Hey ! Salut ! Je m'appelle Ben, j'ai 16 ans et je suis en classe de première au lycée pour garçon de Beverly Hills. Oui, je vais dans un lycée pour garçon, perdu dans la campagne française et comme chaque année, c'est la rentrée. Dans 3h plus exactement. Je suis toujours réveillé c'est peut-être dû à mon stress permanent avant un grand événement. Mes yeux se ferment lentement, mais 10 minutes plus tard mon alarme retenti. Cette sonnerie m'agaçe, je prends mon réveil et le balance au sol, puis je m'assis sur mon lit pour repenser au but de la vie, pourquoi j'étais encore sur cette putain de Terre ?
Après 20 minutes de réflexion, je me lève et me dirige vers la salle de bain. Face au miroir, je me dévêtit pour analyser mes ecchymoses en fin de guérison et mes bras se tapissant de cicatrice dues aux scarifications qui me rappelaient des moments douloureux de ma vie. Vous allez vous demander, pourquoi moi, Ben, je ressemble à cela : eh bien ma mère nous bat, mon père et moi, c'est bizarre à dire mais c'est mon quotidien.
-Bon je vais y aller, me dis-je en attrapant mon sac et en me dirigeant vers l'escalier discrètement pour ne pas me faire remarquer, mais une voix m'interrompit.
-Ben où comptes-tu aller comme ça !
C'est ma mère.
-Je dois aller au lycée, rétorquais-je.
-Pourquoi ne déjeunes-tu pas ? Tu veux m'éviter ? C'est ça ?! dit-elle en haussant le ton plus fort qu'il ne l'était déjà.
-Mais n-non je... je n'ai pas le temps... je suis déjà en retard, bégayais-je, les yeux rivés sur mes pieds. Elle me balance une bouteille de bière ; cette dernière se brise sur mon bras. Puis soudainement mon père sort de nul part en pleur, suppliant ma mère d'arrêter et me demandant de partir. J'ouvre la porte puis part en entendant toujours des cris et des pleurs provenant de chez moi. Mais pas le temps de me concentrer sur ça, je dois arriver plus tôt à l'école pour pouvoir soigner mon bras et aller en classe à l'heure, tout tout en cherchant une excuse pour l'infirmière sur le pourquoi du comment j'étais encore blessé. J'espére juste qu'elle croira à mon mensonge une fois de plus. Mais ce n'était même pas un mensonge, c'était une vérité atténuée ! Je cogne à la porte au moment même où une voix aigue et douce me dit :
-Entrez, Ben.
Comment sais-t-elle que c'était moi, avait-elle des rayons X pour voir à travers la porte ? J'ouvre la porte pour ensuite m'installer sur la chaise en face de son bureau.
-Donnez-moi votre bras, dit-elle.
Pendant tout le temps où elle me soigne je ne regarde que mes pieds, mais elle interrompit :
-Quelle excuse allez-vous me donner aujourd'hui ?
-Ce n'est pas une excuse, j'ai... c'est juste qu'un homme bourré m'a lancé une bouteille sur le chemin de l'école.
- Ben arrête de mentir, je sais tout, dit-elle de manière douce mais stricte.
-Mais je ne mens pas Madame ! Bégayais-je ; comment le savait elle, comment ?! Mes mensonges étaient si crédibles.
-Je ne suis pas aveugle, est-ce que ton père te bat ?
-Non ! Il ne ferait jamais ça ! je cri tandis que les larmes menaçent de couler.
-Alors pourquoi es-tu toujours blessé ? Es-tu intimidé ?
-Non ! C'est... Comment pourrais-je dénoncer ma mère, celle qui m'a mis au monde, et même si elle me bat, je suis sûr qu'elle m'aime. Puis tout d'un coup des flashbacks où ma mère me répétait sans cesse que j'étais une erreur qui avait gâché son mariage envahissent mon esprit.
-C'est ma mère ! C'est ma mère... dis-je en sanglotant. Je me lève et part de la pièce en courant vers les couloirs du lycée.
Je suis en retard.
Fin du chapitre 1