Chapter 8 - La forêt immense

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Le prince nouvellement équipé et sa garde repartirent. Il avait particulièrement hâte de tester ses nouvelles capacités. Et il n'allait pas tarder à y avoir recours, car leur prochaine destination était la forêt immense, d'où était originaire leur amie Allia.

Là-bas, leur avait-elle confiée, les arbres mesuraient plus d'une centaine de mètres de haut, et les créatures qui y rodaient étaient de véritables monstres. Rares étaient les visiteurs qui parvenaient même à atteindre leur citée, dites des colonnes de lumières, située en son centre. Les moyens pour y accéder étaient rares, le terrain accidenté et les plateformes construites par les Vena, isolées et souvent inaccessibles. Ces dernières étaient loin de rendre la progression pour les étrangers plus aisée, bien au contraire. Et, pour ceux qui n'étaient pas dotés des facultés d'escalade et de la vue perçante de leurs hôtes, il était tout bonnement impossible de s'y repérer.

Bientôt, ses épaisses frondaisons furent visibles, et les cinq compagnons entreprirent de passer leur première nuit à l'extérieur depuis leur victoire sur les trolls des montagnes.

- Vous pensez que notre seconde épreuve plus simple que la première ? demanda Ennoch à la volée.

- Après ce que nous avons fait pour parvenir à bout de la première je pense que nous n'aurons aucunes difficultés à accomplir les suivantes, fanfaronnait Asturian.

- N'en soyez pas si sûr, le repris Kaël. J'ai ouïe dire que les terres des Vena étaient les plus dangereuses du continent.

- Que pouvez vous nous dire de plus sur cette sombre forêt Allia ? lui demanda le prince.

La jeune guerrière, d'ordinaire secrète et mystérieuse, l'avait été plus encore si c'était possible depuis qu'ils avaient quitté Atal-Vyst. Plongée dans ses propres pensées, elle ne sembla pas de prime abord, avoir prêté attention à la conversation qui avait démarrée, et encore moins aux paroles du prince qui s'adressait à elle.

Le prince regarda tour à tour ses compagnons, dont tous les regards étaient braqués sur la jeune guerrière. Enfin, elle releva la tête.

- Notre route est sombre, affirma-t-elle d'une voie caverneuse avant de tourner une nouvelle fois son regard vers les flammes de leur feu de camp.

Un silence glacial accueillit ses paroles, presque aussitôt repris par Ennoch qui éclata de rire, suivit par Zah-Hil et Asturian.

Kaël, lui, ne rit pas.

Enfin, après une seconde journée de marche, ils parvinrent finalement à l'ombre des arbres gigantesques de la forêt tant redoutée.

- Bien ! Nous voilà donc à l'orée de votre pays natal Allia, proclama le prince. Si nous devons traverser il nous faut savoir par où commencer. Jeune guerrière vous voulez bien vous donnez la peine...

- Il n'y pas de voie prédéfinie ni de chemin pour accéder à mon domaine, affirma Allia tandis qu'elle tournait lentement ses yeux noirs en direction du prince.

- Pardon ? fit Asturia.

Kaël restait silencieux.

- Huum... Aucunes dites-vous ? repris t-il, quelque peu décontenancé.

- Aucune, affirma fermement la Vena.

- Et bien soit, nous arpenterons cette jungle à l'aveuglette puisqu'il le faut, tenta d'affirmer le prince avec assurance.

- Mais, sire... voulut dire Asturian.

- Nous n'avons pas le choix, l'interrompit Kaël.

- Mon dieu, souffla Ennoch.

- Allons-y, repris Zah-Hil.

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Leur progression au sein de la forêt était loin d'être aisée. Cela faisait trois jours qu'ils marchaient dans l'obscurité, dans la peur constante de l'agression d'une des créatures magiques énormes et sauvages qui hantaient les lieux et, déjà, ils avaient du se séparer. Les rares traces laissées par la civilisation des Vena semblaient plus présentes dans deux directions différentes. Allia, Ennoch et Zah-Hil partirent donc de leur côté, poursuivant leur route sur les hauteurs tandis que Kaël et Asturian continuaient leur traversé sur le sol de la forêt. Tant que c'était encore possible, ils avaient continué dans la direction générale qu'indiquait la présence des rares ruines lesquelles, selon les dires d'Allia, auraient bâties avant que leur peuple ne se rallie, et ne construisent leur citée de colonnes de lumière.

Tant que celles-ci étaient visibles, la jeune guerrière avait refusée de modifier leur itinéraire. Mais lorsqu'ils eurent aperçut les premières plateformes surélevées de sa civilisation elle avait hésité. Quand, sur l'une d'entre elles, une sorte de flambeau magique fut finalement visible, elle avait alors ordonné leur séparation.

Le casque de Zah-Hil pouvait faciliter leur progression sur les plateformes, quant à Asturian et Kaël, ils pouvaient trouver leur propre chemin.

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Du moins le pensaient-ils. Depuis qu'ils avaient été séparés, la progression des deux guerriers n'avait cessé d'être ralentie. Les escarpements, toujours plus abruptes et sombres et les racines des arbres toujours plus nombreuses et noueuses les contraignaient parfois à des détours si grands qu'ils eurent tôt fait de perdre leurs repères ainsi que leur premier objectif de vue qui était de suivre les ruines qu'ils ne trouvaient que plus ou peux sur leur route tandis que la frondaison des arbres les rendaient toujours plus aveugles à mesure qu'ils avançaient...

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Zah-Hil et sa troupe de leur côté, progressaient d'un pas vif, bien que leur route n'était pas toujours simple. Allia les avaient prévenue que les plateformes pour accéder à sa citée n'étaient que des points de repères pour les Vena, et que la majeure partie de leur progression serait compromise. Mais avec l'aide de leur amie Vena et de ses facultés d'escalades, Zah-Hil pouvait utiliser son pouvoir pour créer des ponts sur de grandes distances et rejoindre les endroits qu'elle leur indiquait à l'aide de son flambeau qu'elle avait retiré à l'un des ponts qu'ils avaient enjambé.

-Ne peut-on tout simplement pas voler jusqu'à trouver un autre pont maître ? lui demanda Ennoch la première fois que leur chemin trouva une fin inopinée.

- Non !! s'était alors écrié la guerrière Vena.

- Mais pourquoi ? l'avait interrogé Zah-Hil.

Aucuns d'eux n'obtins de réponse, la guerrière s'était contenté d'un regard sombre. Puis, elle leur avait demandé de rester en arrière pendant qu'elle partirait en escaladant les troncs d'arbre les plus proches à la recherche d'une autre plateforme sur laquelle ils pourraient créer un pont pour traverser.

Ils avaient procédé ainsi tous du long, sans que la jeune femelle n'explique son comportement. Jusqu'à ce qu'enfin, ils virent une lueur illuminée les arbres à l'horizon.

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Kaël et Asturian étaient en mauvaise posture... Cela faisait cinq jours qu'ils avançaient parmi les arbres sans ne plus rencontrer la moindre ruine ou le moindre espoir auquel se raccrocher. De plus, ils étaient tous ce temps restés dans l'ombre des arbres sans apercevoir le moindre rayons de soleil. Une situation intenable, même pour Kaël pourtant habitué aux conditions de survie extrêmes.

Leurs provisions, laissées par les habitants d'Atal-Vyst allait s'amenuir, et à moins de ne pouvoir user de magie, ils allaient devoir s'en passer pour le reste de leur voyage.

- Ne devrait-on pas rebrousser chemin maintenant maître Kaël ? lui demanda Asturian à bout de force après cette énième journée de marche.

- Nous devrions retourner en arrière en effet... Mais pour aller où ? Nous ne savons même pas par où nous sommes venus. À gauche ou à droite après le bosquet d'épine que nous avons croisé il y'a 45 minutes ? lui lança-t-il avec ironie.

- C'est vrai, mais c'est bizarre, j'ai l'impression que nous nous enfonçons dans cette direction... insista-t-il.

- Je sais. Mais j'ai beau y réfléchir, et malheureusement, il semble qu'il en soit de même pour chaque changement de direction que nous entreprenons...

- Qu'allons nous faire alors ?

- Voir à quoi nous mène ce renfoncement mon jeune ami. Voir à quoi nous mène ce renfoncement...

Ils dînèrent avec raison, préférant synthétiser leur nourriture pour économiser celle que leur avait laissé leur hôte, meilleure et plus nutritive et entamèrent leur tour de garde pour la nuit.

Rien ne vint interrompre leur sommeil cette nuit-là, mais, au trêfonds des fourrés environnants, des bruits de cliquettis se faisaient parfois entendre...

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Zah-Hil, Allia et Ennoch avaient finalement atteint la fabuleuse citée. Qu'ils y soient parvenus si vite avait tenu du miracle leur avait on dit à leur arrivée :

- Rares sont les étrangers qui parviennent jusqu'à nous. Même nos meilleurs guerriers sont rarement envoyés envoyês à l'extérieur, ce peu d'entre eux reviennent, leur affirma sombrement la doyenne des guerrières.

S'ils avaient trouvé leur ami Allia étrange et renfermée, ce n'était rien en comparaison du comportement des autres Vena qui les déstabilisait complètement. Même l'attitude des Kras qui les avaient ignorés à Atal-Vyst avait quelque chose de rassurant en comparaison avec l'accueil qu'ils recevaient aujourd'hui.

Glaciales, et effrayantes, les redoutables femelles les couvaient de leurs regards sombres avec une indifférence stupéfiante. Les regardant depuis les sombres recoins de la forêt ou fixer aux parois de verre des gigantesques colonnes de la citée.

Bien qu'ils étaient entourées de centaines de ces créatures depuis leur arrivée, Zah-Hil et Ennoch avaient bien du mal à dissimuler leur effroi tandis qu'ils progressaient parois elles. Pour s'en défaire, Zah-Hil tentait, assez vainement, de fixer son attention sur les incroyables structures toutes auréolées de lumière qui les entouraient.

Ennoch ne parvenaient pas à cet exploit. Bien que les splendeurs qu'ils contemplaient eurent bien fallu ce qu'ils avaient vu sur le territoire des Kras. Nauséaux, il avançait avec difficulté s aux côté de son maître en manquant de s'évanouir chaque fois qu'il croisait une des femelles au détour d'un tronc d'arbre ou le plus souvent immobiles sur l'une des parois à côté desquels ils passaient.

- Mon dieu mon pauvre ami, cessé donc vos soubresauts incessants vous allez finir par vexer nos hôtes !

- Je... Je suis désolé mon prince mais... Leur immobilité et leurs mouvements brusques dans cet obscurité me filent là chair de poule.

- Ne craignez pas mes sœur, les rassura alors Allia. Quoique vous fassiez elles ne vous feront pas de mal.

- Veuillez pardonnez ma couardise, s'excusa le jeune moine.

- Pouvez-vous nous en dire plus sur votre incroyable et magnifique citée Allia ?

- Ces colonnes de lumière comme vous les voyez n'ont pas été créé de manière artificielle puisque nous autres Vena n'usons pas de magie ou de l'alchimie. C'est notre soie, naturellement magique qui nous permet cette prouesse.

- Ah ! Et je suppose que vos nombreuses enphores et lanternes sont constituées de cette matière ?

- En effet, leur répondit la guerrière.

- J'avoue que cela m'avait intrigué, renchérit Ennoch.

Dans cette forêt ou la lumière du soleil était absente, la lumière de ces colonnes était vraiment la bienvenue. Ici, en ce lieu reçoit, elle était présente en abondance.

Bien qu'ils n'aient pas été attendues, la doyenne de leur race les attendaient déjà à leur arrivé, comme si elle avait été prévenu d'une manière surnaturelle par les bois eux-mêmes.

À leur arrivée, et malgré son accueil que même Zah-Hil aurait qualifié deglaciale, faute d'un meilleur terme, elle leurs ait fait visiter leur citée, expliquant au prince le fonctionnement de leurs défenses face aux monstres redoutables qui hantaient la forêt ainsi que sur la manière dont étaient organisés leurs colonnes que l'on pouvaient apparentés à des fourmilières tant chacune d'entre elles pouvaient accueillirent d'individus. Sans pour autant obtenir le moindre indice supplémentaires sur les menaces qui pèsent sur eux.

Les colonnes étaient selon un mode de défense très simple, partout à leur surface, des centaines de balcons et détritus avaient été aménagé s. Ennoch et le prince auraient pu penser qu'il s'agissait simplement d'entrées, il n'en était rien. Sans moyens de défenses efficaces puisque les Vena ne pouvaient se servir de la magie, elles comptaient sur eur nombre pour survivre. La lumière intense de la citée suffisait généralement à faire fuir leurs prédateurs les plus petits mais les plus gros quant à eux nécessitaient l'intervention d'une colonie entière de ces farouches guérrières qui n'hésitaient plus à se jeter par centaines sur leur assaillant en cas d'attaque.

Quand Zah-Hil demanda à la doyenne pourquoi celle-ci et sa colonie n'avait pas préférées fuir la forêt pour chercher asile en des terres plus hospitalière il n'obtint aucune réponse.

Par contre la doyenne n'hésita pas à leur faire visiter les colonnes, de leurs sous-bassement à jusqu'à leur sommet ou était entretenu les cocons et nourris les plus jeunes entre elles. Les guérrières Vena étaient, comme Allia leur avait expliquê, asexuées, pourtant, certaines d'entre elles pouvaient donner naissance sans qu'elles ne puissent se l'expliquer. Étrangement, ces naissances semblaient coïncider avec le nombre de pertes qu'elles subissaient. Elles s'accroissaient parfois démesurément, sans qu'elles n'en saisissent la raison, avant de décroiser légèrement mais sans jamais ne tarir.

Après leur avoir fait visiter la citée, somme toute assez rapidement, elle les mena aux appartements dans lesquels ils allaient séjourner jusqu'à l'accomplissement de leur quête, lesquels étaient situés au sommet d'une colonne dont la paroi vitrée leur donnait pour la première fois depuis leur entrée dans la forêt, un aperçu de la lumière des étoiles.

Ce n'est qu'une fois parvenu à l'intérieur décès derniers, en contemplant l'immensité obscur qui s'étendait à leurs pieds que Zah-Hil ressongea au sortsdeces deux amis dont ils avaient été séparés.

- Il serait bon de partir à leur recherche accompagné de nos amis Vena avant de resonger à notre quête, leur suggérer t-il.

- Vous pensez qu'ils sont en danger monseigneur ? l'interrogea Ennoch.

- Vous devriez les oubliez, leur fit Allia. Ils sont sûrement morts à l'heure où nous parlons.

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Asturian courait, il courait de toutes ses forces pour échapper au monstre, ou plutôt aux monstres qui le poursuivait. Il ne savait pas si Kaël avait survécu à l'attaque qu'ils avaient essuyé, et il ne le saurait peut-être jamais.

Après un long moment, lorsqu'il fut trop épuisé pour continuer, il se cacha dans un renfoncement étroit entre deux racines et tenta de se rassurer et de rassembler des esprits en resongeant à ce qu'il venait de se passer.

Lui et Naël avaient poursuivit leur chemin jusqu'au profondeurs les plus noires de la forêt. L'attaque avait été subites, rien n'aurait pu les préparé à une telle embuscade. Des araignées, des monstres noirs sorties de leurs plus sombres cauchemars avaient soudainement surgies de tous les côtés. Les monstres, chacune plus grosses encore que trois griffons Olst, les avaient endettées de toutes part, leur coupant toute retraite.

Kaël, dans un acte de bravoure et de courage inespéré, l'avait sauvé en parvenant à occire l'une des monstruositées qui leur faisaient face, et qui attendait que leur repas ne se jette directement dans sa gueule. Asturian, qui se serait fait dévorer sans l'intervention de son ami, avait alors pu échapper aux autres prédateurs en profitant de la confusion. D'autres prédateurs l'attendaient, cacher derrière cette dernière, mais désormais tout à son esquive, il put détourner leur attention par des sorts de lumière et quelques projectiles rapidement matérialisés.

Après avoir échappé à plus d'une dizaine d'agresseur, et une course poursuite de plus d'une trentaine de minutes, il fut finalement hors de danger.

Asturian souffla avec force. Il n'avait aucune idée de ce qui avait pu arriver à son ami.

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- Il faut absolument partir à leur recherche ! s'écria Ennoch lorsqu'Allia leur confia le sort des malheureuses victimes qui se perdaient dans la forêt.

- Impossible, lui répondit la guérrière. La chasse ne peut avoir lieu qu'en journée ici.

Les terribles Anarchées, les araignées monstrueuses de la forêt immense n'avaient rien de commun avec les araignées géantes que l'on pouvaient trouver partout ailleurs sur le continent d'Alras. Outre de mesurer le triple voir le quadruple de ces dernières, les Anarchées étaient intelligentes et chassaient leurs proies en groupes. Mais cela n'était rien en comparaison avec leur plus puissant atoût pour se procurer des proies, le pouvoirs d'attraction alchimique de leurs toiles.

Les sorts que ces horribles créatures pouvaient créer pouvaient s'étendre sur plusieurs kilomètres, et piéger tout individu qui entrait dans leur champ d'action. Les pauvres victimes erraient alors en cercle dans un enchevêtrement de racines illusoires crée par l'alchimie jusqu'à se retrouver dans les toiles ou, plus rarement, à la merci d'un groupe de chasseuses. Ces dernières étant le plus souvent les plus redoutables.

Les Kras, qui se rendaient parfois jusque dans leur citée au coeur de la forêt, érigeaient souvent des contre-porte afin de garantir l'accès à la citée pour les étrangers, mais ces derniers étaient bien souvent malheureusement insuffisants. Les Vena par chance, étaient insensibles à ces sorts.

- Pourquoi ne pas nous avoir avertie de tous cela avant notre séparation ? demanda Zah-Hil à la guerrière.

- L'expérience a révélées que plusieurs groupes séparés ont plus de chance d'atteindre notre citée. Si nous étions restés ensemble, notre groupe entier aurait pu être décimé en une attaque. De plus la peur affaiblit les sens, si nos amis ont subies une attaque il est à espérer que le sens froid et le self control les aient sauvés.

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Kaël se réveilla dans l'obscurité. Les créatures étaient parties, mais il se trouvait dans un endroit bizarre... Et en outre, il ne pouvait pas bouger.

Kaël savait que jamais il n'aurait dû venir ici. De toutes les régions d'Alras, celle-ci était celle qu'il avait toujours redoutée le plus.

Il regarda en contrebas, et au dessus de lui. Bien que l'obscurité qui régnait ici l'empêchait de se situer clairement au sein de la canopée il n'y avait plus de doute possible, car l'odeur qui y reignait et la forme des liens qui l'attachement ne pouvaient le tromper : il se trouvait bel et bien au centre de la forteresse de toile qu'avait sécrétée les immondes créatures qui l'avaient capturé.

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