Chereads / J'ai prétendu être la Mort, mais elle m'a tenu tête. / Chapter 114 - L'ennemi était l'un des nôtres.

Chapter 114 - L'ennemi était l'un des nôtres.

Une fois le repas fini, et un moment de calme passé, Ren avait montré aux autres le message qu'il avait reçu : une des filles du groupe Cerbère lui avait envoyé le lien du forum de l'entreprise, en le prévenant que la personne qui avait posté la première rumeur avait récidivé.

Avec appréhension, le petit groupe avait regardé Ren cliquer sur le lien envoyé en fin de message, et une fois la page internet chargée, leurs craintes avaient été confirmées : il y avait un nouveau message posté sur le forum de l'entreprise.

[[Le Directeur du Département Catastrophes Naturelles joue encore de sa position pour protéger son employée ! Il a fait retirer mon précédent message, mais je ne me tairai pas !

C'est la preuve qu'il y a bien quelque chose entre eux ! Est-ce qu'on doit vraiment tolérer ça ? C'est totalement inapproprié, une relation entre un membre de la direction et une simple employée ! Non seulement il la couvre alors qu'elle a commis une grave faute, mais en plus, il essaie à présent de me faire taire ! Il faut mettre fin à ce favoritisme mal placé!]

Le sujet en question avait déjà suscité énormément de réponses, et notamment une flopée d'entre elles provenant manifestement des employés du Département concerné.

[8Ax4fG55i : Sérieusement, t'es qui pour raconter des conneries pareilles ? T'as pas mieux à faire de ta journée?]

[G22hd92bgf : Toi si j'te trouve, je vais imprimer ce message et te le faire bouffer!]

[I3iy770efqs : C'est quoi ton problème ? Un Directeur qui protège ses subordonnés, c'est un Directeur qui fait son boulot non ?]

[Zek98723ltj : *clap des mains* C'est décidé. Toi, tu meurs.]

[Ou8tzk02ya : Encore quelqu'un de jaloux je parie ? Quoi, tu voudrais être à la place de cette employée ? Va te plaindre ailleurs, sale frustrée !]

Certains commentaires étaient… Virulents, au bas mot. Même sous forme anonyme, on pouvait aisément deviner quelles personnes étaient contre cette rumeur, et quelles personnes étaient du même Département qu'eux. Comme cela lui avait déjà été démontré, Hana pouvait bien voir que le Département Catastrophes Naturelles restait solidaire et faisant front commun face à cette personne mal intentionnée. Cette dernière semblait tirer parti de chaque situation pour la tourner à son avantage et médire encore plus Hana et Takao ; ce qui la rendait particulièrement vicieuse.

L'autre partie des commentaires la soutenait, ce qui prouvait que les messages postés jusqu'à présent étaient efficaces.

[kl87gHglm : Si ça se trouve, c'est grâce à lui qu'elle a été embauchée lol.]

[170zeoFPK:Maintenant que j'y pense, je les ai souvent vus ensemble ces derniers temps. Ils ont vraiment une relation alors?]

[Oqsg54u5t : C'est où que je peux me trouver un Directeur comme ça ? Si j'avais su j'aurais fait comme elle depuis le début lol.]

Face à ces commentaires, Mari grimaça. Elle avait du mal à croire que des personnes pouvaient croire sans sourciller ce que quelqu'un racontait de façon anonyme sur le forum de l'entreprise.

« Mais ce qu'ils racontent, c'est vrai ? » Demanda soudainement Yuuto.

Ren et Mari le dévisagèrent comme s'il était apparu de nulle part devant eux, et Hana se contenta de sourire avec gêne.

« T'es sérieux, Yuuto-kun ? » Grimaça encore plus Mari.

« Ben quoi, j'ai le droit de demander, non ? » Se défendit son collègue.

Encore une fois, l'homme tête en l'air ne comprenait pas la situation dans ses plus fins détails.

« La question n'est pas de savoir si c'est faux ou non, » rectifia Ren. « Mais d'arrêter cette personne qui répands des rumeurs infondées qui écornent l'image de notre département. »

« On fait bloc pour contrer cette personne, que ce soit vrai ou faux, » continua Mari. « Parce que c'est ce qu'on doit faire dans ce genre de situation. On se serre les coudes, et après on s'occupe des éventuelles conséquences. Le tout est de montrer qu'on se laisse pas faire. »

« Je… Je vois… J'avais pas vu les choses comme ça, » avoua Yuuto avec un air désolé. « Mais j'ai quand même le droit de demander, non ? »

« Vous avez le droit de demander, oui, tout comme Shinohara-san a le droit de ne pas répondre si elle le souhaite, » concéda Ren.

« Ren ! » Protesta Mari, outrée de le voir aller dans le sens de Yuuto.

Cependant, même si Mari était contre le fait de forcer une réponse hors de Hana, cette dernière souhaitait mettre les choses au clair.

« Il n'y a rien entre nous, » dit-elle calmement. « Nous sommes amis… Enfin, c'est ce que je pensais... »

« Vous n'êtes plus amis, alors ? » Demanda Yuuto, intrigué par son choix de mots.

« Je… Je ne sais pas vraiment... » Dit Hana, déroutée.

« Tu ne sais pas vraiment, ou tu n'en as pas discuté avec lui, » S'enquit Mari.

« Un peu des deux, je dirai... » Avoua Hana.

Le groupe de quatre collègues resta silencieux un instant, jusqu'à ce que Ren reprenne la parole.

« Quelque chose d'autre vous tracasse, pas vrai ? » Devina-t-il à la façon anxieuse dont elle tripotait ses mains.

Hana hocha la tête. Elle ne voulait pas en parler pour l'instant, mais dans cette situation, elle se doutait que Takao n'était pas le seul à être en tort. Cependant, elle était tout de même blessée par son mensonge, et par les rumeurs qui avaient suivi. Il faudrait sûrement qu'ils discutent ensemble de ce qui s'était passé, mais pour l'instant, il y avait plus urgent encore : il fallait arrêter ces rumeurs, et la personne qui en était responsable, avant qu'elle ne lui cause encore plus de torts.

« Pour l'instant, j'ai autre chose à penser, » dit-elle.

« Comme arrêter le coupable ? » Devina Mari en levant son index en l'air.

Hana hocha de nouveau la tête en répondant « oui », et ses trois collègues la regardèrent avec appréhension. Ils attendaient depuis un moment qu'elle se confie à eux, et leur révèle qui était responsable de tout ça.

« J'ai… J'ai un peu du mal à en parler, parce que quand je vous dirai de qui il s'agit, il faudra sûrement que je parle de choses que je déteste raconter, » dit Hana. « Des choses dont j'aimerais éviter de me souvenir... »

« Prends ton temps Hana, même si tu ne nous explique pas la raison tout de suite, du moment qu'on sait qui c'est, on peut commencer à agir. »La rassura Mari.

« Ouais, Comme Mari dit, » approuva Yuuto. « On s'occupera des détails plus tard. »

Ren acquiesça silencieusement, et Hana reprit alors la parole.

« La personne qui a posté ces messages, c'est Hosoda Chiho, » révéla Hana.

« Quoi ? La même Hosoda qui est dans notre Département ? » Demanda Mari, surprise.

« C'est quelqu'un de chez nous qui nous donne une mauvaise image ? » Pesta Yuuto. « C'est quoi son problème ?! »

« Moi, apparemment, » dit honteusement Hana. « Je suis son problème. »

« Et alors ? C'est pas une raison pour faire ce qu'elle a fait ! » S'offusqua Mari. « Pourquoi elle a fait ça ? »

« En fait, on se connaissait avant de travailler à Marline, » expliqua Hana.

Face à cette information, tous les regards se levèrent vers son visage avec stupeur.

« Donc c'est quoi, Quelque chose de personnel ? » Demanda Yuuto.

Il se prit une tape dans le dos de la part de Mari.

« Bien sûr que ça peut être que personnel, si elles se connaissaient avant ! »

« T'avais pas à me frapper pour dire ça, » râla Yuuto.

« Y'a que comme ça que j'ai ton attention, » répliqua Mari. Puis, reportant son regard sur Hana elle continua : « Et donc ? C'est elle qui a posté ces deux messages ? »

« Oui, » dit Hana. « Mais elle a aussi fait en sorte que je fasse cette réaction allergique, l'autre jour... »

À cette information, Mari tapa des deux mains sur la table, ce qui fit sursauter tout le monde autour d'elle, y compris d'autres clients encore présents.

« C'est quoi son problème !? » S'écria-t-elle avant de baisser d'un ton. « T'aurais pu mourir avec une telle réaction allergique ! »

« Là, ça devient grave de chez grave, » dit Yuuto. « T'aurais pu porter plainte, tu sais... »

C'est vrai qu'elle aurait pu aller voir la police, oui. Elle aurait aussi pu directement en parler à la direction de l'entreprise, et la faire virer pour agression. Toutefois, Hana avait choisi de la mettre en garde en retour, pour une simple et bonne raison.

« Je voulais lui laisser une chance, » révéla-t-elle. « Une chance de faire les choses bien, et de me laisser en paix. »

Mari acquiesça silencieusement, bien que Yuuto roula des yeux.

« Mais c'était la seule et dernière chance que je lui donnais, » continua Hana. « Je ne compte pas me laisser faire. »

« Ne t'inquiète pas, nous non plus, on va pas se laisser faire. » Dit Mari, confiante. « Surtout que ça devient aussi personnel pour nous. »

Hana ne semblait pas comprendre ce que Mari voulait dire par là, et Ren prit alors la parole pour préciser ce dont il était question.

« Une personne de notre propre Département nous as trahis, » dit-il avec sérieux. « En faisant cela, elle a enfreint une règle tacite de respect de ses collègues. »

Il était à présent clair que cette personne devait payer, d'une façon ou d'une autre, et les trois collègues d'Hana étaient tous d'accord sur ce point. Chiho devrait assumer les conséquences de ses actes, non seulement vis à vis d'Hana, mais aussi vis-à- vis de tout le Département Catastrophes Naturelles.

Toutefois, il y avait également une autre question à résoudre, et Ren la leur fit remarquer.

« Hosoda-san semble vous en vouloir pour quelque chose, Shinohara-san, mais pouvez-vous nous confirmer que vous n'avez rien à vous reprocher ? » Demanda-t-il avec sérieux.

« Oui. » Répondit avec confiance Hana. « Je n'ai rien fait de mal ».

« Bien, dans ce cas, nous devons aborder à présent un autre point, » dit Ren.

« Un autre point ? » Répéta Mari, intriguée.

« Oui. J'ai du mal à croire que l'incident du dossier placé dans la déchiqueteuse de papier soit une simple coïncidence. » Dit Ren. « Shinohara-san, vous êtes vraiment sûre de ne jamais avoir détruit ce contrat ? »

« Oui, je suis prête à le jurer, » dit la jeune femme, confiante. « Je n'aurais jamais détruit un dossier sans vérifier s'il s'agissait d'une copie ou non. »

« Très bien. Dans ce cas, prenons également en compte la première rumeur lancée : celle selon laquelle le Directeur Utagawa se serait désigné comme coupable pour vous protéger. » Raisonna-t-il.

« On doit prendre quoi en compte ? » Demanda d'un air absent Yuuto. « Que ce type serait complice ? »

« Non, plutôt que le Directeur Utagawa a bel et bien fait cela pour protéger Shinohara-san ici présente, » le rectifia Ren. « Ce qui laisse une grosse inconnue dans ce problème. »

« J'vois pas laquelle, » maugréa Yuuto.

« Tu vois jamais rien alors c'est pas compliqué pour toi, » pesta Mari. « Ren veut dire par là que si Ni Hana ni le Directeur ne sont les coupables, alors ça veut dire qu'on ne sait pas qui a vraiment détruit ce dossier. »

« Oh, je vois… » Dit Yuuto, comprenant un peu mieux la situation. « Donc on doit trouver qui est le coupable pour ça aussi ? Mais quel est le rapport avec Hosoda ? »

« Vous ne voyez toujours pas ce que je veux dire par là, Yamamoto-san ? » Insista Ren. « Cela voudrait très bien dire que c'est un coup monté, et que Hosoda-san est aussi derrière cet incident. »

Son collègue ouvrit la bouche pour prononcer un « oh » de surprise. Il n'avait pas pensé à cela.

Ren se tourna alors vers Hana, et lui posa une question.

« Qu'en pensez-vous, Shinohara-san ? » Dit-il. « Est-ce que cela vous semble possible ? »

La jeune femme réfléchit un instant. En repassant en revue le déroulé des événements de cette journée, elle avait bien quitté suffisamment longtemps le local de tri pour que quelqu'un s'y rendre pendant son absence. Qui plus est, Chiho était encore présente à son bureau lorsqu'Hana s'était absentée, ce qui avait tendance à renforcer ses soupçons ; et connaissant ce que la jeune femme avait déjà fait par le passé, il ne restait pas beaucoup de place pour le doute.

« Je pense que ça pourrait être elle, oui, » dit Hana. « Elle avait l'opportunité de le faire, et elle était présente. »

« C'est décidé, dans ce cas il faut la dénoncer ! » S'exclama Yuuto.

« Un instant, » coupa court Ren. « Même si nous sommes sûrs que c'est elle, la direction ne nous croira pas à moins que nous ayions des preuves... »

Il avait raison, ce qui mit un coup à la motivation de tout le monde autour de la table. Cependant, Ren savait aussi pouvoir leur remonter le moral.

« Toutefois, il y a peut-être un moyen de s'en sortir... » Dit-il calmement, tous les regards se braquant vers lui.

« Quel moyen ? » Demanda avec impatience Mari.

« J'ai juste besoin de vérifier quelque chose, » dit Ren.

« Mais quoi ? » Insista Mari, exaspérée d'attendre une réponse de la part de l'homme sérieux.

« Un détail, » continua l'homme. « Mais pour ça, j'ai besoin d'accéder à deux choses. »

« Tu vas rien nous dire jusqu'à ce que tu sois à 100 % sûr, hein ? » renonça Mari en soupirant.

Ren hocha de la tête, et continua son explication.

« Je ne veux pas vous donner de faux espoirs, mais si mon hypothèse est correcte, nous aurions un moyen de prouver que Hosoda-san est la coupable. » Dit-il. « Et pour ça, je vais avoir besoin de votre aide. »

« Ça va de soi ! » S'exclama Yuuto. « Alors, on doit faire quoi ? »

« Dis nous ce qu'on doit faire, oui, » ajouta Mari.

Ren se pencha alors vers eux, comme pour donner un aspect solennel à ce passage de la discussion, et commença alors à leur détailler tout ce dont il avait besoin.

« Tout d'abord, j'ai besoin d'accéder à l'original qui a été détruit. » Dit-il.

« Il est pas dans le bureau du Directeur ? » Fit remarquer Yuuto. « Et je doute qu'il nous le donne gentiment, même si c'est Hana qui demande... »

« Vrai... » Soupira Mari. « Il nous demandera sûrement pourquoi on le veut. Et je suis contre le fait d'envoyer Hana là bas, surtout avec ces rumeurs qui circulent... »

« C'est pourquoi il nous faut une distraction, » avança Ren. « En s'assurant que le Directeur Utagawa n'est pas présent, quelqu'un devra aller fouiller son bureau pour trouver l'original. »

« Le point délicat est de savoir quand exactement il sera absent, » réfléchit à voix haute Mari. « Tu veux donc que l'un d'entre nous l'occupe pendant ce temps ? »

« C'est pas comme s'il allait accepter de se déplacer pour nous... » Râla Yuuto.

« Là n'est pas la question. C'est nécessaire, alors nous trouveront un moyen. » Trancha Ren. « Ce qui m'amène à la seconde chose dont nous avons besoin. Les logs du forum de l'entreprise. »

« Les quoi ? » Grimaça Mari.

« Le forum est anonyme, donc j'irai moi-même demander au service informatique de me révéler qui se cache derrière l'identifiant qui a posté les deux messages. » Expliqua Ren. « Je pense être la seule personne capable d'accomplir ça, pour des raisons évidentes. »

Ses trois autres collègues acquiescèrent silencieusement. Avec toutes les relations qu'avaient nouées Ren, il pouvait se faufiler partout sans qu'aucune question indiscrète ne lui soit posée. Le pouvoir du Roi des Ragots était bien utile.

« Ce qui laisse… Une dernière chose cruciale à accomplir, » dit alors Ren en tournant le regard vers Hana. « Une chose que seule Shinohara-san peut faire. »

Surprise, la jeune femme ne sut pas quoi dire. Elle ressentait soudainement une grosse pression tomber sur ses épaules, et se demandait ce que Ren allait lui demander.

« Il me faut un accès au bureau de Hosoda-san, » dit-il.

« Attends… Tu veux dire quoi par là ? » Demanda avec inquiétude Mari. « Hana doit aller fouiller dans son bureau ? »

« Non, pas exactement, » répondit Ren. « Je serai aussi celui qui fouillera dedans. »

« Alors pourquoi tu as besoin de l'aide d'Hana ? » Demanda Mari, encore plus anxieuse.

« Hosoda-san ne nous connaît pas, tous les trois. En revanche, elle partage un passé commun avec Shinohara-san, » expliqua Ren. « Ce qui veut dire que seule Shinohara-san peut l'approcher sans qu'il s'agisse de quelque chose de suspect. »

« Vous voulez… Que j'approche Chiho ? » Demanda enfin Hana.

« Oui, » dit Ren en hochant de la tête. « SI la mission de Hasami-san et Yamamoto-san est de tenir à l'écart le Directeur Utagawa, la vôtre sera de tenir à l'écart Hosoda-san pendant le temps qu'il faudra. »

À ces paroles, Hana déglutit lentement. Si elle avait bien compris, elle devrait faire en sorte d'attirer et de parler à Chiho le temps que Ren fouille dans son bureau et trouve ce qu'il voulait y trouver. Elle ne voulait plus lui parler, mais si la situation l'exigeait…

« Attends, tu demandes quoi à Hana, là ? » S'énerva Mari. « Elle doit faire distraction en approchant celle qui a tout fait pour la descendre en flammes ces derniers jours?! »

« C'est la seule solution, si on veut agir aujourd'hui. Sinon, il faudra revenir pendant la nuit, mais rien ne dit que les tiroirs de son bureau seront ouverts. » Expliqua Ren. « Nous avons tous une clé différente pour en verrouiller les tiroirs, donc revenir en pleine nuit reviendrait à s'en remettre à la chance. »

« Et tu détestes la chance le vieux, on sait, » rétorqua Mari. « Ah… J'aime vraiment pas ça... »

Se tournant vers Hana, la femme plus âgée s'adressa alors à elle.

« Hana, c'est à toi que revient le choix final. » Dit-elle. « Qu'est-ce que tu veux faire ? »

Hana prit une lente et grande inspiration. Le choix lui revenait bien. C'était son problème, depuis le départ, et celui de personne d'autre. Elle pouvait s'estimer heureuse et chanceuse de voir Yuuto, Mari et Ren la soutenir, même s'ils n'étaient pas directement concernés par cette affaire.

Non, à bien y réfléchir, ce n'était probablement pas de la chance. Elle s'était rapprochée d'eux en faisant le premier pas, et c'est ce qui lui avait permis de connaître des personnes aussi gentilles.

Même si elle avait beaucoup de choses problématiques auxquelles elle devait penser, elle ne pouvait pas juste ignorer la situation, ni trouver une meilleure solution que l'étrange plan de Ren ; alors le mieux qu'elle pouvait faire, était de faire en sorte que ce plan porte ses fruits.

Résolue, elle leva les yeux vers Yuuto, Mari et Ren.

Elle était prête à passer à l'offensive, et à faire en sorte que tout redevienne comme avant. Enfin, peut-être pas exactement comme avant, mais au moins à ce que les choses s'améliorent.

Déglutissant et prenant une forte respiration, Hana répondit enfin à Mari.

« Je… Je vais le faire. » Dit-elle d'une voix tremblante mais sérieuse.