Je marche dans les couloirs du lycée, comme à mon habitude, accompagnée de ma meilleure amie Naïs. Et pour ne rien changer, elle parle de tout et de rien, me raconte son week-end apparemment si palpitant.

Je baille et je la vois s'arrêter, elle m'attrape les épaules et se place devant moi, les sourcils froncés.

"Qu'est-ce que j'ai encore fais?" je m'attends évidemment à me faire engueuler parce que je n'écoute rien de ce qu'elle dit depuis tout à l'heure.

"Tu n'as encore pas assez dormis? Tu n'écoutes rien de ce que je te dis depuis tout à l'heure et en plus tu me bailles au visage." ses mains sont sur ses hanches à présent, elle scrute mon visage pour essayer de capter le moindre signe de fatigue, elle veut paraître énervée mais je sais qu'au fond elle s'inquiète.

"Désolée, je n'ai pas beaucoup dormi et j'étais dans mes pensées. De toute façon tu vas raconter tout ça à Liam à table, alors j'écouterais cette version plutôt." je lui souris d'un air 'tu ne m'en veux pas trop j'espère', le combo regard de chien battu et mon air fatigué va la faire craquer c'est sûr.

"Oh et en plus tu as le culot de me dire ça, nan mais quelle amie ingrate tu fais." elle lève les yeux au ciel mais je peux apercevoir un sourire essayer de se former sur son visage.

"Cette amie ingrate est ta meilleure amie je te rappelle." je lui attrape le bras, et je place ma tête sur son épaule, puis nous reprenons notre chemin bras dessus, bras dessous jusqu'à nos casiers.

"Mouais, mouais. Je me demande encore ce qui m'est passé par la tête le jour où je t'ai rencontré." elle dit d'un air exaspéré, mais je sais que ce n'est que de l'ironie, d'autant plus que maintenant son sourire est carrément visible.

"Ça a été le coup de foudre." je rétorque et on rigole toutes les deux, rangeant nos affaires et nous dirigeant vers la cafétéria pour rejoindre nos amis.

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Quand on arrive, les gens nous disent bonjour, certains nous entraînent dans des petites conversations futiles, puis on prend nos plateaux et on se dirige vers notre table habituelle.

Tout le monde sait que c'est la notre. C'est un peu bizarre, j'ai parfois l'impression que les gens en ont fait tout une histoire: comme quoi il ne faudrait pas nous la prendre sinon la personne aurait des problèmes et se mettrait le lycée à dos, parce que soit disant on est populaire, ou je ne sais quoi.

Je déteste ces histoires de popularité ou de statut social. Je suis amie avec presque tout le monde simplement parce que je ne cherche pas particulièrement l'embrouille et que j'aime bien être gentille et taper la causette à qui bon me semble.

Ce statut je ne sais pas vraiment d'où il nous vient, mais il est là qu'on le veuille ou non. J'avoue que parfois ça peut avoir son côté sympa, mais je m'en contre fiche pas mal. Si quelqu'un de soit disant moins fréquentable vient me parler amicalement, je ne vois pas pourquoi je devrais être méchante.

Bon après je dois avouer que j'ai quand même une petite idée sur le pourquoi du comment notre groupe est apprécié et parfois même envié.

Mes amis sont des dieux du stade.

Je ne pense pas pouvoir être plus claire. Ils sont beaux, gentils, drôles, sportifs et j'en passe. Notre petite bande s'est formée vers la fin du collège, et depuis on est inséparable.

Ce n'est pas qu'on ne laisse personne s'y rajouter, mais pour n'importe qui, venir et s'intégrer dans notre dynamique peut être compliqué. On a nos petites habitudes, on est uni comme les cinq doigts de la main.

Liam est mon ami d'enfance et j'ai rencontré Naïs en 6ème. Elle et moi on était un peu les filles qui avaient la flemme de se forcer à faire les mêmes choses que tout le monde. On ne voulait pas parler garçons ou mode, et elle s'est tout de suite bien entendue avec Liam. Alors ça a été tout naturel qu'elle devienne ma meilleure amie.

On était les trois mousquetaires, soudés et complices. Et on l'est toujours, sauf que la bande s'est quelque peu élargie.

Liam s'est évidemment fait des potes, et puis je me suis toujours mieux entendue avec les garçons en général.

En gros je la fais courte, on est deux filles pour un tas de cinq garçons et demi, hormonaux et sans cervelle.

Il y a les joueurs de foot: Liam, Enzo et Owen. Puis les musiciens: Lucas et Nathan. Et enfin Oscar, le dernier homme de notre meute, j'ai dis cinq et demi parce qu'il n'est jamais entièrement là. Toujours ailleurs, dans la lune et un flemmard de première classe, il me dépasse de loin et ça veut dire beaucoup.

Tout ce beau monde et moi on forme une famille, c'est un pour tous et tous pour un. On s'entraide et on passe tout notre temps ensemble. La plupart du temps on est chez moi, on agit comme des frères et sœurs, ce qui parfois peut être un carnage, mais qui je reconnais a quand même beaucoup d'avantages.

Ma mère se prend carrément pour la leur. Ils sont tellement à la maison qu'ils ont leurs propres places dans les placards, et quand on fait les courses avec ma mère, elle m'oblige à leur demander leur avis pour les repas et ce qu'ils pensent qu'il manque dans la maison.

C'est notre mode de vie, et j'en suis très heureuse. Pouvoir passer du temps avec mes amis et ne pas me soucier de ce que me dit ma mère c'est le luxe. J'avoue que parfois j'ai quand même besoin de mon intimité, et c'est ce qui est le plus embêtant dans notre espèce de cohabitation.

Enfin bref voilà un petit topo sur notre bande et notre dynamique. On a tous nos caractères différents évidemment, mais ça c'est trop long à expliquer. Et puis il suffit de nous observer et de nous écouter pour le savoir.

"Hey les gars, ça va?" je demande en posant mon plateau et m'asseyant sur ma chaise à côté de Liam, pendant que Naïs se place à côté de moi.

"Hey. Ça va mieux parce que vous êtes là, j'en peux plus de ces gros porcs." Liam nous dit en regardant d'un mauvais œil l'espèce de concours de nourriture que nos amis sont en train de faire.

"Oh, cha va Liam. Manche avec nous, ch'est drôle tu vas voir." Owen essaye de dire la bouche pleine, ce qui dégoûte mes deux amis et me fait exploser de rire, et attire l'attention sur notre table.

"Nan mais je rêve, vous me coupez l'appétit les mecs. Lex, tu peux me dire pourquoi on continue de traîner avec eux?" Naïs me dit, un air dégoûté sur le visage, pendant que je continue ma crise de rire.

"Aucune idée." j'essaye de dire entre plusieurs rires et étouffements.

"Parche que vous nous chaimez." Lucas s'exclame, postillonnant sur Liam, qui se retient de lui en foutre une, et moi qui avait réussi à me calmer, je repars de plus belle, entraînant bientôt toute la table dans mon fou rire, grâce à mon super rire de hyène.

Les gens nous observent et certains rigolent avec nous, il faut dire que la scène est drôle: Lucas a le visage enfoncé dans son assiette, évidemment Liam en a eu marre et est passé à l'action, et le reste de la table se fou littéralement de lui, ainsi que la plupart de la cafétéria.

C'est ce genre de choses qui font que mes journées au lycée sont moins ennuyantes. Et je remercie mes amis de me sauver d'une dépression quotidienne entre ces murs de prison.

"Ça te fait rire Alex?" Lucas me demande un sourire mesquin sur sur visage remplit de purée, et je sais qu'il prépare une contre-attaque.

"Oh que oui." je dis en me retenant d'exploser de rire à nouveau, ce qui fait que je réalise des bruits plutôt bizarres, que ma tête est toute rouge, et que toute la table est sur le point de repartir en fou rire.

"Ok, cap ou pas cap d'aller proposer un date à Jasper? Oh, et de t'asseoir sur ses genoux en même temps." il me dit d'un air diabolique, et avec un sourire narquois.

"Elle ne le fera jamais, sérieux après il va croire qu'elle l'aime bien et il ne va plus la lâcher." Liam dit, tournant son regard vers la table de Jasper, où la plupart des autres 'populaires', ceux qui se sentent au dessus de tout le monde, sont en train de manger.

"Je veux tes desserts pendant une semaine." je dis à Lucas, qui me regarde d'un air de défi.

"Marché conclut." il me dit, content de son pari, et plutôt sûr que je ne vais pas le faire.

"Tu bluffes." Owen me lance, persuadé que je ne veux pas réaliser le défi. En même temps il y a de quoi, Jasper est gentil mais carrément narcissique. Le parfait petit capitaine de l'équipe de foot, beau, riche et musclé, et en prime en crush sur moi.

"Regarde-moi faire." je dis d'un air joueur et je commence à me lever de la table, Naïs me lance un regard fière et me sourit malicieusement.

"Oh que si, elle va vraiment le faire, prépare ton dessert LuLu." Enzo dit à Lucas avec amusement.

"C'est sûr qu'elle va le faire, fallait pas parier de la bouffe." Naïs ajoute, en souriant et levant les yeux amusée, murmurant 'débutant', ce qui fait rire tout le monde.

"Fais nous rêver bébé." Nathan me dit et je lui fais un clin d'œil, puis je pars en direction de la table de Jasper d'un pas assuré, mais regrettant déjà ma décision, sauf que je ne perdrais pas ce pari.

On a souvent l'habitude d'en faire, et ça part souvent en cacahuète, sauf que personne ne se défile jamais, c'est d'ailleurs ce qui est le plus drôle. Donc ce n'est pas aujourd'hui que je vais reculer face à un défi aussi nul que ça.

Quand j'arrive tout le monde se tourne vers moi, comme la plupart de la cafétéria. Ils sont plutôt étonnés, et carrément surpris lorsque que je m'assois sur ses genoux et que je commence à lui parler.

C'est à dire qu'habituellement c'est lui qui vient vers moi. Il espère vraiment pouvoir conclure avec moi, sauf que je n'en ai pas l'intention du tout. Tout le lycée ne sait pas si on sort ensemble ou pas, il semble toujours évasif sur le sujet, quand à moi je réponds clairement non à chaque fois. Mais j'imagine que me voir me déplacer et me poser sur ses genoux est carrément improbable, et porte à confusion.

Stupide Lucas et ses idées pourries, heureusement à moi les desserts.

"Hey Jay, tu fais quoi ce week-end?" il me regarde avec des yeux ronds, et puis reprend ses esprits, passe son bras autour de ma taille et me sourit.

"Je suis déjà pris, pourquoi?" il me demande d'un air taquin et toute la table est abasourdie et écoute attentivement notre échange.

"Dommage, je t'aurais bien proposé de sortir samedi soir." je lui dis faisant semblant de faire la moue.

Mode actrice activé, franchement qu'est-ce que je ne ferais pas pour de la nourriture.

"Je ne fais rien ce soir si tu veux." il me dit, ses yeux se déplaçant vers mes lèvres, son bras toujours autour de ma taille, me laissant une sensation désagréable.

Là, c'est le moment où je dois partir avant qu'il ne fasse quelque chose de regrettable devant tous ces témoins.

"Ok, ce soir après les cours, chez moi." je dis en me levant et saluant la table puis repartant vers mes amis qui me regardent tous étonnés et certains amusés par la situation.

"Tu sais quoi, je te file volontiers mes desserts. Je ne pensais pas que tu le ferais." Lucas me dit d'un air fier, me tendant son dessert, pendant que je tire une tronche de 10 km.

"J'avoue, alors ça c'est passé comment?" me demande Nathan, pendant que je me venge sur mon dessert, me goinfrant du super tiramisu, d'une façon totalement pas classe.

"J'imagine que tu as eu ton rendez-vous vu ta réaction." dit Liam amusé, me tendant une serviette, j'imagine que j'en ai actuellement partout sur le visage.

Je devrais aller voir Jasper comme ça, il serait peut-être dégoûté et annulerait notre rendez-vous. Ou alors il ferait le mec galant et m'essuierait le visage comme dans une scène romantique.

Oh, je vais dégueuler.

"Alex, ça va? On dirait que tu vas tout ressortir." Nathan me demande inquiet, si seulement il savait que c'est exactement ce que j'ai envie de faire.

Je me lève, et me précipite vers la sortie de la cafétéria, direction les toilettes. Mes amis m'appellent, mais je n'ai pas le temps de leur parler, je cours presque et sur mon chemin, BAM.

Evidemment, comme si on ne pouvait pas faire plus cliché, je me retrouve les fesses par terre, un jeune homme me tend la main et s'excuse de m'avoir renversé, ma tête est ailleurs, j'ai envie de vomir et les toilettes sont proches.

Quand je relève la tête et que je vois mon assaillant, je me fige. Incapable de prononcer un mot, d'ailleurs il ne vaut mieux pas où je risque de lui sortir mes tripes en pleins sur les chaussures.

De quoi casser le cliché habituel.

"Ça va? Je suis désolé..." il n'a pas le temps de continuer, que je cours aux toilettes tout ressortir, le plantant comme ça au beau milieu du couloir.

Ça doit être mon imagination, je suis surement malade, j'ai peut-être de la fièvre.

Je sors des toilettes, me rince la bouche et me passe un coup d'eau sur visage, puis repars en direction de la cafétéria. Il n'est pas dans le couloir quand je ressors, j'ai du imaginer tout ça, j'ai simplement mal regardé.

Je reviens à la table, ils me demandent tous si je vais bien, je leur dis que j'ai du manger quelque chose qui est mal passé, mais je garde pour moi ma petite altercation avec cet inconnu, pas si inconnu à mon goût.

Quelques minutes après, je suis encore dans mes pensées, quand soudain Naïs me tapote le bras pour attirer mon attention. Je me tourne vers elle, et elle s'approche pour chuchoter dans mon oreille.

"Beau gosse à 16 heures." je me retourne et je l'aperçois de nouveau.

"Pince-moi je rêve." je lui dis et commence à avoir de nouveau envie de vomir, elle me regarde d'un air amusé au départ, puis quand elle voit les couleurs sûrement disparaître de mon visage elle commence à s'inquiéter.

"Alex, ça ne va toujours pas? Ne me dis pas que c'est de voir un beau gosse qui te met dans de tels états." elle essaye de plaisanter, mais je n'ai pas l'envie de rigoler tout de suite, et elle s'en aperçoit.

Elle m'attrape le bras et m'emmène à l'extérieur, puis me dirige vers les toilettes de nouveau, laissant les garçons toujours dans le flou sur ce qu'il se passe.

"Je suis réveillée ou pas?" ma question la prend au dépourvu, elle ne comprend pas si je rigole ou pas.

"Comment ça, bien sûr que tu es réveillée. Qu'est-ce qu'il t'arrive, tu perds la boule ou quoi?" elle pose sa main sur mon front pour voir si j'ai de la fièvre, puis mouille un mouchoir et me le pose sur le front.

"Je savais que cette journée était bizarre." je dis me perdant dans mes pensées, et me frappant la tête avec la paume de ma main, jusqu'à ce qu'elle me ramène à mes esprits en m'attrapant la main fermement, n'empêchant de m'infliger de nouveaux coups.

"Le seul truc bizarre aujourd'hui c'est que Bonnie s'est prit un poteau parce qu'elle s'est pointée bourrée au lycée. Donc bon, je ne sais pas ce qui te tracasse autant, mais toi au moins tu ne vas pas te faire arracher par ta mère en rentrant chez toi parce que tu auras reçu un mail du lycée leur expliquant ton état. Sacrée Bonnie quand même."

"Nan, mais ça n'a..." elle me coupe et continue de blablater comme d'habitude, quand elle est comme ça c'est presque impossible de l'arrêter autrement qu'avec de la nourriture, des beaux gosses ou un coup.

"... Tu me diras, je suis sûre que ta mère rigolerait et ne t'engueulerait même pas. Limite elle te raconterait les conneries qu'elle faisait à ton âge, c'est quand même un phénomène ta mère. D'ailleurs je l'ai pas vu depuis vendredi, il faudrait que je passe ou alors que je l'appelle, parce bon... Aïe!" je lui balance son chouchou façon missile en pleine face, et elle se décide enfin à me prêter attention.

"Il faut que je te dise un truc, mais tu dois me promettre de ne pas me traiter de cinglée." je lui attrape la main pour qu'elle se concentre sur moi et non pas sur le mouchoir mouillé qu'elle passe sur mon front.

Sérieux elle est encore moins concentrée que moi devant un contrôle de géo, même une mouche pourrait détourner son attention.

"Tu sais que je te trouve déjà cinglée, alors vas-y fais toi plaisir, ça ne peut pas être si terrible que ça. N'est-ce pas?" elle me demande, souriant et remouillant un nouveau mouchoir, puis m'attachant les cheveux en un chignon décoiffé, avec le chouchou que je viens de lui balancer.

"Tu sais à propos de mes rêves ou plutôt cauchemars récurrents?" elle hoche la tête et me laisse continuer. "Et bien je t'ai dit que je rêvais souvent de quelqu'un, en fait toujours de la même personne." je m'arrête pour qu'elle hoche de nouveau la tête ou me face un signe qu'elle m'écoute et qu'elle sait de quoi je parle.

"Oui, d'ailleurs tu as encore fait un cauchemar cette nuit, nan? Tu m'as dit que tu avais mal dormi." je hoche la tête et respire un grand coup, l'envie de vomir reprenant de plus belle à la pensée du cauchemar de cette nuit.

Elle se tait et me laisse continuer, elle sait à peu près ce qu'il se passe dans mes cauchemars, c'est toujours oppressant et la sensation est souvent toujours présente dans ma mémoire et dans mon corps, même après plusieurs heures.

"Ouais, enfin bref. Tu vois cet inconnu, et bien comment dire ça sans sembler dérangée... Il ressemble exactement au beau gosse de tout à l'heure." elle me regarde avec un regard interrogateur, et je sais qu'elle essaie de réfléchir.

"Tu veux dire, le nouveau? Eden?" je hoche la tête, même si je n'ai aucune idée de son prénom, je sais qu'on parle de la même personne.

"Je ne comprends pas, c'est impossible. Mais je te jure que c'est exactement le même. J'ai même des preuves." je dis fermement, pour qu'elle comprenne que je ne suis pas en train de délirer, et puis j'ai réellement des preuves.

"Des preuves? Comment veux-tu en avoir Alex? Ça se passe dans tes rêves, et je ne crois pas que je puisse les infiltrer comme ça, même si ça serait super cool j'avoue." elle m'aide à me relever, me dépoussiérant et me recoiffant.

"Suis-moi, j'ai quelque chose à te montrer, mais ça doit rester entre toi et moi. Je vais avoir besoin de toi, il y a quelque chose de louche dans tout ça." je lui prends la main et l'entraîne vers nos casiers, elle se laisse faire et je sais que j'ai piqué sa curiosité.

Elle et moi on adore ce genre de choses, des minis enquêtes etc, sauf que cette fois ça me concerne, et j'avoue que je fais carrément moins la fière. Mais je sais qu'elle me suivrait dans n'importe quel délire, et je ferais de même pour elle.

"Tu veux dire que toi et moi, on s'embarque dans une espèce de super mission secrète, du genre "À la recherche du mec de mes rêves"? Sauf que là, c'est carrément le mec de tes rêves, au sens propre. J'adore ce nom, je suis géniale, tu ne trouves pas? J'ai trop hâte!" je la regarde en souriant et secouant la tête d'épuisement devant son comportement, pendant que son visage rayonne d'excitation et de joie à l'idée de sa soit disant super trouvaille.

"Exactement. Je sens que nous ne sommes pas au bout de nos surprises." je lui dis le regard déterminé, mais aussi inquiète à l'idée de ce que je peux découvrir. Je sais que quelque chose cloche, et je suis résolue à découvrir ce que c'est.

Mission "À la recherche du mec de mes rêves": Départ.