette fois.
Et effectivement mon coup de poker avait marché avec plus de réussite que ce que j'aurais espéré.
J'avais bel et bien planté sa main, mais grâce à la force de son coup, sa main était tranchée en deux.
Sa coupure commence entre l'index et le majeur et se prolonge jusqu'au poignet.
Pour faire simple, sa main droite était tranchée en deux et totalement inutilisable.
Des hurlements se firent entendre à travers le bar.
J'avais presque gagné, il me suffisait d'enfoncer le clou et de le blesser encore une fois et il sera incapable de se battre.
« Allez relève-toi au lieu de hurler. On dirait un cochon qu'on égorge. Si tu ne te relèves pas tu finiras vraiment comme un porc avec la tête coupé et une pomme dans la gueule. »
Pour le provoquer encore plus je m'agenouillai à côté de lui et plaça mon couteau sous sa gorge et appuya contre de sorte à le couper légèrement.
« Je t'en supplie, j'abandonne, épargne-moi ! » Dit-il tout en pleurant.
« Oh, tu veux me prendre en pitié ?
C'est dommage, avec toutes ces larmes, j'aurais presque pu y croire. Malheureusement ce n'est pas avec moi que se tour de passe-passe fonctionneras. »
« Je t'en supplie, je ferais tout ce que tu veux. Mais par pitié ne me tue pas. »
« Hum... À bien y réfléchir, je peux te laisser en vie, mais à une condition. »
« Oui, j'accepte. »
« Oh, mais quel homme généreux. Très bien, alors il te suffit de te couper langue et ensuite tu pourras me supplier de te laisser la vie sauve. »
« Nan, nan je ne peux pas. J'ai déjà trop mal. Alors laisse mon corps tranquille, s'il te plait. »
« Oh, mais c'est que tu refuses en plus.
Bon, vu que je suis de bonne humeur, c'est moi qui vais te couper la langue. Aller ouvre la bouche. »
Sa seule réponse fut de coller ses lèvres entre elles.
« Bon, tu ne me laisses pas le choix. »
'Ploc'
Et d'un coup, ses deux lèvres se sont retrouvés au sol, entourés de sang.
En plus de ce spectacle d'épouvante, un hurlement sortis de sa bouche, comme très peu de personne entendent dans leur vie.
On aurait presque dit une invocation satanique.
« Allez, passe ta langue. Et je te promets de la couper d'un seul coup. »
Il ne répondit toujours pas.
Mais à la place, il décida de resserrer ses dents entre elles de sorte à faire barrage.
« Allez, ouvres moi ça, tu ne veux pas perde tes dents non plus ? Si je te les enlève comment je ferais pour te mettre une pomme dans la bouche s'il ne te reste ni lèvres, dents et langues ? »
Voyant qu'il ne desserra pas sa mâchoire, je décidai de commencer.
« Bon, passons à la première incisive. »
Je pris donc le couteau, et le passa entre ses deux dents.
Des bruits ignobles purent se faire entendre.
Puis un bruit bien distinct
'Toc'
« Oh, deux pour le prix d'une, c'est ton jour de chance.
Par contre, tu devrais te dépêcher de desserrer ta mâchoire sinon tu risques de te vider de ton sang dans moins de 10 minutes si je continue sur cette lancée. »
Aucune autre réponse que des pleurs incessants.
« Nan, toujours pas ? Bon tant pis, on passe aux dents suivantes. »
Je repris le couteau et le plaça entre l'incisive gauche et la canine gauche.
« Yùichi !! Arrête-toi !! » Cria Alia tout en me serrant dans ses bras.
D'un tout, sans trop savoir pourquoi, je réalisa ce que j'étais en train de faire, ainsi que la scène d'horreur que j'avais créée.
« C… C'est moi qui ai fait ça ? »
J'avais beau avoir posé cette question, je ne m'attendais à aucune réponse en retour, puisque je connaissais moi-même la réponse.
« Je ne sais pas ce qui m'a pris. J'étais comme absent. J'ai tout vu, tout senti, mais pourtant, j'étais incapable d'arrêter mon corps. Mais pourtant je ne sens aucune pitié envers lui. »
« Wow. Alors si je m'attendais à un scénario comme celui-là. »
« Shanlen ? C'est toi qui à fait ça ? »
« Absolument pas. Pour une fois, je n'étais qu'un simple spectateur. La seule personne responsable de tout ça. C'est toi et personne d'autre.
Mais à vrai dire, ça ne m'aurait pas vraiment dérangé qu'il meure. Il commençait réellement à m'énerver. Tu peux le tuer si tu veux. »
« Nan, je pense qu'il a eu ce qu'il méritait, puis de toute façon, il va se vider de son sang alors ça ne sert à rien de l'abattre. »
« Tiens, tu es beaucoup plus sage que tout à l'heure. J'ai bien fait de ne pas te tuer tout à l'heure, tu es vraiment spécial comme type. »
« J'ai déjà dit que mon corps bougeait tout seul. »
« Oui, c'est ça, trouves toi des excuses. » Répondit-il sans aucune conviction.
« Bon, vous allez me nettoyer ce bordel, immédiatement si vous ne voulez pas finir comme lui ! » Continua-t-il en s'adressant au nombreux hommes présents dans le bar.
Personne n'a contredit ses ordres et ils se mirent tous à ranger et nettoyer le sol.
Chaque personne avait son rôle, comme s'ils avaient l'habitude de le faire.
« Bon, vous deux, vous pouvez partir avant de refoutre le bordel dans mon bar. Revenez demain à peu près à la même heure, j'aurais deux ou trois choses à vous dire. » Renchérit-il en s'adressant à nous.
Nous sommes donc sortis, Alia et moi.
Et au même moment, tous les regards était de nouveaux tournés vers nous. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi, jusqu'à que je remarque l'état de mon corps. J'étais trempé de sang des chaussures jusqu'au cou.
« Bon, il va falloir te laver si tu veux rencontrer ta famille. » Dit Alia en souriant.