Les numéros gravés sur le cou de Maalick brûlèrent toujours 'Mais où je suis bordel?! Pourquoi faire tout ça ? Pourquoi ?! Pourquoi ?! Pourquoi ?! Pourquoi ?!'
Arrivé dans la tente, il prit une des nombreuses tenues bleue foncé.
[ Tenue du Camp Rosibbo ]
[ Tenue portée par les prisonniers du camp Rosibbo ]
[ D'autres propriétés ont été caché car votre [ Perception ] est trop faible ]
[ Résistance - 3 ]
'Je suis donc vraiment un criminel d'après la description. Et j'imagine que si je porte cette tenue, je vais perdre 3 points en Résistance. Génial... comme si ça pouvait pas être pire'
À contrecœur, Maalick se changea. Il mit le bas et accrocha les manches autour de sa taille pour éviter de toucher sa cicatrice.
Le Lizardian sortit de la tente et marcha vers l'avant, là où toute la foule était entourée de gardes.
L'agent du SAS chercha l'homme aux longues oreilles pour une bonne raison 'Je doit retrouver cet homme. Vu son âge, il doit savoir beaucoup de choses sur ce monde. Et c'est probablement la seul personne à qui je pourrais parler'
Le soldat scruta le troupeau avec ses nouveaux yeux jusqu'à l'apercevoir 'Trouvé'
L'homme à la couleur bleuâtre était tout à sa droite, à moins de 20 mètres.
Sur le pont, Maria était penchée sur la rambarde. Elle perturba son plan en disant "Bien, le dernier arrivant est là. Maintenant je vais vous expliquer ce qui va suivre. Vous allez être relâchés pour que vous trouviez le camp Rosibbo par vous-même. Et un conseil, n'essayez pas de fuir"
Arthur toujours à côté d'elle, tira une balle luminescente dans le ciel.
La foule était toujours abasourdie parce qu'ils venaient d'entendre, que leur seul réaction ne fut de ne pas en avoir.
"Dépêchez-vous, criminels. Vous avez jusqu'au coucher du soleil" dit-elle en adressant un regard particulier à la cible de Maalick.
Sur ce, tout le monde couru dans la jungle. Avec un tel mouvement de foule, Maalick avait du mal à garder toute son attention sur lui.
Le brûlé se détacha du troupeau et s'enfonça plus profondément dans la flore, jusqu'à ce qui le perde.
"Bloody Hell" marmonna Maalick.
Derrière un arbre, sa cible s'approcha discrètement de lui. Il s'apprêtait à l'étrangler, mais la queue de Maalick l'attrapa avant.
"Je ne suis pas là pour me battre" lui assura-t-il.
En le voyant, il comprit qu'il s'était trompé "Désolé, je croyais que tu était un soldat de l'empire"
Maalick décessera sa prise jusqu'à le relâcher complètement 'Les gardes portant l'uniforme font donc partie de cet "Empire" '
"Maria ta regardé toi spécifiquement pendant son discours. Tu es ici pour quoi ?" lui demanda t-il.
L'homme en face de lui répondit par une autre question "A ton avis, pourquoi je suis ici ?"
Avec tous les indices à sa disposition, Maalick fit une suggestion "Vu la façon dont tu as essayé de me tuer, tu dois avoir reçu un entraînement militaire décent. Tes brûlures ont l'air d'avoir été causé par un agent inflammable très puissant qu'on ne trouve pas au supermarché du coin. Donc si je devais deviner, je suppose que tu es ici pour crime de guerre"
"Exact. Je suis un criminel de guerre selon eux"
Maalick sortit ces griffes au cas ou si la situation allait dégénérer "Qu'as-tu fait exactement ?"
Son interlocuteur parlait de manière décontracter "En quoi ça t'intéresse, Lizardian ?"
"J'ai besoin de savoir. Pour te faire confiance"
Ses mots lui faisaient penser à un autre Lizardian, il y à de ça très longtemps 'Ont dirait que le passé ne veut pas me lâcher, mais...'
"Je ne vais pas te révéler mon passé comme ça, jeune homme. Mais ce que je peux te dire, c'est que c'est un Lizardian qui m'a sauvé la vie durant la guerre. Je n'ai pas pu lui payer ma dette quand il en avait le plus besoin. Donc je vais la payer auprès de toi"
De nouvelles informations entraient dans le cerveau de Maalick "Quel guerre ?"
"La guerre" dit-il, comme s'il n'y avait rien de plus évident.
Mais d'après l'expression faciale de Maalick, le brûlé voyait qu'il ne savait pas de quoi il parlait.
L'homme aux défenses lui posa une question plutôt étrange "Tu as quel âge ?"
À cet instant, Maalick ne pouvait pas lui dire la vérité sur sa condition. Il opta donc pour une semi-vérité "Je ne sais pas. Je suis amnésique"
Le grand homme s'assit sur une branche au niveau du tronc d'arbre "C'est pour ça que tu n'a pas fait profil bas. Tu ne sais même pas pourquoi tu es ici, alors que tout le monde essaye de te tuer"
"Répond d'abord à ma question..." dit Maalick en cherchant son nom.
"Raz. Je m'appelle Raz et toi ? Si tu t'en souviens"
"Maalick"
Raz se frotta le menton "Étrange comme nom pour un Lizardian, mais bref..."
L'homme aux longues défenses lui raconta ce qui as changé la face du monde de Lockarte "Il y a de ça 20ans, il y eut une guerre, le Commencement de la Fin. Elle a fait participé tous les pays du continent, Uispeigna, qui ont rejoint 2 camps. La Coalition et la Confrérie" dit-il en accentuant sur le dernier mot.
"Toi, tu fais partie de la race des perdants, celle de la Confrérie. Ce qui explique pourquoi tout le monde essaye de te tuer. De plus, l'empire de Nomania, donc les Humains, ont particulièrement une dent contre les Lizardians"
Maalick analysait la gestuelle, les mots et la respiration de Raz pour savoir s'il mentait "Tu ne me dit pas tout, n'est-ce pas ?"
Raz regarda le ciel couvert par les feuilles "Parfois, il y a des choses qu'il ne vaut mieux pas dire"
L'agent du SAS avait besoin de ces informations, mais il n'allait pas le forcer "Si tu ne veux pas me dire tout ce que tu sais, très bien. Mais tu peux me dire où nous sommes ?" dit-il en rangeant ses griffes.
Raz se leva et commença à grimper dans l'arbre "Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c'est que notre destination est un des nombreux camps de redressement de l'empire"
Maalick le suivit dans le silence des feuilles tombantes, jusqu'à atteindre le sommet de l'arbre.
Raz lui exposa son plan, une fois arrivés sur une solide branche "Nous allons emprunter les branches les plus longues, pour pouvoir traverser vers d'autres arbres. Ça va nous permettre d'éviter les autres prisonniers et les possibles gardes, qui essayeraient de nous tuer"
L'odeur de la mer commençait à se dissiper et donc sa ligne de vie. Le Lizardian lui répondit en titubant "Ouais... je vois. Laisse-moi... juste me reposer quelques secondes"
Raz connaissait apparemment ce genre de problème "Tu n'arrive pas à maîtriser ton odorat ?"
"Comment tu... "
Maalick arrêta subitement de parler. Les odeurs autour de lui se démultipliaient et augmentaient en intensité 'Merde. J'ai l'impression d'être submergé d'informations'
Puis il sentit l'odeur de charogne, couvrir toutes les autres. Elle était tellement forte et surtout à la surprise de Maalick, elle se déplaçait vers eux.
"On doit bouger !"
"Qu'est-ce qui ce passe Maalick ? Explique-moi"
L'odeur commençait à lui donner le tournis "L'odeur bouge... rapidement et en groupe. Ont doit partir maintenant. Ce sont probablement des..."
L'odeur le fit vomir, encore une fois.
En dessous d'eux, une meute de grands chiens squelettiques remplissait leurs horizons. Ils n'arrêtaient pas de grogner en cherchant de la nourriture.
Puis ils se séparèrent tous d'un coup, divisant la meute en petits groupes désordonnés.
"On est dans la mouise" dit Raz.
***
Sur le cargo, Arthur donnait des directives sur les différentes tâches à venir "Préparer-vous à faire l'inventaire et je veux que tout le monde soit prêt à d'ici 20 minutes"
"Oui, second en chef" criait les soldats en faisant un salut militaire.
Quant à la Capitaine, elle flânait toujours sur la rambarde, en train de regarder les bras articulés déchargés les conteneurs noirs.
"Arthur, tu peux venir ?" dit-elle ennuyée.
Le jeune militaire marcha vers elle "Vous auriez pu faire ce travail vous-même, vous savez ?"
"Tu es plus doué que moi pour ce genre de chose. En plus ils t'adorent. Toi, le survivant de Linbar"
Lorsqu'il entendit le nom de ce lieu, Arthur serra légèrement son poing dans la poche de son uniforme. Il changea de sujet en lui disant "Notre invité demande à vous voir"
Maria soupira "Dis-lui de venir sur le pont si elle veut tant me voir"
Arthur fit un mouvement de main et un clone de lui-même émergea de son corps.
"Accompagne notre invité ici" ordonna-t-il.
Sur son ordre, son double partit remplir sa mission.
"Ça aussi vous auriez pu le faire vous-même, en envoyant un des soldats la chercher"
"Je sais. Mais te voir utiliser ta magie de duplication, ne cessera jamais de me rendre jalouse et impressionnée"
Arthur ne savais pas pourquoi "C'est plutôt moi qui devrais dire ça. Vous avez raffiné votre magie mentale jusqu'aux limites humaines, ce qui a été confirmé par le changement de la couleur de vos iris. Vous êtes un véritable héros et trésor national pour ce pays"
'C'est justement cette limite que je cherche à dépasser' pensa la Hyène.
Une jeune adulte avec un visage radieux, aux cheveux argentés mis en queue de cheval et aux yeux dorés portant l'uniforme de l'empire de Nomania s'avança, accompagnée par le clone d'Arthur
"De quoi, parliez-vous ?" demanda-t-elle.
Tous les soldats se mirent à courber leur dos à 90°, sauf les 2 responsables du camp.
Arthur en diplomate, commença la conversation "Bonjour, Bassandia Thedhlianda, 5ème princesse du Royaume Elfique de Rielwig" dit-il en faisant une révérence de son pays d'origine.
Ses longues oreilles lui donnaient un côté charmant, mis en valeur par ses boucles d'oreilles.
L'une était en obsidienne et prenait la forme d'un corbeau. Tandis que l'autre, était un faucon fait en argent.
"Évitons d'utiliser les règles de bienséance, voulez-vous? Appelez-moi simplement Bassandia" dit-elle en souriant.
Maria prit ces mots à la lettre. Elle prit l'elfe sous son bras comme une vieille amie et lui montra les conteneurs noirs "Tu sais ce qu'il y a la dedans, princesse ?"
Légèrement gêné par ce rapprochement, elle lui répondit "Non, madame"
La Hyène sortit de sa poche une télécommande et la donna à son invité "Appuie sur ce bouton pour commencer la Promenade" ordonna-t-elle avec ses yeux violets remplie de folie.
Bassandia en bon soldat fit ce qu'on lui ordonna. Elle prit la télécommande et appuya sur le bouton noir.
Les portes des conteneurs s'ouvrirent, et au début rien ne se passa. Puis la pénombre offrit par les rectangles noirs, disparurent au profit de la lumière touchante.
Les soldats se ruèrent vers la rambarde du bateau, quand ils ont entendu les grognements et les petits rugissements.
Soudain, une masse noire de monstres squelettique sortirent et se mirent à détaler vers la jungle, en quête de nourriture.
"On les appelle des Beradors. Lors de la Guerre Mondiale, ont les utilisaient pour nettoyer les champs de bataille. Ce sont de véritables charognards. Mais avec une privation de nourriture et après avoir installé une réaction psychologique à la lumière. Je les aie transformés en monstres affamés pour l'éternité. Ils vont se délecter de nos prisonniers"
Bassandia essayait de contenir l'horreur et la violence des mots de la Capitaine "Pourquoi faites-vous cela, si... ce n'est que pour les tuer ?"
Elle mit son doigt sur sa bouche et dit d'un ton glacial "C'est un secret"
La princesse écarta son bras "Je vais me retirer maintenant dans ma cabine, si vous le voulez bien"
Au loin, elle entendait les soldats parier sur qui allait sortir vivant de ce jeu macabre, de qu'elle femme ils allaient violer, et de Maria qui voulait faire venir certains des rescapés dans sa salle de jeux.
La seule personne qu'elle vit ne rien faire était Arthur. Il rejoignait lui aussi sa cabine, sans que personne ne s'en aperçoive.
Elle marcha dans les couloirs du bateau jusqu'à ne plus le voir. Puis elle accélérera sa cadence.
La princesse elfique ouvrit sa porte et la ferma à clé.
Elle s'assit derrière, complètement épouvanté par ce qu'elle avait entendu, vu et fit 'J'ai envoyé ces gens... à la mort. Je les ai tué de ma main, en appuyant sur un stupide bouton !'
Elle se souvint des paroles de son Roi, avant qu'il ne l'envoie rejoindre le camp 'Qu'est-ce que le Bien et le Mal ?'
Elle jeta sa rapière sur son lit, les yeux au bord des larmes "Qu'est ce que le Bien et le Mal ?! Qu'est-ce que j'en sais ! Je suis qu'une petite rebelle ! La honte de la famille royale et de la noblesse elfique !"
L'elfe attendait une réponse de sa rapière. Elle s'assit à côté d'elle en touchant frénétiquement sa boucle de corbeau "Est-ce pour ça que vous m'avez envoyé dans cet endroit, mon Roi? Pour juger le monde tel qu'il est, sans filtre et par mes propres yeux ?"