Chereads / Le Cœur / Chapter 3 - 3. Une rencontre dont on se passerait bien.

Chapter 3 - 3. Une rencontre dont on se passerait bien.

J'ai fini d'organiser tout les sacs. Ce travail fréquent m'a permis de muscler mon corps. Pas suffisamment pour combler ce sentiment de malaise que j'ai lorsque je regarde mon corps. Mais je pense pouvoir au moins avoir mes chances lors du recrutement grâce à ça.

Un gargouillement accompagné d'une torsion des muscles de mon ventre me rappelle à la réalité.

'J'ai faim, mais je n'ai pas d'argent à dépenser pour un repas. Je pourrais demander au boulanger si ... Non je vais m'occuper l'esprit à la rivière et boire autant que possible.'

Je pars en direction de la rivière. Je mets quelques minutes à y arriver. Je n'ai pas d'amis à rejoindre pour passer la journée avec. Je n'ai pas d'amis tout court. Je ne suis pas très ... sociable, ni à l'aise avec les gens de manière générale. J'arrive à communiquer avec sans difficulté, mais j'ai du mal à comprendre la signification des regards qu'ils posent sur moi. Alors je m'éloigne et je m'isole. Et lorsque ces regards disparaissent je suis à nouveau à l'aise, ou au moins plus qu'avant.

Je me lave et passe une partie de journée là bas. J'aime beaucoup l'eau de manière générale. Elle a un côté reposant, calme et prévisible. Du moins maintenant que je sais nagé. Je me sens bien dans l'eau j'ai le sentiment de l'avoir dompté. Et même si ce n'est pas le cas j'ai au moins pu dompter un peu mon corps grâce à elle.

Bien-sûr je ne suis jamais allée dans des eaux plus profondes ou plus agités. L'eau reste un ami capricieux. Je l'ai vue crier de colère par le passé lors de fortes pluies. Enfin colère si on peut associer ce sentiment à une rivière.

Je me lave, nage et me repose sur la berge. Une journée c'est écoulé et je ne peux plus fuir. Je dois affronter ma mère et lui faire accepter mon choix. Remarque je peux encore fuir. Attendre demain ou après demain. Voir partir sans rien dire. Mais ça me laisserai un goût amer en bouche. Mes parents ne méritent pas ça.

Je quitte la berge, traverse la ville. Mes pas sont de plus en plus lourd. Je ne réfléchi pas. J'avance dans contrôler mon corps, je ne vois même pas les rues et bâtiments defiler devant mes yeux.

Puis un coup me réveille. Un homme devant moi il est dans une posture aggressive. Je regarde autour de moi et ne voit personne d'autre. Je me suis égaré je suis dans une ruelle que je prends rarement. Elle me fait gagner quelques minutes, mais elle est dans un état déplorable. La moitié des pavés au sol sont absents et les autres se baladent sous nos pieds.

"Donne moi ton argent putain !"

La voix aggressive et impatiente de l'homme me rappelle à l'ordre. Je recule de quelques pas.

"- Je - Je n'ai pas d'argent sur moi.

- Ah tiens donc. Ils n'ont jamais d'argent sur eux. Comme c'est étrange."

Un sourire carnassier se dessine sur le visage de l'homme et il sort un couteau. La même palpitation que ce matin en plus d'un profond tremblement commence à prendre place dans mon corps.

*Pom Pom*

*Pom Pom*

"- Ça ne te dérange pas si je te fouille j'imagine.

- 'Je vais crever dans cette rue. Il va voir que j'ai deux pauvres pièces s'énerver et me tuer' "J'ai que deux pièces rien de plus je vous promets

- De plus en plus étrange ! Toi qui n'avait rien tu as déjà gagné deux pièces. Je vais vraiment devoir fouiller pour savoir comment tu réussi à faire apparaitre de l'argent si rapidement !"

Il resserre sa prise sur la lame et approche. Je panique, glisse sur un pavé aussi stable que mes genoux tremblant et tombe sur les fesses arrachant un rire glaçant de l'homme. Je saisis le sol pour tenter de me relever et ma main se resserre sur un autre pavé détaché. Mon sang glacé s'arrête dans mes veines.

'Je suis à quelques mètres de la rue principale. A cette heure ci beaucoup de monde est encore dehors. Si j'arrive à le frappé avec le pavé je peux peut-être gagner assez de temps pour fuir.'

*Pom Pom*

*Pom Pom*

*Pom Pom*

La palpitation ne se calme pas mais le tremblement de réduit légèrement. Je n'ai pas le temps d'hésiter il a quelques pas de moi. Je lui jette le bloc au visage et ne prend même pas le temps de voir le résultat. Je pars en courant à quatre pattes puis de toute mes forcés comme ci m'a vie en dépendait. Et elle en dépendait. Un cris retenti.

"Je te jure que la prochaine fois que je te croise je te fais la peau !!!"

Je ne prend pas le tête de regarder derrière moi, je cours en espérant que les seuls bruits de pas que j'entends soit les miens. Je déboule dans la rue comme une furie sous le regard interloqué des passants et n'arrête de courir que plusieurs minutes plus tard.

*Pom Pom*

À bout de souffle je marche pour rentrer chez moi. Après quelques minutes j'y arrive enfin. Nauséeux je m'assois sur le pas de la porte et attends que mon cœur reprenne sa place.