Il était une fois, en Angleterre, un prince excentrique appelé Gray. (L'histoire se déroule sous son point de vue.) Il va à l'académie d'Édimbourg (où seulement les élites sont autorisés) et rencontre Sin, un génie harcelé car ses parents sont paysans. Gray aide Sin à prouver sa valeur à leurs camarades et ils deviennent amis avec Winter.
Winter, fille du duc de Francfort, est réputée pour être folle et avoir une maladie mentale. Négligée par son père, on ne lui a jamais appris le sens du mot amour et elle a peur de l'attention que ses amis lui porte. C'est la raison pour laquelle, quand son ami vient lui réclamer des médicaments, elle le laisse mourir de sa maladie. Quand un autre ses amis lui demande de l'aide car sa famille fait faillite, elle lui ferme sa porte et c'est ainsi qu'elle perd un à un les choses qui compte pour elle.
C'est alors que la douce et délicate Eva (sœur de Gray) entre en scène. Dés son arrivée à l'académie, Gray reste en permanence à ses côtés. Jalouse, Winter assassine Eva. Il enferme Winter dans un cachot pour la faire exécuter.
Fin de l'histoire.
C'était le roman de Clara.
Est-ce que ça se termine en stupide d'amour ? Je n'en ai sais rien. Tout ce qui était écrit était :
[Je te laisse imaginer la suite.]
Enfin, c'est assez évident ce qui va se passer.
Le plus ironique c'est que je suis dans son roman, mais ça, je ne l'ai réalisé que plus tard.
Quand j'ai ouvert les yeux, j'avais très mal aux poumons. Tellement mal que j'en pleurais de douleur. Tout mon corps était faible, les bruits autour de moi me paraissait lointains et je ne voyais pas très bien. Par dessus tout, je me sentais anormalement fatiguée.
Pendant plusieurs semaines, mon esprit était incapable de vraiment réfléchir, mais j'avais compris ce qui se passait : je m'étais réincarnée et j'étais maintenant un bébé.
« Qu'est-ce qu'elle est silencieuse. » commentaient les servantes
Je ne comprenais pas ce qu'elles disaient. Je ne parlais pas cette langue, mais je l'appris rapidement grâce à ma capacité "d'enregistrer" que j'avais apparemment gardée dans ce monde.
Quand je tendais les bras vers elle, ma mère me prenait sur ses genoux et me caressait la tête. Elle se mettait ensuite à chanter une mélodie.
Je me remémorais un souvenir, il y a très longtemps.
Une larme coula sur ma joue et tomba par terre.
Quelqu'un aussi chantait, mais qui ? Même avec mon excellente mémoire, je n'arrivais pas à m'en rappeler.
Je crois que c'était quelqu'un d'important pour moi, tout ce que je me souviens, c'est d'un endroit sombre. Cette mélodie me berçait et m'enveloppait de lumière. J'étais... heureuse ?
Je me mis à pleurer.
Je ne m'en souviens pas. Qui était-ce ?
« Pourquoi pleures-tu ? » s'inquiéta ma mère
Maintenant que je la voyais de plus près, je remarquai qu'elle était très belle.
J'avais hérité de ses cheveux noirs. Mais j'avais toujours eu les cheveux noirs.
[Sois heureuse.] avait écrit Clara
Mais ai-je vraiment le droit d'être heureuse ?
Je souris faiblement.
« Mama... »
Ce fut le premier mot que je prononçai.
« Woah... Ma fille prononce ses premiers mots à 1 an ! Tu dois être un génie... » se réjouit-elle, rayonnante
Ma mère me lisait beaucoup de livres, c'est comme ça que j'ai appris à lire.
Vers mes deux ans, je pouvais marcher et écrire, mais je ne voulais pas me faire remarquer donc que ne faisais que lire des livres dans le jardin quand mes parents étaient absents. Après tout, mon rêve était de vivre une vie tranquille.
« Qu'est-ce que tu dessines ma chérie ? »
Je me retournai vers mon dessin et murmurai :
« Mama, papa, gwand-frère et moi.
- Oh~ C'est trop mignon ! Chéri, viens voir ! » dit ma mère
Mon père s'approcha et me prit dans ses bras.
« Quel beau dessin. » s'exclama-t-il
Allongée dans l'herbe, je sentis une plume me chatouiller le visage.
J'ouvris les yeux et dis :
« Bon'our, Jean. »
Mon grand-frère aimait bien m'embêter.
« Bonjour Winter ! »
Ce petit ange aux cheveux blonds avait été adopté car ils pensaient que ma mère ne pouvait pas avoir d'enfant à cause de sa faible constitution.
Pendant ces deux dernières années, j'ai appris que j'étais la fille du duc de Francfort. Ma grand-mère, qui était proche du roi, avait fait en sorte que les femmes puissent être à la tête de leur famille, donc, étant donné que Jean était adopté, j'étais la première en ligne pour hériter du duché.
Il avait 7 ans.
Jean ramassa le livre qui me couvrait la moitié du visage.
« Tu comprends vraiment ce livre ? » me demanda-t-il
Il était considéré comme un génie et savait lire depuis ses 5 ans.
Un sourire narquois sur le visage, je me moquai :
« Pouquoi ? Pas toi ? »
Énervé, il me fit une pichenette sur le front.
« Aïe.
- Tu parles beaucoup, aujourd'hui. » dit-il
Il réfléchit un instant puis demanda :
« Tu veux jouer au lire. »
J'hochai la tête.
Il me toucha l'épaule et s'enfuit.
Je déchirai ma robe et courus après lui.
« Winter, ta robe est déchirée. me réprimanda ma mère
- Achetez-moi des pantalons alors. répondis-je
- Mais les pantalons c'est pour les garçons. »
Je tendis les bras vers elle pour qu'elle me porte.
Après que cela se soit répété plusieurs fois, ils m'en achetèrent.
1 an plus tard :
« Winter, regarde, c'est ton petit frère. » dit ma mère
Je m'approchai du berceau.
Ses cheveux noirs, ses yeux, son visage...
Un sourire triste apparut sur mon visage.
« Snow. déclarai-je, Tu t'appelleras Snow... »
Après ça, mère est tombée malade et restait au lit toute la journée.
Je me suis aussi attirée les faveurs de père en lui donnant des conseils sur son travail malgré mon jeune âge.
8 ans plus tard :
À l'anniversaire de mes 11 ans, nous (moi et mère) avons pris le bateau pour aller chez le médecin.
Ce bateau coula dans une tempête.
Bonus :
En l'absence de Winter (ils pensent qu'elle est morte avec sa mère quand le bateau a coulé), le duc et le roi rapprochent leurs enfants (Snow et Gray).
« Au fait, il paraît que ta sœur avait une maladie mentale. »
Snow (d'habitude calme et composé) ne put s'empêcher de réfuter le prince :
« Non, elle n'était pas comme ça. »
Intrigué par le changement de comportement de son camarade, celui-ci demanda :
« Alors comment était-elle ?
- Pour commencer, je pense que cette rumeur vient de ses goûts vestimentaires particuliers. Elle avait un point de vue différent et s'habillait comme un garçon parce que c'était "plus pratique pour courir". Elle s'était même coupé les cheveux. Ensuite, c'était une enfant très calme et elle parlait très peu. Je crois que ça s'est empiré avec le temps. Mais il y avait bien une autre raison...
- Quelle est-elle ? continua le prince, qui s'ennuyait
- Quand nous faisions une bêtise, père nous enfermait dans une pièce mais ma sœur était claustrophobe. Elle s'était agenouillée devant moi et elle m'avait souri en disant "Snow, si quelqu'un t'enferme dans une pièce, le meilleur moyen d'en sortir est d'attirer son attention en faisant le plus de bruit possible." puis elle m'avait fait signe de me boucher des oreilles avant de jeter par terre tous les objets de la pièce. Donc, à chaque fois qu'elle était enfermée, du bruit résonnait dans toute la maison. À cause de ces raisons, les gens racontent qu'elle était folle. »
Snow hésita un instant avant de reprendre son récit :
« Mais pour moi, c'était une fille très gentille qui me souriait souvent. Elle était tout le temps dans le jardin et lisait des livres compliqués. Elle avait aussi une excellente mémoire. Une fois, quand je ne voulais pas faire mes devoirs, elle était entrée par la fenêtre et m'avait demandé quelle matière je devais apprendre. C'était de l'histoire. Elle m'a alors dit "C'est important car cela nous permet de ne pas répéter les erreurs du passé et de garder en mémoire les personnages qui ont contribué à notre présent. D'ailleurs, peut-être qu'un jour tu en feras partie ?" Puis elle a réorganisé toutes mes leçon d'histoire pour que je m'en souvienne plus facilement. Elle était vraiment incroyable... Il s'est passé aussi quelque chose d'autre. Un jour, elle m'a demandé quel était mon rêve puis elle m'a dit "Moi, mon rêve est de vivre une vie tranquille." puis elle m'a regardé et a continué "C'est pour cette raison que je voudrais que tu deviennes le prochain duc.". Je lui ai répondu "Mais j'ai peur, et si je n'étais pas à la hauteur ? Tu es bien plus incroyable que moi !" Surprise, elle m'a souri avant de me rassurer : "Ne t'inquiète pas. J'ai peut-être une solution." Nous sommes tous les trois allés voir notre père (avec Jean) et elle lui a dit qu'elle renonçait à sa position en ajoutant que, de toute façon, on racontait qu'elle une maladie mentale. "Un enfant adopté, une fille qui ne veut pas être duc et un autre qui n'a pas assez confiance en lui, que fait-on, dans ce cas là ?" s'était-il énervé, mais elle a rattrapé la situation en disant "Pourquoi ne pas être ducs tous les trois ?" "Hein ?" "On pourrait se partager le travail. Par exemple... je pourrais m'occuper de l'armée..." Jean est intervenu : "Moi, des finances." Puis ce fut à mon tour "Et moi de tous les autres documents administratifs et du territoire." Winter a repris "Snow serait le duc officiel et se présenterait aux événements publics." C'est ainsi que nous avons effacé toute trace de conflit au sujet de la position de duc dans la famille. »
Gray, qui saisit rapidement l'affection de Snow pour sa sœur, commença à s'intéresser à quel genre de personne Winter était.