« Comment est-ce possible ? Je ne peux pas le croire ! »
Le chef d'escouade zaran ressentait une impuissance extrême, il savait que sa propre fin ainsi que celle de la plupart de ses soldats étaient arrivées.
Ses yeux fixés sur Klavis étaient remplis d'une haine sans fin, il ne faisait aucun doute que s'il avait eu la force nécessaire, alors il aurait démembré Klavis en d'innombrables petits morceaux.
Il était dommage pour lui que ce soit certains de ses compatriotes qui finiront dans un tel état après cette bataille.
Les esclaves dans l'histoire n'ont jamais été les plus puissants, mais ils étaient sans aucun doute des guerriers extrêmement sanguinaires et cruels une fois la décision de se rebeller prise. Ils prendront sans aucun doute le temps de rendre chaque petite douleur subie à leurs persécuteurs.
« Puisqu'il en est ainsi… » commença -t-il à chuchoter, alors qu'une ferme résolution se refléta dans ses yeux.
« À tous les soldats, ici le chef de l'escouade d'élite Kiri, sur mon statut en tant que lieutenant-colonel, je vous ordonne de battre en retraite immédiatement ! Fuyez et faites rapport de cette bataille au général Oblivion ! Les vétérans, couvrez les arrières de vos camarades ! » hurla le chef d'escouade zarane avec sa voix amplifiée par son énergie spirituelle.
Une fois cela fait, le lieutenant-colonel déposa délicatement le cadavre de son ancien subordonné Mori sur le côté, puis il dégaina son épée et la tint à deux mains en direction de Klavis.
« HAHAHAHA… »
Mais voyant cela, Klavis eut un fou rire incontrôlable.
Les esclaves et Kiri avaient leurs propres haines, mais Klavis avait également la sienne.
Des sentiments d'humiliation, de rage et de haine intense qui étaient enfermés et transmis depuis une centaine de millier d'années, hérités de génération en génération d'empereur, ressentis et cultivés personnellement par Klavis depuis des milliers d'années, ce n'étaient clairement pas des sentiments a sous-estimé !
Encore moins, lorsqu'ils étaient complètement libérés pour la première fois !
Le lieutenant-colonel zaran pâlissait devant cette vue d'un empereur complètement libéré de ses chaînes.
Alors qu'auparavant Klavis ressemblait à un homme puissant et majestueux, c'était maintenant une bête sous forme humaine complètement déchainée.
Même William ressentait une intense pression face à cet empereur.
« À quel point cet homme s'est-il caché ? » se demanda William
« Je me demande quel genre d'émotion il a ressenti après s'être forcé de parler gentiment et même s'abaisser devant les Zarans pendant des milliers d'années ? » continua-t-il
« Peu importe, de toute façon c'est un humain, donc toutes ses émotions seront défoulées sur les Zarans, et en tant qu'allié plus il se déchainera et entraînera du chaos, plus nos chances de libérer les citoyens d'Aurora seront élevées. » analysa calmement William.
Pendant ce temps, le rire de l'empereur continua de résonner à travers le champ de bataille, couvrant les bruits d'explosion, des cris de douleur zarans, les bruits d'armes s'entrechoquant ou encore le tir des armes à feu.
« Maudit Zarans, je garantis sur ma propre vie qu'aucun d'entre vous ne s'échappera aujourd'hui ! » s'exclama Klavis.
Une pression folle se dégageait de lui, couvrant tout le champ de bataille.
En conséquence, même les guerriers les plus fous et intrépides parmi les Zarans eurent une baisse de moral, sans parler du reste de l'armée.
À ce moment-là il restait moins de 80 000 Zarans sur les 200 000 d'origine. C'était essentiellement un pur génocide de l'armée zarane.
« Klavis je jure aujourd'hui sur le Dieu Ecalypso que tu ne toucheras pas à un seul de mes compatriotes aujourd'hui ! » cria le lieutenant-colonel zaran.
« Explosion du sang ! »
*Boom*
Une intense explosion surgissait de Kiri alors que son aura provoquait même des vagues !
Mais en conséquence l'aura de Klavis explosa encore une nouvelle fois, c'était comme si elle n'avait aucune limite !
« Savez-vous vraiment ce que représente être un empereur humain sur Teloria, maudit Zarans ? Gloire, statut, femmes, argent… ? »
« Non rien de tout ça, c'est la puissance ! Je suis le gardien, le protecteur de l'humanité sur Teloria ! Sais-tu ce que cela représente ? Non tu ne sais pas, alors aujourd'hui je vais t'apprendre une leçon au nom de tous mes prédécesseurs ! » rétorqua Klavis.
Puis il cria : « L'humanité est forte, l'humanité vaincra ! »
En réponse, tous les soldats humains dont ceux de William rugirent aussi :
« L'humanité est forte, l'humanité vaincra ! »
« L'humanité est forte, l'humanité vaincra ! »
« L'humanité est forte, l'humanité vaincra ! »
…
La voix forte et puissante de tous les humains résonnèrent sur le champ de bataille.
En entendant cela, William ressentit une profonde vague d'excitation, alors que des frissons lui parcoururent le corps.
Son corps criait, il souhaitait exprimer toute cette douleur, cette rancune, cette haine présente sur ce champ de bataille à travers ses poings.
Ding
[Détecté que l'hôte à débloquer une nouvelle partie de son talent.]
[Compétence passive créée : Éveil de l'humanité.]
[Éveil de l'humanité : Capacité à ressentir les émotions sur les champs de bataille de vos soldats.]
C'étaient sans aucun doute une compétence extrêmement puissante, mais à ce moment-là William s'en fichait totalement, il se laissait bercer par les émotions du champ de bataille.
Ainsi, inconsciemment, William libéra en intégralité toute son aura.
Sur le champ de bataille, il y avait donc seulement 3 aura qui pulsait, une blanche, une rouge et une noire, bien que chacune était bien plus faible que la précédente.
Mais c'était là où se trouvait le problème !
Personne n'était étonné de l'aura blanche et de la rouge, puisque la première était relâchée par l'empereur humain de Teloria, tandis que la deuxième était relâchée par un lieutenant-colonel, chef d'une escouade d'élite, et qui avait utilisé une technique secrète de sacrifice de vie pour renforcer son pouvoir.
Mais la noire était libérée par un homme extrêmement jeune ! En regardant son visage, il était même possible qu'il ne soit pas encore majeur !
À son âge, même les Zaran les plus talentueux, ceux qui ont accès à une gigantesque réserve de sang de haute qualité, sont tout au plus au rang (C+), sans parler des humains !
Ainsi Kiri avait un visage complètement incrédule, ses pensées momentanément interrompues.
Après quelques instants, il reprit ses pensées :
« Je dois à tout prix avertir l'empereur ! Ce type est une bien plus grosse menace que Klavis ! »
En effet, tous les Zarans étaient occupé à fuir ou à combattre, personne n'avait le temps pour regarder qui était exactement le propriétaire de l'aura noir, bien qu'ils fussent extrêmement curieux.
Il était bien connu que l'aura la plus répandu était la blanche. La rouge pouvait être expliqué puisque leur lieutenant-colonel avait sacrifié sa propre vie via son sang pour augmenter son pouvoir, ce qui expliquait son aura rouge.
Mais une aura noire ? Personne n'en avait entendu parler dans ce petit coin de l'univers.
Malheureusement pour Kiri, au moment où il voulut crier, il ne constata qu'aucun son ne sortait de sa bouche.
Au même moment, il vit Klavis rengainer son épée.
Kiri devina vite la réponse : si une épée était rengainée, c'était que l'ennemie était déjà vaincue.
« Qu'est-ce que c'est que ce bordel !? Comment peut-il être aussi puissant !? Sous le rang (S-) je devrais être invincible ! Alors que quelqu'un m'explique ce qui se passe ! » furent ses dernières pensées.
Il est dommage qu'il ne trouvera jamais ses réponses car un geyser de sang jaillit de sa gorge, puis sa tête tomba au sol, suivit de son corps.
Ora et Kel, qui s'étaient déjà repliés à la suite de l'ordre du lieutenant, et qui couvraient la retraite de leurs camarades, ressentirent inconsciemment quelque chose.
Ils regardèrent là où ils étaient précédemment, et ils purent voir la tête de leur chef d'escouade tomber au sol.
Changeant légèrement la direction de leur regard, ils rencontrèrent directement celui de Klavis qui leur souriait doucement, comme un chasseur voyant sa proie déjà totalement prise au piège essayant de se débattre.
Une pensé commune traversa leurs deux esprits :
« On est mort. »