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Chapter 18 - Un Butin Extraordinaire

« Sinon, Alia, est-ce que tu peux finir de me soigner ? Car tes bandages n'ont pas tenu. »

« Quoi ? Comment tu as fait ça, ils étaient super bien serrés. » Répondit-elle surprise.

« C'es justement ça le problème, ils étaient trop serrés et ils m'empêchaient de bouger du coup j'ai voulu les détendre un peu, mais ils sont tombés. »

« Mais, tu es pire qu'un gosse. C'est justement pour que tu ne bouges pas que je les ai serrés comme ça. Je veux bien te les remettre, mais se seras la dernière fois, s'ils se détachent tu devras te débrouiller tout seul. »

« Oui, oui, c'est bon j'ai compris. »

Elle me remit de nouveau bandage, encore plus contracté que les anciens et elle est parti faire un tour des environs pour voir s'il y avait quelques choses d'intéressant dans les parages.

Pendant ce temps, moi j'en ai profité pour m'endormir et pour essayer de faire guérir mes blessures.

Quand Alia me réveilla, cela faisait déjà un bon bout de temps que le soleil s'était couché.

La seule source de chaleur et de lumière que me parvenait était un feu de camp qu'elle avait fait un 5 mètres devant mes pieds.

« J'ai dormi pendant combien de temps ? »

« Je ne peux pas te dire l'heure exacte, mais je dirais 5 ou 6 heures. D'ailleurs il faut que je change tes bandages et que je désinfecte de nouveaux tes plaies si tu veux qu'elles cicatrisent bien. »

« Vas y, je te laisse faire. »

J'enlevai donc mon tee-shirt, mon pantalon et mes anciens bandages.

Et surpris, nous avons remarqué que mes blessures était presque entièrement cicatrisées.

« Attends, c'est impossible, que de telles cicatrices se soit déjà soignés sans te laissé de trace sur la peau, même avec les meilleurs médecins au monde, ce serait presque impossibles, alors dans ces conditions ça relève tout simplement d'un exploit surnaturel. Tu es sûr que tu es humain ? »

« Je suis tout aussi surpris que toi, pourtant je n'ai rien fait de spécial à part dormir alors je ne comprends pas comment c'est possible. »

« Tu es vraiment un type bizarre. » Dit-elle en se mettant à rire.

« Tiens j'ai trouvé ça dans leurs camps, j'espère que ce seras suffisant. » Continua-t-elle enjouée.

Elle se leva, alla chercher un sac à quelques pas de nous et revins.

Quand elle posa le sac à terre, des sons de métal de plastique et de bois purent se faire entendre.

J'en ai donc conclu qu'il y aurait certainement des armes et des objets divers.

Elle renversa le contenu du sac par terre et effectivement, il y avait armes, habits, nourriture, soins et quelques autres objets.

J'ai pu conter 5 épées, 2 haches, 10 couteaux et 1 pistolet, 2 tee-shirts, 1 short 3 pulls et une couette. Ensuite, il y avait de toutes sortes de nourritures, de la viande des conserves de légumes et des bouteilles d'eau. De quoi se soigner pendant quelques semaines et deux assiettes, deux verres et des couverts, des feuilles et des stylos.

Ébahis par la quantité d'objets qu'elle avait pu trouver et ramené, je suis resté pendant plusieurs dizaines de secondes à fixer ses trouvailles.

Puis quand je relevai la tête, je l'aperçus le sourire aux lèvres en me regardant.

« Il y avait tous ça dans le camp ? » Lui ai-je demandé surpris.

« Oui, j'ai pris tout ce que j'ai trouvé. Pourquoi, ce n'est pas suffisant ? »

« Si, c'est largement plus que ce à quoi je m'attendais. »

Effectivement je m'attendais à repartir avec quelques armes, mais 2 ou 3 pas plus alors que là j'en ai presque 20 et le tout gratuit qui plus est.

« Ah ba j'espère bien parce que je ne te raconte pas la galère que c'était de me trimbaler ce sac pendant que tu dormais. »

« Tu aurais dû me réveiller et je t'aurais aidé. »

« Vu ton état ? C'est moi qui allais te porter, t'aurais dû voir ton état, tu étais blanc comme un mort et tu ne tenais même plus debout. »

« Ouai, c'est vrai, je n'étais pas dans ma forme la plus optimale. »

Et nous nous sommes mis à rire tous les deux, pendant quelques secondes.

« Et ton nez, il te fait toujours mal ? » Me demanda-t-elle.

C'est vrai, j'avais complètement oublié que Haku avait, lui aussi, frappé dans mon nez.

Du coup pour vérifier si j'avais encore mal, je touchai mon nez et je pus remarquer que les gonflements étaient partis et que je n'avais plus aucune douleur. Comme sur tout le reste de mon corps d'ailleurs.

« Nan, je ne sens plus rien. Il a dû se soigner en même temps que le reste de mon corps. » Ai-je répondu.

« Ah, dans ce cas, c'est super comme ça tu pourras voir ta famille sans ressembler a un zombie. »

« T'aime vraiment bien te moquer moi. »

« Oui, c'est marrant, tu réagis à chaque fois.

Sinon, on va faire quoi demain ? »

« Demain, il faut déjà que l'on sorte de la forêt et ensuite on va se rendre Dorta pour qu'on rencontre ma famille le 08 Juillet à 17 h. »

« Oh bon ça va on risque d'avoir de l'avance. »

« Oui, mais on doit partir tôt demain sinon les chevaux vont mourir de soif. »

« Les chevaux ? » Me demanda-t-elle surprise ?

« Oui, les chevaux qui vont nous servirent à faire avancer la diligence. Si on les laisse trop longtemps sans boire ni manger, ils vont finir par mourir. »

« Ah oui, je les avais complètement oubliés. Mais ça va, on est parti seulement ce matin, ils ne vont pas mourir si on oublie de le nourrir pendant un jour. »

« Ça je n'en suis pas si sûr. Surtout qu'on risque de prendre plus d'une heure pour rentrer donc on devra se lever tôt. »

« Une heure ? Mais on va aller plus vite vu qu'on a une carte, on ne va pas se perdre. »

« Oui, c'est sûr qu'on ne risque plus de se perdre, mais cette fois on a un sac de plus à porter. »

« Oh oui, c'est vrai. »

« Du coup, pour qu'on puisse se lever tôt demain, je te propose qu'on s'endorme maintenant. »

« Maintenant ? Mais tu viens à peine de te lever et tu n'as rien mangé. »

« Oui, mais cela prendra trop de temps à tous préparer. »

« Ne t'inquiètes pas, en 10 minutes, j'aurais tout préparé. » A-t-elle dit avec assurance.

« Okay, tu as 10 minutes, pas une de plus. »

Elle prit deux boites de conserve et les as versés dans des assiettes qu'elle a posées au-dessus du feu.

Et effectivement il ne lui fallut pas plus de 10 minutes pour que notre repas soit prêt.

« C'est bon Yù, c'est prêt. »

« Attends, ne bouge pas je vais les prendre vu que c'est chaud. »

« Oh comme c'est gentil, tu prends soins de moi. »

« Nan, je ne fais pas ça pour prendre soin de toi, je fais ça pour que notre nourriture ne finisse pas par terre comme ce matin. »

« C'est bon, c'était juste une erreur d'inattention. »

« Ah, tu vois, toi aussi tu réagis à chaque fois. »

Ne répondant pas, elle se mit à manger.

Tout en la regardant, je pris également mon assiette et mangea aussi.

Je n'avais pas vu ce qu'il y avait dans mon assiette, mais je pouvais clairement distinguer du bœuf, de carottes, des pommes de terre, des champignons et une sauce beaucoup trop liquide.

Des aliments qui, en temps normal, sont mangeables, mais là, le gout, la texture, tout était infecte.

C'est la première fois de toute ma vie que je mange un plat aussi immonde.

Je ne serais pas surpris d'apprendre que chaque aliment présent dans mon assiette est périmé.

Mais je n'ai pas pu poser ma question, car j'étais déjà en train de tout recracher dans mon assiette.

Je regardai de nouveau en direction d'Alia et sans grande surprise, elle aussi venait de tout recracher.

Nous nous sommes regardés et sans le moindre mot, nous nous sommes mis à rire.

« C'était immangeable, n'est-ce pas ? » Me demanda-t-elle, tout en se retenant de rire.

« Ouai, c'était le pire plat de toute ma vie. »

« Moi aussi, c'est vraiment dégueulasse. Les aliments avaient beau être périmés, je ne pensais pas qu'ils allaient être horribles à ce point. »

« Quoi ? Tu savais que tout étais périmé ? Tu voulais nous empoisonner ? » Lui ai-je demandé choqué.

« Nan je ne voulais pas t'empoisonner, je ne voulais pas gaspiller, je te promets que je n'ai pas fait exprès. »

« Ne t'en fais pas, je te crois.

Bon, du coup tu veux manger quelque chose d'autre ? »

« Nan c'est bon, ce plat m'a coupé l'appétit. » Me répondit-elle dégoutée.

« Au fait, les 10 minutes sont passés, on doit aller dormir. »

« Oui, oui, c'est bon je n'avais pas oublié. »

Nous nous sommes donc préparés, nous n'avions aucune tente, seulement une couette pour deux.

« Bon ba pour cette fois, je crois qu'on va devoir dormir ensemble. » Dit-elle perturbée.

« Oui, j'avoue que je n'avais pas pensé qu'on passerait une journée entière dans la forêt. »

« Ça ne te dérange pas que l'on dorme ensemble ? »

« Ce n'est pas comme si j'avais le choix, mais je te préviens, ne tente rien de bizarre et tu dors par terre sinon. »

« Oui oui, je le sais aussi. Tu me là déjà répété plein de fois. »

Sur ses mots, nous nous sommes endormis jusqu'au lendemain matin.